La Vigie n° 189 : Stratégie européenne déboussolée | Démondialisation ? | Lorgnette : Espagne et Sahara

Lettre de La Vigie du 30 mars 2022

Stratégie européenne déboussolée

La nouvelle boussole stratégique de l’Union européenne se veut ambitieuse. L’ambition n’est en réalité pas très grande et surtout, l’aiguille de la boussole est hélas coincée: elle ne pointe que vers l’Ouest.

Pour lire l’article, cliquez ici

Démondialisation ?

La guerre en Ukraine produit des effets délétères au niveau mondial : l’Europe semble tombée dans des travers du passé, les États-Unis restent ambigus, les pays émergents regardent la crise avec défiance tandis que la Chine y trouve avantage. Une démondialisation est en cours qui marque d’abord la marginalisation de l’Europe.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Espagne et Sahara

L’Espagne était resté neutre depuis qu’elle avait abandonné son implantation dans le Sahara ex-espagnol. Le Maroc avait alors lancé la marche verte et conquis le territoire, provoquant l’ire d’Alger. La semaine dernière, le gouvernement espagnol est sorti de sa réserve et a reconnu « ‘l’initiative marocaine d’autonomie » comme la base la plus solide pour sortir du différend, à rebours de la revendication sahraouie vers un référendum d’autodétermination.

Plusieurs raisons expliquent ce revirement : d’une part, la pression migratoire à Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnoles. Du moment que Madrid veut en garder le contrôle, elle doit s’accorder avec Rabat pour lui sous-traiter le contrôle migratoire. D’autre part, les alliés de l’Espagne (France, Allemagne mais aussi États-Unis) sont sur cette ligne. Enfin, l’Espagne est plus proche géographiquement du Maroc que de l’Algérie, même si celle-ci lui fournit (fournissait ?) du gaz).

C’est donc un choix hardi fait par Madrid, qui surprend pourtant par le moment de son annonce. Un dernier point : la colère d’Alger marque la perte d’influence internationale de l’Algérie, processus entamé depuis longtemps et qui s’accroît encore.

JOCVP

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : Clingendael

La Vigie n°144 : Tirer son épingle du jeu | Disparue : autorité scientifique | Trocs au Sahara

Lettre de La Vigie n° 144 du 10 juin 2020

Tirer son épingle du jeu

Pour que la France tire son épingle du jeu de la crise actuelle alors que le choc sanitaire s’atténue, le stratégiste lui recommande d’impulser un nouvel élan stratégique réaliste et d’envisager un renouveau ambitieux de son paradigme national. Ces deux axes sont les clés d’un projet à long terme.

Pour lire l’article, cliquez ici.

Disparue : autorité scientifique

La pandémie n’est pas un tournant géopolitique mais elle accélère des tendances de fond. Parmi celles-ci, l’affaissement des autorités se poursuit. L’autorité scientifique était une des dernières qui subsistait. Or, l’influence des savants a beaucoup perdu dans la crise, que ce soit dans l’analyse du virus ou à l’occasion des grands débats sur les différentes natures de traitement de la maladie. Cela ne signifie pas la fin des progrès scientifiques, loin de là. Mais l’autorité publique de la parole des savants, grâce à leur légitimité et leur neutralité, a pâti des intérêts qu’ils pouvaient défendre. Cela affaiblit un peu plus la cohésion des sociétés.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Trocs au Sahara

La mort d’Abdelmalek Droukdal, un chef islamiste d’AQMI au Mali, n’est peut-être qu’un succès tactique. Peut-être est-il aussi le signe d’un mouvement plus large. En effet, les choses bougent au Mali comme en Algérie. Au Mali, les dernières élections législatives n’ont apparemment pas changé les équilibres politiques.  Cependant, IBK, le président malien, a compris qu’il fallait bouger et pour cela négocier aussi bien avec les Touaregs que les Peuls.

En Algérie, le nouveau président Tebboune a contrôlé le hirak. Il a lancé une modification de la Constitution qui permet à l’Algérie d’engager l’armée au-delà des frontières. Cela ne concerne pas le Maroc mais plutôt les frontières à l’Est, car la situation en Libye évolue en faveur des protégés de la Turquie, ce qui inquiète Alger.

Il fallait donc garantir le sud. A Droukdal était non seulement islamiste mais algérien et il voulait empêcher les subtils trocs au sud. Aussi peut-on imaginer qu’Alger l’a lâché, de façon à stabiliser le Sahara et avoir les mains libres. Il reste qu’IBK, le président malien, a trop tardé et que de grandes manifestations réclament sa démission. Pas idéal pour négocier, suffisant peut-être pour enfin se décider à bouger.

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : Eric Constantineau - www.ericconstantineau.com on Visualhunt.com / CC BY-NC

Algérie vers des révisions déchirantes ? (K Abderahim)

La Vigie est heureuse de publier ce texte du Pr Abderahim, Directeur de recherche associé à La Vigie. Ce texte est de plus publié en partenariat avec le site Diploweb, ami et partenaire depuis longtemps. Bonne lecture.

Source

La campagne mondiale contre le terrorisme donne à l’Algérie la possibilité de s’affirmer comme un acteur régional majeur. Dans ce contexte, le Sahel a, brutalement, fait irruption dans la stratégie globale de l’armée algérienne. En raison de leur expertise dans la lutte anti-terroriste les militaires ont largement valorisé cette « compétence » à leur profit, ce qui leur donne un accès direct à leurs homologues occidentaux.

Continue reading « Algérie vers des révisions déchirantes ? (K Abderahim) »

La Vigie 99 -1er août 2018 : Mali, l’entre-deux – La Russie réinvestit l’Égypte – Lorgnette : Échéances planète

Lettre La Vigie n°99 – 1er août 2018 Abonné? directement la lettre en cliquant sur ce lien!

Mali, l’entre-deux

Vu de France, le Mali pose d’abord une question sécuritaire. Malheureusement, cette perception empêche de voir les réalités géographiques et politiques plus complexes que la seule « lutte contre le terrorisme », slogan maladroit qui justifie notre action. Car la question malienne (et au-delà, régionale, au Sahara comme au Sahel qui obéissent d’ailleurs à des logiques différentes) est d’abord celle de l’organisation étatique. Pourtant, quelques facteurs d’optimisme sont là qu’il faudrait renforcer afin que le succès militaire « en premier » soit poursuivi par une action politique et économique « en second »..

 

La Russie réinvestit l’Égypte

La Russie qui prospecte d’anciennes positions soviétiques se réinstalle progressivement le long de la grande artère maritime qui relie la Mer du Nord à l’océan Indien. Ce faisant elle trouve dans l’Égypte du président Sissi un partenaire central sensible à son leadership et à ses arguments stratégiques, sécuritaires et économiques. Sa capacité de médiation et son habileté régionale font d’elle l’acteur de la reconstruction stratégique du Levant, un interlocuteur avec lequel la France doit aujourd’hui composer pour retrouver une place dans le jeu.

 

Lorgnette : Échéances planète

JDOK

Pour lire les articles en entier, connectez-vous ou achetez le numéro dans la boutique!

Photo crédit : Watsons Wanderings on Visualhunt / CC BY-NC

Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf)

La Vigie n° 98 bis – 18 juillet 2018 : La guerre mélangée – Stratégie : vacance ou vacuité ? – Vu de la Lorgnette : Foot et stratégie

Lettre La Vigie n°98 bis – 18 juillet 2018 Abonné? directement la lettre en cliquant sur ce lien!     La guerre mélangée

La guerre n’est plus efficace ! Elle demeure pourtant, mais la représentation que nous en avons nous trompe, de Napoléon au Poilu et du défilé du 14 juillet aux Opex en Afrique. Nous cherchons à répondre à une forme dépassée de la guerre, sachant que celle-ci a pris bien d’autres formes (économique, cyber, monétaire, médiatique…) : autant de théâtres d’opération où se déroulent les vraies stratégies de puissance. Ne pas le comprendre, c’est forcément fourvoyer l’engagement des forces de combat qui demeure nécessaire, mais à condition d’être subordonné à une stratégie complète.

Stratégie : vacance ou vacuité ?

Une UE pétrie de faux semblants, une Alliance désemparée, un possible arrangement russo-américain sur le dos européen, la panne stratégique se confirme. Que la France s’en saisisse pour promouvoir une position médiane plaçant l’Europe jusqu’à l’Oural en équilibre stable entre Amérique et Chine, les deux compétiteurs commerciaux qui ont décidé d’en découdre à mort.

Lorgnette : Foot et stratégie JDOK Photo crédit : CC0 Creative Commons ( source) Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf)

N° 80 du 25 octobre 2017 : Europe, régions et unité | L’épreuve malienne | Le CINC chinois

Abonné ? Téléchargez directement la lettre en cliquant sur ce lien !

Extrait des articles présents dans cette lettre :

Europe, région et unité

C’est peu dire que l’affaire catalane nous révèle une avalanche de non-dits et de contradictions : au-delà du cas espagnol, elle renvoie au rapport entre l’Union et les Nations et, plus généralement, au lien entre légalité et souveraineté. La Catalogne ou l’égoïsme des riches La revendication catalane doit s’apprécier pour ce qu’elle est : la volonté de riches de s’isoler de leur communauté d’origine afin de bénéficier de l’entre-soi. On peut certes y ajouter l’histoire et l’identité, ce qui rend d’ailleurs le dossier malaisé et reste source d’ambiguïté. Mais ne nous leurrons pas : il s’agit d’un égoïsme de privilégiés qui ne veulent plus payer pour la solidarité collective. Ils le proclament d’ailleurs ouvertement : « nous produisons 20 % du PIB espagnol, pourquoi paierons-nous pour le reste du pays ? ». Ce point soulève une des racines essentielles de la cohésion nationale, celle de la solidarité territoriale.  […]

L’épreuve malienne

Après le dégel de l’ordre bipolaire de la guerre froide, un certain nombre d’États furent soumis à de fortes contraintes internes qui les ont fragilisés voire même menacés dans leur existence (dissidences, luttes internes, conflits ethno-religieux, mafias et criminalité larvée). Mais la faillite de certains d’entre eux altérait l’ordre établi de Yalta voire celui de Westphalie. Les forces armées françaises furent donc engagées à l’extérieur, dans des situations d’urgence et en soutien de ces États en danger. Après les missions en ex-Yougoslavie et au Ruanda des années 1990, il y eut les expéditions d’Afghanistan des années 2000, et ensuite celles de Libye, Côte d’Ivoire, Mali et RCA. Sans oublier la lutte maritime incessante contre les pirates et les narcos. Il s’agissait de préserver un certain état d’organisation du monde fondé sur les États, pions de base de la société internationale, acteurs de la mondialisation heureuse. Dans le cadre juridique du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’action militaire était menée au sein de coalitions soutenues plus ou moins directement par l’ONU, l’OTAN ou l’UE. Ces actions militaires contrastaient avec les missions antérieures de soutien à la paix conduites selon l’Agenda pour la paix de l’ONU ou le cadre de Petersberg de l’UE. Ce furent des missions de combat de haute intensité dans un collectif euro-atlantique. Ce ne fut pourtant pas le cas au Mali. Et l’opération Serval déclenchée début 2013 trouva la France bien seule en première ligne. Barkhane qui lui a succédé et la force du G5 Sahel qui pourrait l’épauler ou s’y substituer restent tout aussi solitaires. Constatons qu’il y a pour la France une forte exposition stratégique dans un Mali dont la situation sécuritaire et politique lui échappe. […]

Lorgnette :   Le CINC chinois

JDOK

Pour lire les articles en entier, connectez-vous ou achetez le numéro (lien) dans la boutique !

Photo crédit : Rob Shenk via VisualHunt.com / CC BY-SA

Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf)

 

N°64 : Défense en campagne | Après l’EI

Abonné ? Téléchargez directement la lettre en cliquant sur ce lien !

Extrait des articles présents dans cette lettre :

Défense en campagne

Ledébat présidentiel 2017 est préempté depuis près de deux mois par des priorités médiatico-judiciaires sur lesquelles il y aurait à dire si La Vigie avait vocation à aborder les questions politiques sensibles. Le résultat de cette situation inédite est que les questions de fond qui nous concernent sont éclipsées : quelle sécurité pour les Français, quelle Défense pour la France, quelles relations avec nos voisins, quelle politique extérieure et quelle participation de la France à l’ordre et à la paix internationale ? La Défense est comme toujours le parent pauvre de la présidentielle tant il est admis qu’elle fait consensus et n’est pas clivante. On entend même en cette fin de législature que c’est le secteur le plus épargné par les critiques, voire que ce ministre de la Défense est le plus performant de la Vè République ! Alors, de dépit face à ce débat avorté, nous tenterons de remplir le vide en répondant à deux questions : d’abord, à quoi sert une plateforme présidentielle de défense (ce numéro) ; puis quelles sont les briques d’un programme de défense pour la France aujourd’hui ? (les prochains, LV 65 et 66).  […].

Après la chute de l’EI

L’État Islamique (EI) recule partout. Il a été chassé de Syrte en Libye, a disparu d’Alep et de la Syrie occidentale, a perdu son contrôle de la Syrie du nord et notamment le chef-lieu d’Al-Bab mais aussi Palmyre, tandis que les Kurdes, appuyés par les Américains, progressent vers le sud en direction de Raqqa, la capitale de l’émirat. En Irak, il a perdu ses positions au centre et chacun observe la bataille de Mossoul qui voit, inexorablement, les forces « irakiennes » appuyées par la coalition progresser désormais sur la rive droite du Tigre. Au Nigéria, Boko Haram voit sa zone de contrôle également réduite. Autrement dit, la partie est perdue pour l’EI qui a également égaré la magie médiatique qui avait été l’autre composante de son succès. On sait en effet que le flux des combattants s’est drastiquement tari, ne serait-ce que parce qu’il n’y a plus de voie d’accès. L’EI est assiégé et est voué à disparaître. Il faut dès lors penser la suite, selon trois directions : l’avenir de la région, la question des hommes (revenants et réfugiés), enfin la pérennité de son idéologie. […].

Lorgnette : Djihad et Sahel

Pour lire les articles en entier, connectez-vous ou achetez le numéro dans la boutique !

Source image : Jordi Bernabeu via Visual Hunt / CC BY

 Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf).

Étude stratégique n° 5 (gratuit): La régionalisation de la sécurité en Afrique, le cas du Sahel

J. Dufourcq vient de publier dans le dernier hors série de Res militaris un article sur La régionalisation de la sécurité en Afrique, l’exemple du Sahel. Res Militaris est une revue en ligne de sciences sociales consacrée aux questions militaires et de sécurité. Ce HS, paru en décembre 2016, est dirigé par Martine Cuttier, de la faculté de Toulouse, est intitulé :  « France : opérations récentes, enjeux futurs« . Vous pouvez le lire gratuitement ici.

http://static.ladepeche.fr/content/media/image/zoom/2010/07/26/photo-1280160031204-1-0.jpg

Source

Résumé

Les questions de sécurité en Afrique ont, comme partout, des racines socio-économiques et ethno-politiques. La géographie les a compliquées dans la zone de transition sahélienne entre Afrique blanche méditerranéenne et Afrique noire subsaharienne. Les pays riverains du Sahel qui ont hérité de l’histoire des comportements économiques et des réflexes sécuritaires de coopération-compétition sont aujourd’hui soumis à un faisceau de menaces qu’ils ont bien du mal à traiter collectivement. Longtemps ingouverné, le Sahel s’est en fait constitué en terrain de chasse libre depuis une vingtaine d’années et est soumis aujourd’hui à des tensions multiples. Il pourrait aussi devenir une sorte de laboratoire d’une coopération vertueuse de la dizaine de pays que leur périphérie saharienne préoccupe. Pour la France qui y entretient un réseau de bases et y conduit des opérations militaires souvent à son corps défendant, faire en permanence la pesée des risques africains et agir sans relâche pour le développement sécurisé et durable du Sahel sont deux obligations de sécurité nationale.

Introduction                                                                                                      p. 2

I . Contrastes africains                                                                                  p. 2

II . Problématique sécuritaire de la frontière en espace complexe : le Sahel p.6

III. Sahel, ravage sud du Sahara, nœud régional                              p. 6

IV. Dix riverains autour d’un même espace : retour théorique   p. 9

V. La sécurité des Etats à façade sahélienne : bilan sécuritaire  p. 10

VI. Sécurité et développement durable du Sahara : propositions p. 11

Pour finir                                                                                                               p. 12

Continue reading « Étude stratégique n° 5 (gratuit): La régionalisation de la sécurité en Afrique, le cas du Sahel »

N° 45 (gratuit) : Médoc | Stratégie terrestre | Stratégie 2017 : vu de Moscou

Pour lire gratuitement ce numéro 45 de La Vigie, cliquez sur ce lien

45 stratégie terrestre

Extrait des articles présents dans cette lettre :

Médoc

C’est le nom abrégé de la Méditerranée occidentale. C’est aussi celui d’un espace d’importance stratégique pour la France, l’un des trois réservoirs potentiels de progrès décisifs pour notre pays, avec la francophonie et la perspective océanique déjà évoquée (cf. LV 41). Un espace clef à bien définir et considérer aux plans géopolitique, socioculturel et économique. Ce bassin dont nous sommes riverains concentre les défis et les multiples atouts d’un vrai foyer de la mondialisation. […]

Stratégie terrestre

Peut-on parler de stratégie terrestre ? Historiquement, elle constitue la matrice de tous les raisonnements stratégiques et les grands stratégistes se sont d’abord penchés sur elle. La stratégie navale est venue ensuite, sans parler des autres stratégies de milieu (aérienne, nucléaire, spatiale, cyber…) qui sont apparues au XXè voire au XXIè siècle pour la dernière. De Végèce à Machiavel, de Guibert à Clausewitz, de Jomini à Foch, les plus grands théoriciens ont d’abord pensé la guerre terrestre.

Désormais, le combat est interarmes, interarmées et intègre de multiples dimensions et milieux, au point qu’il est incongru de s’interroger sur la seule stratégie terrestre. Pourtant, il reste des armées de Terre qui doivent relever à elles seules des défis stratégiques. Alors qu’Eurosatory vient de se terminer, que l’armée de Terre française a adopté son modèle « Au contact », que les conditions d’emploi sont plus variées que jamais, il nous semble utile d’aborder cette stratégie. […]

Lorgnette : Le verrou sahraoui

Stratégie 2017 : vu de Moscou (Anna Dudar)

Ce qui caractérise la position stratégique actuelle de la France, c’est son appartenance à l’UE et à l’OTAN. Dès lors que la France est l’une des grandes places du système de relations transatlantiques, sa posture compte dans le dialogue entre États membres de l’UE et entre Européens et Américains. La France a pu ainsi compenser la perte d’un rôle politique global à la fin de la guerre froide. Mais le renoncement, lié à des divergences, à une active politique de solidarité avec ses partenaires a eu un impact négatif sur les intérêts de la France. […]

JDOK

Source image : http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/les-equipements-de-l-armee-de-terre-la-modernisation-en-marche

 Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf).

Pour lire les articles en entier, connectez-vous ou achetez le numéro dans la boutique (n° 45 gratuit mais vous pouvez vous abonner) !