Ce n’est jamais une cyberattaque ! (F. Narolles)

Le début du troisième confinement a été marqué par la panne des systèmes informatiques de téléenseignement . Aussitôt, le ministre de l’Éducation a déclaré que cette interruption de service était due à une cyberattaque (probablement russe, est-il précisé, on ne prête qu’aux riches) mais aussi à un prestataire français d’infonuagique (cloud) dont un entrepôt de données à brûlé il y a quinze jours. Sachant que ledit prestataire n’a pas de contrat avec l’Éducation nationale et qu’on s’interroge sur les motifs éventuels d’une attaque par déni de service (DDOS) du téléenseignement français par les Russes. Et qu’une simple surcharge de demandes de connexion n’est pas forcément organisée par un agent étranger, mais tout simplement explicable par des serveurs pas assez puissants pour supporter la charge.

Cette petite actualité pour rappeler que l’explication de la cyberattaque est toujours à relativiser. Ce que nous explique brillamment François Narolle, ancien officier de marine et observateur avisé du domaine, à la suite du blocage de Suez par un cargo en travers (cf. LV 164). Merci à lui. LV

« Ce n’est jamais un lupus » (Hugh Laurie dans House). Crédit photo

Dans la série du médecin éponyme, le Dr House répète à qui veut bien l’entendre que « ce n’est jamais un lupus ». Malgré cette répétition, les membres de son équipe tentent systématiquement de le convaincre qu’ils tiennent enfin leur cas rare, lequel ne rentre immédiatement dans aucune autre case. De la même manière depuis quelques années, à chaque fois qu’un avion tombe, qu’un incendie se déclare ou, dans le cas qui est le nôtre aujourd’hui, qu’un navire coupe une artère vitale du commerce mondial aussi facilement qu’une vanne quart-de-tour interrompt l’écoulement de l’eau dans un tuyau, on trouve immanquablement de nombreux commentateurs pour se demander si un tel accident n’est pas plutôt la conséquence d’une cyberattaque. Continue reading « Ce n’est jamais une cyberattaque ! (F. Narolles) »

La Vigie n° 164 : Point culminant chinois | Qu’est-ce qu’une grande bataille ? | Lorgnette : Suez et industrie

Lettre de La Vigie datée du 31 mars 2021

Point culminant chinois

Alors que les États-Unis ressoudent leurs alliés à travers le monde, notamment ceux de l’OTAN, afin de présenter un front uni face à la Chine, celle-ci montre un visage vindicatif et triomphant qui manifeste une fierté retrouvée : mais cet apogée ne marque-t-il pas un “point culminant”, celui que Clausewitz décrit comme le point maximum de l’offensive ?

Pour lire l’article, cliquez ici.

Qu’est-ce qu’une grande bataille ?

Les historiens militaires étudient les batailles. Mais qu’est-ce qui définit réellement une “grande” bataille ? Est-ce que le génie tactique déployé suffit ? Et est-ce que le commandant militaire peut en tirer une conclusion à son niveau ?

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Suez et industrie

Il y a un an, lors du grippage du marché mondial à cause de la crise sanitaire, nous avions feint de découvrir à quel point nous étions dépendants d’une mondialisation qui avait fini par nous priver de moyens manufacturiers, rendant notamment impossible la fabrication de simples masques chirurgicaux de protection. L’heure était venue à la réindustrialisation de la France.

Aujourd’hui, une nouvelle crise de Suez (accidentelle cette fois) empêche à nouveau la circulation des marchandises dans ce canal entre Asie et Europe, par lequel transitent 12 % du commerce mondial.

Outre la volatilité traditionnelle des prix du baril de pétrole, des difficultés d’approvisionnement sur des produits électroniques s’annoncent déjà, en sus des coûts directs et indirects liés aux retards de livraison, surtout à une heure où les conteneurs sont déjà en flux tendus.

Retenons qu’après un an, on peut toujours tirer les mêmes conclusions relatives à l’insuffisante résilience de notre économie, dépendante du trafic maritime ; l’importance de réindustrialiser et de retrouver une forme d’autosuffisance. Et si là résidait la vraie « autonomie stratégique » ?

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : peltthepundits.com

La Vigie 99 -1er août 2018 : Mali, l’entre-deux – La Russie réinvestit l’Égypte – Lorgnette : Échéances planète

Lettre La Vigie n°99 – 1er août 2018 Abonné? directement la lettre en cliquant sur ce lien!

Mali, l’entre-deux

Vu de France, le Mali pose d’abord une question sécuritaire. Malheureusement, cette perception empêche de voir les réalités géographiques et politiques plus complexes que la seule « lutte contre le terrorisme », slogan maladroit qui justifie notre action. Car la question malienne (et au-delà, régionale, au Sahara comme au Sahel qui obéissent d’ailleurs à des logiques différentes) est d’abord celle de l’organisation étatique. Pourtant, quelques facteurs d’optimisme sont là qu’il faudrait renforcer afin que le succès militaire « en premier » soit poursuivi par une action politique et économique « en second »..

 

La Russie réinvestit l’Égypte

La Russie qui prospecte d’anciennes positions soviétiques se réinstalle progressivement le long de la grande artère maritime qui relie la Mer du Nord à l’océan Indien. Ce faisant elle trouve dans l’Égypte du président Sissi un partenaire central sensible à son leadership et à ses arguments stratégiques, sécuritaires et économiques. Sa capacité de médiation et son habileté régionale font d’elle l’acteur de la reconstruction stratégique du Levant, un interlocuteur avec lequel la France doit aujourd’hui composer pour retrouver une place dans le jeu.

 

Lorgnette : Échéances planète

JDOK

Pour lire les articles en entier, connectez-vous ou achetez le numéro dans la boutique!

Photo crédit : Watsons Wanderings on Visualhunt / CC BY-NC

Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf)