Cette semaine a été à nouveau décevante pour les Ukrainiens sur le front des opérations et de plus maussade sur le front politique après la réunion de Ramstein. (lien vers billet entier en fin).
La semaine a été marquée par la chute de Soledar sur le front, l’envoi de matériel occidental à l’Ukraine, la nomination de Gerassimov à la tête des forces russes. Voici donc une très longue enfilade.
Pour ce premier billet de l’année, je récapitulerai logiquement la situation sur l’ensemble du front, grâce aux cartes de @pouletvolant3 que je remercie au passage Lien vers l’article complet en fin d’enfilade.
Je ne comptais pas écrire en ce jour de Noël mais finalement, pas mal de choses se sont déroulées qui méritent un petit point. Lien vers l’article complet en fin d’enfilade.
L’année écoulée a vu sombrer bien des stratégies qui péchaient par leur manque de profondeur et leur élaboration à une époque où le retour de la guerre n’était pas sérieusement envisagé. Le conflit d’Europe de l’est rappelle que la stratégie est une dialectique des volontés utilisant la force pour résoudre leur conflit. Une révision des réflexions stratégiques s’impose à ceux qui veulent demeurer libres.
La guerre d’Ukraine montre une stabilisation des fronts qui n’est peut-être pas due seulement au mauvais temps d’hiver mais aussi à l’épuisement des belligérants. Les deux parties tentent de remonter en puissance, en hommes comme en matériel. Mais malgré leurs déclarations, aucune ne peut sérieusement envisager la victoire. Le temps des négociations est venu, sans qu’il promette autre chose qu’un cessez-le-feu.
La récente coupe du monde est riche d’enseignements. Saluons d’emblée la victoire de l’Argentine et le parcours improbable mais finalement si proche du succès de la France. La compétition s’est passée dans une bonne ambiance et les grincheux des deux camps se sont tus : aussi bien les professeurs de morale qui appelaient au boycott que ceux qui annonçaient des dissensions internes à l’issue des matchs à enjeu, notamment contre le Maroc. Le bon sens a triomphé et un patriotisme tranquille a prévalu.
Ces compétitions de sport ont en effet une immense vertu : celle de transformer l’affrontement et la rivalité entre nations en un jeu qui suffit à apaiser la plupart des tensions, d’autant que les adversaires sont aléatoires. Un match entre les États-Unis et l’Iran revêt l’attention mais malgré l’arrière-plan géopolitique, l’affrontement reste bénin. Le sport permet à peu de frais (quoi qu’on dise des dépenses de la coupe du monde ou des salaires des joueurs) à la fois d’unir les nations sans les pousser dans des excès chauvins, et d’organiser des adversités dont le résultat se résout à un simple score.
Vertu pacifiante du sport qui distribue bonheur et émotions simples.
JOCVP
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La guerre d’Ukraine montre une stabilisation des fronts qui n’est peut-être pas due seulement au mauvais temps d’hiver mais aussi à l’épuisement des belligérants. Les deux parties tentent de remonter en puissance, en hommes comme en matériel. Mais malgré leurs déclarations, aucune ne peut sérieusement envisager la victoire. Le temps des négociations est venu, sans qu’il promette autre chose qu’un cessez-le-feu.
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Quinze jours ont passé depuis le dernier point de situation. Malgré le peu de changement de front, je décèle pas mal d’indications sur les évolutions sous-jacentes.
De retour d’un séjour à Singapour, le stratégiste reste sidéré de ce qu’il a vu : voici au fond la capitale de la mondialisation, réussissant à réunir physiquement et culturellement l’Est et l’Ouest qui, selon Kipling, « jamais ne se rencontreront ». Et pourtant, Singapour démontre le contraire…
Le discours ambiant, surtout depuis la nouvelle phase de la guerre russo-ukrainienne enclenchée le 24 février 2022, insiste sur le besoin des forces armées françaises à se préparer à être engagées dans un scénario de guerre de » haute intensité « . Tout en laissant le soin au pouvoir politique la décision de modifier le contrat opérationnel de nos armées expéditionnaires, prêtons-nous à l’exercice : en nous inspirant de ce que nous pouvons observer en Ukraine, quelles sont les leçons que nous devons (ré)apprendre pour être capables de livrer de tels combats ?
Dans la nuit du 7 au 8 octobre dernier, les Ukrainiens parvenaient, à la surprise générale, à frapper le pont de Kertch, vraisemblablement à l’aide d’un drone naval. Ils portaient non seulement un coup sérieux à la logistique russe mais ils s’en prenaient également délibérément à l’un des symboles du rattachement de la Crimée à la Russie.
Le 5 décembre, soit à peine deux mois après, Vladimir Poutine s’est rendu sur ce pont qu’il avait lui-même inauguré le 15 mai 2018.
Cette visite à laquelle peu de monde s’attendait est riche d’enseignements. Si Poutine se déplace en personne sur ce pont et en revient sans problème, c’est qu’il est en suffisamment bonne santé pour le faire, qu’il ne craint pas de s’absenter des lieux de pouvoir malgré les conspirateurs, qu’il parvient à se déplacer sans que le renseignement étranger ne l’anticipe, que le génie russe travaille d’arrache-pied et qu’il n’est pas question, malgré le retrait de Kherson, d’abandonner la Crimée.
Simultanément, les Ukrainiens réussissaient à frapper deux bases stratégiques à 800 km à l’intérieur de la Russie. Les enchères politiques augmentent de part et d’autre.
Cette guerre est loin d’être terminée.
JOCVP
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