LV n° 215 : L’Allemagne désemparée | La question européenne | Lorgnette : Tunisie malade

Lettre de La Vigie du 12 avril 2023

L’Allemagne désemparée

D’année en année, La Vigie étudie l’évolution de la question allemande. Le chancelier O. Scholz promettait une « Zeitenwende » en février 2022, plus rien ne serait comme avant, et derrière ce concept fourre-tout, chacun espérait que la situation s’améliorerait. Qu’en est-il après un an? Constatons que si certains changements profonds s’opèrent, notamment en matière de défense, la politique étrangère allemande n’a jamais été aussi illisible, hormis le fait d’être docile aux Américains.

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La question européenne

L’Europe sort paradoxalement peu renforcée de la guerre d’Ukraine, malgré les déclarations tonitruantes de l’an dernier. Elle paraît alignée derrière une Amérique plus fragile et fébrile qu’autrefois, elle a la perspective de trois décennies au moins de tensions avec son voisin oriental. Simultanément, les tensions intérieures augmentent tandis que son image extérieure se dégrade fortement et qu’elle se désintéresse du reste du monde. Elle qui était un modèle au lendemain de la Guerre froide paraît aujourd’hui singulièrement dépréciée.

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Lorgnette : Tunisie malade

La Tunisie s’enfonce dans la crise. L’espoir des révoltes arabes d’il y a dix ans périclite et ne rassure pas. Dix ans de jeu délétère entre forces politiques et de déclin économique, sans même parler d’épisodes djihadistes qui ont sapé la confiance. L’élection en 2019 de Kaïs Saïed, nationaliste sans expérience, évolue peu à peu vers un système autoritaire, à la fois pour dépasser les blocages traditionnels mais aussi pour servir une politique obscure. La dissolution du Parlement en 2022 suivie de l’adoption d’une nouvelle Constitution malgré un très faible taux de participation n’a été qu’une étape de la détérioration politique.

Aujourd’hui, le pays est au bord de la cessation de paiement avec un endettement pharamineux. Les esprits se taisent peu à peu, le président reste inflexible, jouant sur l’appui du voisin algérien et prônant une souveraineté économique dont on voit mal les ressorts. Voulant se déconnecter de l’Occident et notamment de l’Europe, il espère trouver des appuis extérieurs en Chine ou en Russie. Mais sans ressources naturelles, dépendant fortement du tourisme européen, ayant une longue intégration européenne, cette stratégie paraît très risquée. Un raidissement inquiétant.

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Crédit photo: Deutsche Bundesbank

La Vigie n° 176 : AUKUS : l’irrémédiable défiance | Milieu maritime : quels enjeux ? | Lorgnette : reflux islamiste au Maghreb

Lettre de La Vigie du 29 septembre 2021

AUKUS : l »irrémédiable défiance

L’affaire AUKUS n’est pas d’abord commerciale mais fondamentalement politique. La France a été non seulement bernée mais méprisée. Cela remet en question non seulement la fiabilité de nos alliances mais surtout celle des États-Unis dont l’amateurisme est patent. Les conséquences sont irrémédiables et la France doit remettre en cause bien des certitudes, que ce soit envers l’Alliance et surtout envers l’UE. Quant au concept d’Indo-pacifique, marqué par un concept obsolète d’endiguement de la Chine, il faut rapidement s’en démarquer et revenir à une politique asiatique équilibrée. Enfin, être plus rusé.

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Milieu maritime : quels enjeux ?

Après les “perspectives du milieu terrestre” pour l’armée de Terre (LV 175), voici les “enjeux du milieu maritime” pour la Marine nationale qui retrouve les grands espaces d’un déploiement sur les quatre fronts navals et stratégiques qui lui échoient et qui réclament de bien plus nombreux moyens. Une stratégie maritime intégrale de la France émerge comme une nouvelle ambition de la France pour le XXIe siècle.

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Lorgnette : Reflux islamiste au Maghreb

Le grand public suit peu ce qui se passe au Maghreb où pourtant, des évolutions marquantes se font jour. Ainsi, aux dernières élections législatives marocaines, le parti islamiste local (le PJD) a-t-il perdu largement de son influence. Alors qu’hier beaucoup voyaient une progression irrémédiable, voici que sonne son repli qu’on ne peut attribuer aux seules pressions du Palais.

De même, le coup de force cet été de Kaïs Saïed (LV 173) marque-t-il surtout l’échec d’Ennhadha, le parti islamiste qui a fait partie de tous les gouvernements depuis la révolution de jasmin de 2011. En Algérie enfin, les islamistes perdent peu à peu leurs postes et leur influence, tant auprès du pouvoir que de la population.

Le Maghreb connaît donc un mouvement général de désaffection envers l’islam politique. Cela ne signifie pas qu’il a disparu : simplement que sa dynamique de progrès s’est brisée et qu’il est considéré comme une option marginale, mais certainement plus inéluctable.

Pour autant, cela ne signifie pas que des alternatives crédibles sont en train d’émerger. Au contraire, voici le signe de populations profondément désabusées.  C’est tout aussi inquiétant.

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Crédit photo : Ambassade américaine en Australie

La Vigie n° 173 : Sur les fronts | Lorgnette : Voyage géopolitique au Maroc | Lectures d’été

Lettre de La Vigie du 4 août 2021

Sur les fronts

Alors que la « pause estivale » occulte l’actualité internationale en France, les affaires sérieuses continuent de se dérouler ailleurs. Voici donc une série d’instantanés stratégiques sur les frictions du monde : Tunisie, Afghanistan, Yémen, Polynésie, Pegasus, Sahel.

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Lorgnette : Voyage géopolitique au Maroc

Mer, montagne et désert, le Maroc offre de multiples visages. Sultanat puis royaume pluriséculaire à l’histoire brillante et au riche patrimoine, c’est un pays à visiter pour comprendre les enjeux du Maghreb et de l’Afrique. Découvrez le Maroc en novembre prochain avec le Pr Kader Aberrahim et nos partenaires de Conflits et d’Ictus Voyages. Voici donc le premier voyage d’étude géopolitique de La Vigie !

Lors de ce périple, vous serez accompagnés de guides francophones ainsi que de Kader Abderrahim, professeur à Science Po, directeur de recherche associé à La Vigie  et auteur à Conflits. Il a notamment publié une Géopolitique du Maroc dont nous avons rendu compte (ici). Deux rencontres avec des personnalités marocaines sont prévues, à Marrakech et Tanger, pour échanger sur les grands enjeux géopolitiques du pays. Outre les sites historiques du Maroc, une visite commentée de Tanger Med, premier port d’Afrique, est également organisée. Renseignements et inscriptions ici.

Les transports sont effectués en autocar grand tourisme et les nuitées assurées en hôtel 4 étoiles.

Lectures d’été

Pour votre été, nous vous proposons de lire : Le versant du soleil (R. Frison-Roche) – It doesn’t take a hero (HN Schwarzkopf) – Unité 8200 (D. Alfon) – Quand la France commence-t-elle ? (B. Lançon) – Guerres invisibles (Th. Gomart) – Non-retour ( Jusseaume et alii).

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Crédit photo : actu fr

LV 173 : Sur les fronts

Alors que la « pause estivale » occulte l’actualité internationale en France, les affaires sérieuses continuent de se dérouler ailleurs. Voici donc une série d’instantanés stratégiques sur les frictions du monde : Tunisie, Afghanistan, Yémen, Polynésie, Pegasus, Sahel.

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Voyage géopolitique au Maroc (novembre 2021)

Mer, montagne et désert, le Maroc offre de multiples visages. Pays pluriséculaire à l’histoire et au  patrimoine riche, c’est un pays à visiter pour comprendre les enjeux du Maghreb et de l’Afrique. Découvrez le Maroc avec notre directeur de recherche associé Kader Aberrahim et nos partenaires de la revue Conflits et Ictus Voyages.  

Vous serez accompagnés de guides francophones tout au long du voyage ainsi que de Kader Abderrahim, professeur à Science Po, chercheur à La Vigie, lettre stratégique et auteur à Conflits. Il a notamment publié une Géopolitique du MarocDeux rencontres avec des personnalités marocaines sont prévues, à Marrakech et à Tanger, pour échanger sur les grands enjeux géopolitiques du pays. Outre les sites historiques du Maroc, une visite commentée de Tanger Med, premier port d’Afrique, est également organisée.

Renseignements et inscriptions ici.

Les transports sont effectués en autocar grand tourisme et les nuitées assurées en hôtel 4*.  Détails ci-dessous.

LV

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Algérie, puissance spatiale ? (J. Crisetig)

Grâce à Joël Crisetig, nous poursuivons notre étude des puissances spatiales émergentes. Après le Maroc, voici le voisin algérien. LV.

Grâce à son programme spatial multidimensionnel et soutenu activement par la Chine, l’Algérie est une concurrente sérieuse au Maroc dans la conquête spatiale sur le continent africain. A première vue, Alger et Rabat ont adopté des stratégies différentes, mais l’Algérie avance de toute évidence masquée pour rattraper son voisin.

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Le Maroc, une vraie puissance spatiale ? (J Crisetig)

Notre stagiaire continue ses études spatiales. Aujourd’hui, le Maroc. LV

La stratégie spatiale marocaine s’articule autour de trois axes : le premier, assumé, de développement agricole, le deuxième, plus discret, de défense aux frontières, et le dernier, secret celui-ci, de dissuasion militaire face à ses adversaires régionaux. Le tout en s’alliant aux grandes puissances spatiales.

Source

Si le développement de ses capacités spatiales était initialement pensé comme un moyen de protéger son économie contre les conséquences du changement climatique, le Maroc conçoit le lancement de (nano)satellites comme un outil de dissuasion militaire et de puissance régionale africaine. Le royaume n’hésite pour cela pas à s’allier à des grandes puissances spatiales.

Ainsi, en quoi le Maroc conçoit-il sa puissance spatiale comme une combinaison de développement économique, d’influence régionale, et de dissuasion militaire ?

La conquête spatiale, une réponse aux défis économiques du Maroc en coopération avec de grandes puissances spatiales

L’agriculture constitue une grande part de l’économie du Maroc. Elle est cependant mise à mal par le changement climatique : sécheresse, appauvrissement des sols… Dès 1989, par la création du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS), le Maroc cherche à lancer des satellites – et des nanosatellites dès 2001 – pour « développer les applications de la télédétection et des technologies connexes ». Les données spatiales obtenues (cartographie, indicateurs sur la consommation d’eau etc.) sont mises à disposition d’acteurs privés et étatiques afin d’optimiser les rendements de l’agriculture marocaine dans un objectif de développement durable.

Le but est en outre de créer un écosystème favorable au lancement de satellites. Le gouvernement mise sur une coopération étroite avec les universités du pays, notamment l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA), et sur une industrie aéronautique en pleine croissance (17.500 employés avant le Covid). Le Maroc travaille avec le MIT et des gouvernements européens, et plus particulièrement avec la France et l’ESA (Agence spatiale européenne). Les engins d’observation marocains Mohammed-VI A et B ont été conçus par le groupe franco-italien Thales Alenia Space et Airbus et lancés par Arianespace depuis la base de Kourou en 2017 et 2018. En incitant les grands groupes aéronautiques européens (Thales, Safran et consorts) à implanter leurs usines au Maroc, le royaume chérifien espère rééditer le succès rencontré par l’industrie automobile en termes de création d’emplois et d’acquisition de compétences. Un bilan jusqu’ici mitigé : il s’agit d’activités à faible valeur ajoutée et l’emploi global ne progresse pas puisque l’activité baisse dans d’autres secteurs. Néanmoins, le Maroc insiste également sur un autre aspect : son rayonnement sur le continent africain, conformément à son ambition de puissance régionale.

L’affirmation d’un rôle régional ambitieux

Depuis « l’Agenda 2063 » promulgué par l’Union Africaine en 2014, qui prévoit d’accélérer le développement économique, sécuritaire et scientifique du continent, de nombreux pays africains investissent dans la conquête spatiale. Le Maroc, précurseur en la matière, entend jouer un rôle de leader continental. C’est dans cet esprit qu’il a accueilli, courant 2019, la conférence mondiale sur « l’espace au service des pays émergents ». Cependant, puisque le royaume souhaite se positionner comme une tête de proue de la stratégie spatiale africaine, il développe également des outils militaires, tenus secrets.
Des ambitions militaires secrètes ? L’inquiétude des voisins du Maroc

La stratégie spatiale du Maroc, si elle est présentée comme un outil économique à usage interne voire de rayonnement régional « bienveillant », inquiète les voisins du royaume. En effet, les satellites Mohammed-VI A et B et les nanosatellites sont dotés des outils de surveillance les plus précis du continent africain. Ils sont construits sur le modèle du système d’imagerie militaire français « Pléiade ». Matériel d’espionnage ? Simple dispositif pour lutter contre l’immigration clandestine et le terrorisme ? Outil de dissuasion face aux voisins du royaume, avec qui ce dernier entretient des rapports tendus (Algérie, Espagne, Mauritanie) ? Le Maroc s’exprime peu sur le sujet, mais une chose est claire : le royaume veut peser en Afrique avec sa politique spatiale, en misant sur sa polyvalence : développement économique et agricole, activisme régional, dissuasion militaire…

Joel Crisetig

La Vigie n° 161 : Peur et stratégie | Bastion algérien | Lorgnette : Asie et démocratie

Lettre de La Vigie datée du 17 février 2021

Peur et stratégie

La peur est désormais omniprésente dans nos sociétés. Elle témoigne à la fois d‘un grand confort mais aussi d’une profonde inquiétude. Or, cette attitude refuse d’envisager le progrès et ne voit que les dangers, là où il faudrait prendre des risques. La peur est défaitiste et entrave tout projet stratégique.

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Bastion algérien

Tout près de nous l’Algérie semble figée dans une situation d’enlisement général qui inquiète tous ses proches. La fin de non-recevoir du rapport Stora, l’effervescence de ses voisins et la retenue prudente de ses grands partenaires sont autant de symptômes d’une transition stratégique introuvable.

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Lorgnette : Asie et démocratie

La répression à Hong Kong l’été dernier (LV 146 et 155) a mis en lumière un tendance que l’on observe sur l’ensemble du continent asiatique : le recul de la démocratie.

Ainsi, aux Philippines, R. Duterte a été élu en 2016 et son populisme ne cesse de menacer les acquis démocratiques. La Thaïlande connaît depuis plusieurs mois des manifestations régulières contre le roi Rama X qui visent peu à peu à sortir de la traditionnelle monarchie constitutionnelle pour peser plus directement sur les affaires du pays. Le 1er février dernier, un coup d’État en Birmanie a mis au pas le gouvernement d’Aung San Suu Kyi qui a été elle-même arrêtée.

Cette évolution s’opère sous une double influence : d’une part, l’exemple chinois qui montre la manière forte, depuis longtemps au Tibet, plus récemment au Xinjiang contre les Ouïgours et à Hong Kong ; d’autre part l’épuisement du modèle démocratique occidental, que ce soit sous l’ère américaine de D. Trump ou sous les prestations peu convaincantes des Européens.

Augmentons notre vertu avant de donner des leçons au monde entier car si notre modèle n’attire plus, c’est notre responsabilité.

JOCV

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Crédit photo : SplaTT on VisualHunt / CC BY-NC

Bastion algérien (LV 161)

Tout près de nous l’Algérie semble figée dans une situation d’enlisement général qui inquiète tous ses proches. La fin de non-recevoir du rapport Stora, l’effervescence de ses voisins et la retenue prudente de ses grands partenaires sont autant de symptômes d’une transition stratégique introuvable.

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Algérie et France, asymétrie et potentiels (LV 148)

L’Élysée a confié à un universitaire le soin d’une mission sur la Guerre d’Algérie, un universitaire algérien étant chargé d’une mission similaire à Alger. Ces deux exercices paraissent un peu vains tant ils se focalisent sur une seule période. Surtout, d’un côté les Français ne veulent plus en entendre parler et sont tournés vers autre chose tandis que le sujet est pour l’exécutif algérien un droit de tirage moral imprescriptible depuis l’origine, même si la population du pays est connectée au monde et rêve surtout qu’on lui parle d’avenir et non du passé. Il vaudrait mieux préparer l’avenir et imaginer la façon dont on pourra faire mieux converger les destinées des deux rives.

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