Bastion algérien (LV 161)

Tout près de nous l’Algérie semble figée dans une situation d’enlisement général qui inquiète tous ses proches. La fin de non-recevoir du rapport Stora, l’effervescence de ses voisins et la retenue prudente de ses grands partenaires sont autant de symptômes d’une transition stratégique introuvable.

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Algérie et France, asymétrie et potentiels (LV 148)

L’Élysée a confié à un universitaire le soin d’une mission sur la Guerre d’Algérie, un universitaire algérien étant chargé d’une mission similaire à Alger. Ces deux exercices paraissent un peu vains tant ils se focalisent sur une seule période. Surtout, d’un côté les Français ne veulent plus en entendre parler et sont tournés vers autre chose tandis que le sujet est pour l’exécutif algérien un droit de tirage moral imprescriptible depuis l’origine, même si la population du pays est connectée au monde et rêve surtout qu’on lui parle d’avenir et non du passé. Il vaudrait mieux préparer l’avenir et imaginer la façon dont on pourra faire mieux converger les destinées des deux rives.

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La Libye pourrait-elle être la première mission d’un groupement tactique de l’UE ? (W. Pusztai)

Nous sommes heureux d’accueillir ce texte stimulant de Wolfgang Pusztai, Analyste autrichien des questions de sécurité et politique internationale. Merci à lui. LV.

En Libye, une guerre civile est en cours depuis 2011 avec différentes phases d’intensité. Les perspectives d’un cessez-le-feu durable comme condition préalable à une solution politique n’ont jamais été très brillantes au fil des ans. Une mission militaire internationale visant à garantir le respect de ce cessez-le-feu aurait de toute façon été pratiquement impossible sur le plan technique. Tout cela pourrait changer maintenant.

Source

La situation actuelle en Libye

Depuis la défaite décisive de l’Armée nationale libyenne (LNA) de Khalifa Haftar en Tripolitaine face à l’opération Volcan de la Rage (Burkan Al-Ghadab) soutenue par la Turquie, qui soutient le Gouvernement d’accord national (GNA) reconnu internationalement, il y a une impasse à l’ouest de Syrte, la porte d’entrée du bassin pétrolier libyen de Syrte, sur la côte centrale du pays. Continue reading « La Libye pourrait-elle être la première mission d’un groupement tactique de l’UE ? (W. Pusztai) »

La Vigie n° 147 : Pays média, pays réel | Au sud | Lorgnette : Ministère de la mer

Lettre de La Vigie du 22 juillet 2020

Pays média, pays réel

Les médias contemporains sont décevants, pris dans l’étau de l’instantanéité, de l’émotion, de l’indignation morale. Ils contribuent donc largement à l’ère de “post-vérité” et constituent désormais une classe déconnectée et assujettie. Pire, ils éloignent les responsables politiques de leur mission de long terme et renforcent les dérives de polarisation, au risque de la radicalisation et donc de la division. Le stratégiste ne peut rester indifférent à cette évolution délétère.

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Au sud

Un vide stratégique s’est installé en Méditerranée dont la Turquie et la Russie ont tiré parti en arbitrant à chacune leur façon l’inextricable question libyenne. C’est le moment pour les Sud-européens de prendre la main et de conduire avec leurs vis-a-vis une stratégie véritablement transméditerranéenne pour préserver leurs intérêts et contribuer au développement et à la sécurité d’un flanc Sud porteur de risques qui se rapprochent.

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Lorgnette : ministère de la mer

Après deux tentatives infructueuses (81/83 et 88/91), la récente création d’un ministère de la Mer porte les espoirs d’un secteur dynamique au service d’une stratégie maritime globale. Les atouts maritimes de la France sont connus (LV 145), tout comme les écueils sur lesquels se sont échoués les ministères précédents.

La grande complexité ainsi que la transversalité des questions maritimes nécessite un rôle ministériel et politique fort, s’appuyant sur les acquis, alors qu’enjeux et opportunités offertes par les océans sont considérables :

  • bien commun à protéger, étudier et exploiter durablement ;
  • prospérité économique et développement de notre société tirés de nos ZEE par un engagement éco-responsable ;
  • intégration de nos filières maritimes, pour entraîner le monde dans le sillage de notre croissance bleue, en bâtissant une force économique et écologique innovante (pêche, alimentation, construction, transport, propulsion, énergies marines, ports, secteur fluvial) ;
  • garantir la sécurité et la sûreté de nos activités et de nos espaces maritimes au regard du droit international.

Ces objectifs tirés du discours du PR (Montpellier, 3/12/19) transparaissent dans les attributions du nouveau ministère (15/7/20). Puisse-t-il devenir, avec l’aide de tous, l’accélérateur stratégique recherché.

JOCV

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Crédit photo : Kris Olin on Visual hunt / CC BY-NC-SA

Au sud (LV 147)

Un vide stratégique s’est installé en Méditerranée dont la Turquie et la Russie ont tiré parti en arbitrant à chacune leur façon l’inextricable question libyenne. C’est le moment pour les Sud-européens de prendre la main et de conduire avec leurs vis-a-vis une stratégie véritablement transméditerranéenne pour préserver leurs intérêts et contribuer au développement et à la sécurité d’un flanc Sud porteur de risques qui se rapprochent.

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La Turquie en Libye, entre intérêts économiques et calculs stratégiques (K. Abderrahim)

Le Pr Kader Abderrahim, directeur de recherche associé de La Vigie, nous livre ici son analyse de l’action turque en Libye. Merci à lui. LV

La France, se trouve dans une mauvaise posture diplomatique et stratégique en Libye. Les déclarations du président Emmanuel Macron sonnent comme un aveu d’impuissance. En dénonçant « la responsabilité criminelle de la Turquie … », le chef de l’État vise l’implication de l’armée turque en Libye et celle de milliers de miliciens syriens ou soudanais.

Source

Depuis son intervention militaire en janvier 2020, Ankara est parvenue à inverser le rapport de force au profit de son allié de Tripoli, Fayez Sarraj qui dirige le gouvernement d’union nationale (GNA), seule autorité reconnue par l’ONU. Officiellement la France reconnaît le GNA, mais elle apporte, en même temps, une aide militaire à son adversaire au pouvoir en Cyrénaïque (est de la Libye) le Maréchal Haftar. Celui-ci peut compter sur le soutien sans failles (financier et militaire), des Émirats Arabes Unis, de l’Égypte ou de l’Arabie Saoudite. Par ailleurs le maréchal Haftar peut s’appuyer sur les miliciens russes de la société privée Wagner. Continue reading « La Turquie en Libye, entre intérêts économiques et calculs stratégiques (K. Abderrahim) »

La Vigie n°144 : Tirer son épingle du jeu | Disparue : autorité scientifique | Trocs au Sahara

Lettre de La Vigie n° 144 du 10 juin 2020

Tirer son épingle du jeu

Pour que la France tire son épingle du jeu de la crise actuelle alors que le choc sanitaire s’atténue, le stratégiste lui recommande d’impulser un nouvel élan stratégique réaliste et d’envisager un renouveau ambitieux de son paradigme national. Ces deux axes sont les clés d’un projet à long terme.

Pour lire l’article, cliquez ici.

Disparue : autorité scientifique

La pandémie n’est pas un tournant géopolitique mais elle accélère des tendances de fond. Parmi celles-ci, l’affaissement des autorités se poursuit. L’autorité scientifique était une des dernières qui subsistait. Or, l’influence des savants a beaucoup perdu dans la crise, que ce soit dans l’analyse du virus ou à l’occasion des grands débats sur les différentes natures de traitement de la maladie. Cela ne signifie pas la fin des progrès scientifiques, loin de là. Mais l’autorité publique de la parole des savants, grâce à leur légitimité et leur neutralité, a pâti des intérêts qu’ils pouvaient défendre. Cela affaiblit un peu plus la cohésion des sociétés.

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Lorgnette : Trocs au Sahara

La mort d’Abdelmalek Droukdal, un chef islamiste d’AQMI au Mali, n’est peut-être qu’un succès tactique. Peut-être est-il aussi le signe d’un mouvement plus large. En effet, les choses bougent au Mali comme en Algérie. Au Mali, les dernières élections législatives n’ont apparemment pas changé les équilibres politiques.  Cependant, IBK, le président malien, a compris qu’il fallait bouger et pour cela négocier aussi bien avec les Touaregs que les Peuls.

En Algérie, le nouveau président Tebboune a contrôlé le hirak. Il a lancé une modification de la Constitution qui permet à l’Algérie d’engager l’armée au-delà des frontières. Cela ne concerne pas le Maroc mais plutôt les frontières à l’Est, car la situation en Libye évolue en faveur des protégés de la Turquie, ce qui inquiète Alger.

Il fallait donc garantir le sud. A Droukdal était non seulement islamiste mais algérien et il voulait empêcher les subtils trocs au sud. Aussi peut-on imaginer qu’Alger l’a lâché, de façon à stabiliser le Sahara et avoir les mains libres. Il reste qu’IBK, le président malien, a trop tardé et que de grandes manifestations réclament sa démission. Pas idéal pour négocier, suffisant peut-être pour enfin se décider à bouger.

JOCV

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Crédit photo : Eric Constantineau - www.ericconstantineau.com on Visualhunt.com / CC BY-NC

Géopolitique de l’Algérie (K. Abderrahim)

D’un format plaisant à consulter, ce guide géopolitique de l’Algérie, abondamment illustré est une mine de connaissances.

Il est organisé en 120 pages et neuf chapitres exhaustifs aux titres judicieux qui dessinent le profil singulier de ce très vaste pays qui fait face à la France de l’autre côté du bassin occidental de la Méditerranée : le territoire algérien, le partenaire français, une identité en question, un pays du Maghreb, un pays du monde arabe, l’évolution de la diplomatie algérienne, l’économie algérienne, le régime politique algérien.

Une très intéressante chronologie de la trajectoire politique de ce voisin sourcilleux, « obsédé par sa souveraineté » et un index fort riche complètent ce recueil très utile qui permet à chacun d’actualiser ses connaissances sur cet acteur central de la scène maghrébine, qui regarde autant son Sud saharien que son Est arabe et surtout son Nord méditerranéen et singulièrement français.

Après le guide sur la Géopolitique du Maroc paru en 2018 (fiche ici), Le Pr Abderrahim nous offre ici un panorama saisissant d’un pays figé et exploité par le régime qui l’a dirigé depuis son indépendance en 1962 a entrepris au printemps 2019 un réveil politique pour entrer de façon négociée, pacifique mais résolue dans le XXIe siècle. Voici une somme de repères bien utiles à un moment clé de l’histoire d’un des pays les plus liés à la France.

JOCV

Géopolitique de l’Algérie de  Kader Abderrahim. Editions Bibliomonde (lien ici). Janvier 2020

Algérie, où en sommes-nous ? (R. Tlemçani)

La Vigie, dans le cadre du Cercle euromaghrébin, est heureuse de publier cet article de Rachid Tlemçani. Merci à lui. JOCV

Source

Trajectoire algérienne en 2019

Au pouvoir depuis vingt ans, le président Abdelaziz Bouteflika, contesté par le Hirak -une mobilisation populaire inédite dans le monde- a été contraint de démissionner le 2 août 2019. Quelques semaines plus tôt, son état de santé s’était considérablement détérioré mais il était candidat à un cinquième mandat. Une campagne électorale soutenue par les officiels et des médias et financée par les oligarques et une nouvelle classe de prédateurs, fut pourtant bien lancée avant l’heure. Dans une course contre la montre, le chef de l’état-major de l’ANP, le nouvel homme fort d’alors, a tenu à poursuivre son agenda. Une transition ouverte est toutefois hors de question. La première étape de cette feuille de route se décline à une élection présidentielle, un nouveau gouvernement, la révision constitutionnelle et des élections législatives et communales. Ce programme, sous haute surveillance sécuritaire, est dirigé par la main invisible.

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Algérie vers des révisions déchirantes ? (K Abderahim)

La Vigie est heureuse de publier ce texte du Pr Abderahim, Directeur de recherche associé à La Vigie. Ce texte est de plus publié en partenariat avec le site Diploweb, ami et partenaire depuis longtemps. Bonne lecture.

Source

La campagne mondiale contre le terrorisme donne à l’Algérie la possibilité de s’affirmer comme un acteur régional majeur. Dans ce contexte, le Sahel a, brutalement, fait irruption dans la stratégie globale de l’armée algérienne. En raison de leur expertise dans la lutte anti-terroriste les militaires ont largement valorisé cette « compétence » à leur profit, ce qui leur donne un accès direct à leurs homologues occidentaux.

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