LV 234 : A la guerre, il n’est de richesses que d’hommes | Dépolarisation | Lorgnette : Autres tensions orientales

Lettre de La Vigie du 24 janvier 2024

A la guerre, il n’est de richesses que d’hommes

Depuis trois décennies, on a cru que les guerres expéditionnaires imposaient des soldats professionnels. Les guerres du XXIe siècle montrent que le débat entre qualité et quantité, chair à canon et technologie, professionnalisation ou conscription, active et réserves, nationaux et étrangers méritait d’être repris à nouveaux frais.

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Dépolarisation

Avec la chute du mur de Berlin, le monde polarisé a laissé la place à un moment unipolaire puis à un monde multipolaire. La prolifération des conflits qu’aucune puissance ne parvient à arrêter, la faillite des mouvements politiques, des socles culturels et des modèles économiques ont causé l’apparition d’un monde dépolarisé en proie aux appétits des plus voraces. La France a cependant les moyens de profiter de ce moment particulier pour se réaffirmer afin de ne pas devoir choisir une servitude volontaire.

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Lorgnette : autres tensions orientales

Pour beaucoup d’analystes, la question principale en Extrême-Orient est la question chinoise, vis-à-vis de ses voisins ou envers les États-Unis. Or, la question coréenne risque de devenir beaucoup plus sensible. Kim Jong-Un a accéléré l’an dernier des démonstrations de force (tests de missiles balistiques) qu’il poursuit cette année : bombardement de l’île de Yeonpyeong, test d’une arme sous-marine et d’un missile IRBM hypersonique. La Constitution désigne à nouveau la Corée du sud comme premier pays hostile.

En Corée du sud, après des tentatives de détente (LV 90), le raidissement est à l’œuvre (LV 211), il sera l’enjeu des élections d’avril. Mais Kim est sorti humilié de la négociation avec D. Trump en 2016 (ce dernier avait quitté la table avant la fin des entretiens). Il voit que l’Amérique est empêtrée dans de multiples crises et en année électorale. Il a renforcé ses liens avec la Russie et lui a livré des millions d’obus pour la guerre d’Ukraine. V. Poutine viendra à Pyongyang cette année.

Bluff encore ou marche à la guerre ? L’exemple ukrainien peut avoir donné des idées au leader coréen, n’en déplaise à la Chine, défavorable à cette tension.

JOVPN

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LV 225 : Catastrophisme ambiant | S’il n’en reste qu’un ce sera l’IndoPAc | Lorgnette : de la Corée à l’Arménie

Lettre de La Vigie du 20 septembre 2023

Catastrophisme ambiant

Les idéologies du XXe siècle, communisme et libéralisme, ont perdu leur emprise sur la société. Si pendant vingt ans le monde a assisté au retour de la religion comme facteur géopolitique, observons que deux catastrophismes, écologique et démographique, constituent désormais des idéologies de remplacement. Il convient de les dépasser.

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S’il n’en reste qu’un ce sera l’IndoPac

Depuis plusieurs mois, voire années, la politique étrangère de la France souffre d’une illisibilité notable dans sa dernière qualification de « puissance partenariale de confiance ». Ses partenaires historiques en profitent pour malmener Paris et lui faire subir des affronts historiques. Parce qu’il faut bien exister sur la scène internationale, il ne reste alors plus que l’Indo-Pacifique que l’on fait remonter en puissance, espérant que nos nouveaux partenaires nous feront confiance.

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Lorgnette : de la Corée à l’Arménie

Le président Poutine a accueilli en grande pompe Kim Jong Un, président de la Corée du Nord qui n’a pas l’habitude d’être ainsi reçu, son pays ayant choisi un isolement stratégique durable. Rappelons que la péninsule coréenne n’est pas en paix puisque seul un armistice a été signé en 1953 et que depuis, Pyongyang a maintenu un effort militaire considérable, au point de développer l’arme nucléaire, des missiles balistiques et peut-être un sous-marin lanceur d’engins. L’avantage des dictatures militaires est qu’elles ont des stocks. La Corée fournirait 10 millions d’obus à la Russie afin de maintenir son RAPFEU en Ukraine. On a les alliés qu’on peut.

C’est ce que se disait l’Arménie qui en 2020, n’a pu résister à l’offensive azerbaidjanaise. La Russie fit juste assez pour que cela n’aille pas trop loin (LV 151, 154 et 184) et passa à autre chose. Ainsi, ses militaires s’en vinrent en Ukraine et y sont toujours. Dès lors, l’OTSC qui organisait « l’étranger proche » a perdu de sa force et l’Arménie a annoncé organiser des exercices militaires avec les États-Unis. Moscou ne réussit plus à assurer une sécurité élargie et perd ses soutiens les plus traditionnels. L’Azerbaïdjan est en train d’en profiter. La Russie laisse faire…

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LV 123 bis (Gratuit) : Mouvements à l’Orient | Table analytique LV 18-19

Lettre de La Vigie du 28 août 2019

Mouvements à l’Orient

L’été 2019 a vu de brusques accélérations en Asie, à l’est comme à l’ouest ou au sud. Elles sonnent un peu différemment de ce qui se passe en Afrique, (voir notre dernier numéro, LV 123). Chacun de ces mouvements aurait mérité un numéro d’analyse de La Vigie. Il nous a semblé profitable de faire un point rapide de ces évolutions et surtout des conclusions qu’on peut déjà en tirer. Le point commun est celui d’un monde extrêmement fluide où chaque partie n’hésite pas à des mouvements rapides afin de faire valoir ses intérêts : l’intérêt, tel semble désormais le maître mot de la géopolitique mondiale, du Yémen à l’Iran, de l’Inde à la Chine, de Hong-Kong à la Corée du nord. (lire la suite ci-dessous)

Table analytique de La Vigie 2018-2019

Vous trouverez ci-joint la table analytique des numéros et billets de La Vigie parus depuis un an. Mille mercis à nos contributeurs qui animent régulièrement des billets en libre lecture et viennent compléter les analyses que nous proposons par ailleurs. Cette dynamique permet l’élargissement des points de vue et permet en plus à de jeunes auteurs ou à d’autres confirmés de s’exprimer, conformément à la vocation de La Vigie.

Nous entrons dans notre sixième année et vous annoncer son bientôt quelques évolutions. Bonne lecture d’ici là, et bonne rentrée.

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La Vigie n° 97 (20 juin 2018) : Kim-Trump : deux gagnants ? – Gouvernance : vers le syncrétisme – Vu de la Lorgnette : Aquarius

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Lettre n° 97,  La Vigie du  20 juin 2018

Kim-Trump : deux gagnants ?

Le récent sommet de Singapour entre les présidents Kim et Trump a résulté en une déclaration assez plate et peu engageante : pourtant, les deux protagonistes s’en sont montrés très satisfaits. Il ne s’agit pourtant pas d’un accord « gagnant-gagnant », puisqu’au fond chacun pense avoir dupé l’autre. En fait, au-delà de la question nucléaire (pourtant rien moins qu’anodine), le plus intéressant réside dans les arrière-pensées des deux dirigeants. Ils n’en ont dit mot et aucun commentateur n’a décrypté leurs vrais calculs. Ils sont bien plus subtils qu’on ne le croit.

Gouvernance : vers le syncrétisme

Pour sauver l’idée d’une gouvernance minimale de la planète, il va falloir introduire une dose de mixité dans les principes et valeurs qui l’administrent, notamment au plan régional car l’universel a toujours une couleur locale. Pour préserver les acquis des structures multilatérales anciennes qui périclitent (ONU, OTAN, UE), il va falloir s’attacher à identifier les facteurs de paix et de développement qu’elles portent. Pour y contribuer la France doit se désaligner.

 

Lorgnette :  Aquarius

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Seuil nucléaire militaire en Asie-Pacifique : le cas de la Corée du Sud et du Japon (E. Hazane)

Après le sommet de Singapour entre MM. Trump et Kim, et avant que la prochaine Vigie ne revienne sur cette événement, il nous a paru utile de revenir sur la notion de « pays seuil » du nucléaire (militaire). La notion est fréquente, malaisée à définir même si beaucoup citent le Japon comme l’archétype de cette posture. Que signifie-t-elle ? en quoi la Corée du sud peut-elle s’accrocher à une telle approche ? Autant de réponses qu’Eric Hazane décrypte avec talent. Merci à lui. JDK

Seuil nucléaire militaire en Asie-Pacifique : le cas de la Corée du Sud et du Japon

Comme le rappelait Igor Delanoe dans un récent article[1] « la zone Asie-Pacifique recèle une série de défis sécuritaires « durs » » parmi lesquels la « menace de nucléarisation des États de la région ». Elle est devenue l’un des probables points de pivotement internationaux des prochaines années. Depuis l’élection du président étasunien Trump fin 2016, les échanges verbaux et belliqueux avec Kim Jong-un ont dangereusement fait monter la pression sur la péninsule coréenne. Ni l’apparente détente observée depuis les Jeux Olympiques d’hiver de février 2018 à PyongChang en Corée du Sud ni la promesse d’un dialogue direct entre Donald Trump et Kim Jong-un ne semblent , à ce stade, empêcher la République démocratique de Corée de franchir rapidement le seuil de capacité nucléaire militaire.

source

Cet article interroge les conséquences directes que la possession d’armes balistiques porteuses d’engins nucléaires nord-coréennes pourrait avoir sur son voisinage notamment pour deux pays eux-mêmes potentiellement proches du seuil nucléaire militaire : la Corée du Sud et le Japon. Continue reading « Seuil nucléaire militaire en Asie-Pacifique : le cas de la Corée du Sud et du Japon (E. Hazane) »

Corée du nord – Amérique : bluff nucléaire ?

L’escalade nucléaire entre la Corée du Nord et les États-Unis est aujourd’hui rhétorique. Cela est d’ailleurs conforme à la logique de la stratégie nucléaire qui donne une part belle aux discours et aux signaux. La plupart du temps, dans le cas de puissances nucléaires établies et reconnues comme telles, ces discours suffisent. Dans le cas de la Corée du Nord, l’ambiguïté de la reconnaissance pose problème et explique en grande partie les rodomontades que nous entendons. Le plus rationnel semble d’ailleurs Kim il Jun (il est loin d’être fou, contrairement à ce que racontent beaucoup de commentateurs candides), même si Donald Trump est lui aussi plus rationnel qu’on ne le dit, malgré son impulsivité.

Source Continue reading « Corée du nord – Amérique : bluff nucléaire ? »

N° 69 : Des Corées | Du retour à la paix | Nouvelles batailles syriennes

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Des Corées

Oublions un peu la France, l’Europe et l’Afrique pour évoquer un point chaud de la planète : la péninsule coréenne. Avec la Syrie (Voir Lorgnette), c’est l’un de ces théâtres asiatiques de conflit semi-ouvert où se défient les puissances, où se régulent les rapports de force et où s’affiche la nouvelle puissance américaine. Vu de Paris, ce foyer de crise renseigne assez bien sur la dynamique stratégique nouvelle que règlent Pékin, Moscou, Washington et New York, et dont Bruxelles et les Européens sont assez absents. […]

Du retour à la paix

Prenons aussi le temps de revenir aux classiques, car c’est toujours fructueux. Ainsi, la lecture de « Penser la guerre, Clausewitz » par Raymond Aron permet de comprendre bien des choses aujourd’hui. L’intellectuel avait voulu étudier le théoricien de la guerre pour évaluer son apport à la doctrine de dissuasion. Le livre fut publié en 1976 chez Gallimard (avec l’asssistance de Pierre Manent pour certaines relectures). Après avoir lu toutes les œuvres de Clausewitz (CVC), Aron constate qu’il y a deux caractéristiques chez lui : la fameuse « formule » (« la guerre est la continuation de la politique par d’auters moyens »), mais aussi la distinction des deux types de guerre, ce qu’Aron désigne par « la grande querelle ». C’est ce point méconnu que nous voulons évoquer ici car il nous semble fort instructif pour nos conflits contemporains. […].

Lorgnette : Nouvelles batailles syriennes

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N° 67 : Où va la Turquie ? | Autre chose, autrement | Corée du Nord et États-Unis

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Où va la Turquie ?

Trois jours après le premier tour de l’élection présidentielle, parler d’autre chose que de la France tient de la gageure, surtout après la pauvre campagne que nous avons eue. Cela étant, il n’est que voir l’intérêt inquiet que cette élection a suscité de par le monde pour relativiser aussitôt l’opinion malsaine de tous ceux qui se complaisent à décrire la France comme une puissance marginale. Pour autant, elle est loin d’être la puissance influente qu’elle pourrait être et devrait donc être. Cela étant noté, décentrer le regard permet de mieux apprécier, par contraste, ce qui advient chez nous. Le récent « référendum » qui s’est tenu en Turquie illustre que si notre démocratie est bien malade, les choses paraissent pires ailleurs. Le système turc semble très fragile […]

Autre chose, autrement

Une période vient de s’achever en France. C’est autre chose que les Français attendent et autrement qu’ils veulent vivre en France. Le dernier attentat sur les Champs-Élysées puis le premier tour présidentiel ont rappelé cette évidence. On ne peut plus vivre installés dans la précarité culturelle, économique, sécuritaire et la subir avec la patiente vertu des victimes désignées. On ne peut pas continuer à appliquer avec obstination des politiques publiques tenues en échec depuis quinze ans. On ne peut pas non plus s’en remettre à d’autres pour redéfinir nos points d’équilibre intérieur ni s’exonérer d’ambition nationale au motif que la crise est générale autour de nous. On peut encore moins dénoncer des commanditaires extérieurs quand les assassins sont citoyens français et quand on fraie avec ceux qui les soutiennent. […].

Lorgnette : Corée contre États-Unis

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