Que nous dit l’Amérique ? (LV 151)

La campagne électorale américaine est particulièrement anormale : non seulement à cause du Covid mais aussi parce qu’elle démontre l’affrontement, bloc à bloc de deux Amériques irréconciliables et prêtes à en découdre, refusant par avance la victoire de l’autre camp. Au-delà de la disparition du ciment WASP, c’est une conception de la modernité qui s’éloigne. Ce numéro de La Vigie s’interroge enfin sur les conséquences de la victoire de D. Trump ou de celle de J. Biden : dans les deux cas, les perspectives ne sont pas fameuses.

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La Vigie n° 140 : Coronacrise : récession stratégique ? | Covid en Amérique : la bascule ? | Lorgnette : trêve au Yémen

Lettre de La Vigie du 15 avril 2020

Coronacrise : récession stratégique ?

Quelques pistes de réflexions et d’attente pour la France et l’Europe pour parer à une forme de récession stratégique de la planète et s’affranchir de quelques impasses probables. Le monde d’après la coronacrise reste encore indéterminé pour quelque temps.

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Covid en Amérique : la bascule

L’Amérique est désormais l’épicentre de la pandémie mondiale avec des chiffres exceptionnels qui confirment qu’elle demeure le pays de tous les extrêmes. Les conséquences politiques, économiques, militaires et diplomatiques sont d’ores et déjà nombreuses. Pourtant, cette crise accélère le tournant déjà entamé en ce XXIe siècle, celui de la sortie de la centralité américaine.

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Lorgnette : trêve au Yémen

La coronacrise précipite les événements. Par une ruse de l’histoire, voici que la pandémie qui frappe les familles royales d’Arabie Séoudite provoque à Riyad une évolution notable : celle d’arrêter les frais au Yémen.

Chacun sait que cette guerre a été ordonnée par l’impétueux Mohamed ben Salman qui croyait pouvoir résoudre facilement et par la force l’imbroglio yéménite. Ce conflit qui dure depuis 2015 a suscité l’intervention d’une coalition séoudienne. Elle n’a jamais réussi à atteindre ses objectifs, notamment celui de chasser les houthistes de leurs positions au nord du pays : le conflit a fait plus de 110.000 morts et provoqué la pire crise humanitaire du moment.

C’est pourquoi le Royaume a offert un cessez-le-feu la semaine dernière, rejeté par les houthis qui n’ont jamais cru aux offres séoudiennes et qui sont en passe de reprendre la province de Marib. Ils sont en position de force et de facto, l’Arabie constate qu’elle a perdu la guerre. L’enjeu est de savoir comment solder les comptes et gérer les relations avec l’Iran. Mais un premier cas de Covid 19 au Yémen risque d’accélérer les choses et de pousser les Séoudiens à se retirer unilatéralement.

JOCV

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Covid en Amérique : la bascule (LV 140)

L’Amérique est désormais l’épicentre de la pandémie mondiale avec des chiffres exceptionnels qui confirment qu’elle demeure le pays de tous les extrêmes. Les conséquences politiques, économiques, militaires et diplomatiques sont d’ores et déjà nombreuses. Pourtant, cette crise accélère le tournant déjà entamé en ce XXIe siècle, celui de la sortie de la centralité américaine.

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L’incroyable Mr Trump (LV 127)

la scène politique américaine est secouée, depuis plusieurs semaines par des affaires trouvant leur origine dans la politique étrangère du pays : ici « l’affaire ukrainienne », là l’offensive turque dans le nord de la Syrie. A chaque fois, une initiative du président Trump qui suscite le tumulte à l’intérieur : une procédure de destitution est ainsi lancée tandis que le parti Républicain s’émeut fortement de la trahison envers les Kurdes. Nul ne sait encore s’il s’agit d’un tournant mais ces événements manifestent la profonde méfiance que suscitent désormais des États-Unis, écartelés entre leur intérêts et leurs valeurs.

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La Vigie n° 121 : Il n’y a pas de cyberguerre | L’équation de la stratégie | Lorgnette: Désescalade

Lettre de la Vigie du 3 juillet 2019

Il n’y a pas de cyberguerre

L’expression cyberguerre sonne bien et est régulièrement employée par beaucoup : Pourtant, elle est fausse, ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait pas une cyberconflictualité latente marquée par l’opposition de tous contre tous. Par ailleurs, la guerre n’ignore le cyberespace car il y a au contraire beaucoup de cyber dans la conduite de la guerre et des opérations militaires.

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L’équation de la stratégie

La grande stratégie est l’art des combinaisons. L’équation de la stratégie de la France est simple à énoncer, mélange de défense d’intérêts, d’exercice de responsabilités, de valeurs assumées, d’atouts valorisés et de faiblesses compensées. Dans la friche stratégique actuelle elle est difficile à établir, notamment en présence d’une profonde crise européenne et d’une panne de multilatéralisme.

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Lorgnette : désescalade

Entre Iran et États-Unis, le torchon brûle depuis des semaines et les observateurs peinent à décoder les discours menaçants, les invectives vengeresses et les déclarations provocatrices. On notera que l’initiative de la dérégulation vient de Washington depuis deux ans, d’un président qui jette aux orties l’Accord de Paris, le JCPoA iranien, le traité FNI et tout dispositif multilatéral qui amoindrirait la position de force à partir de laquelle il veut restaurer la prédominance des intérêts américains dans le monde. On a noté avec intérêt que le clan des Européens était resté uni dans la préservation de cet accord avec l’Iran et qu’il s’est engagé dans une résistance résolue à la position américaine. L’Occident n’est plus ici qu’une fiction, les intérêts et les méthodes divergent.

Restent deux pays bien embarrassés qui tentent de s’entremettre avec des atouts pour le faire, le Japon et la France, dont les analyses stratégiques convergent de mieux en mieux, notamment sur les questions maritimes. Lors du dernier G20, bien décevant par ailleurs, ils ont été des artisans de la désescalade.

La désescalade, voilà bien la grande stratégie dont la France doit être l’artisan inlassable dans le monde (LV 89).

JDOK

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La Vigie n° 118 : La France et son armée nouvelle | Trump et le Moyen-Orient | Déception sud-africaine

Lettre de La Vigie du 22 mai 2019

 

La France et son armée nouvelle

La relation entre la France et ses forces armées évolue. Une armée globale émerge, intégrée, combattante, interarmisée, servie par un haut commandement expérimenté soutenant une politique dont la centralisation présidentielle est contrainte à la courte vue par un mandat court. La préservation des éco-systèmes des différentes armées est essentielle pour alimenter cette nouvelle armée tout comme l’entretien d’un écosystème stratégique militaire de niveau stratégique pour préserver la posture militaire de la France sur le long terme.

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Trump et le Moyen-Orient

Certains battent les tambours de guerre à Washington contre l’Iran. Est-ce à dire que le conflit est inéluctable ? Probablement pas pour deux raisons : d’abord, D. Trump n’est pas partisan des engagements militaires : s’il est brutal, ce n’est pas un faucon à la différence de beaucoup dans l’établissement. Au fond, il veut faire monter les enchères pour pousser les Iraniens à négocier en position de faiblesse un nouvel accord. Pas sûr que ceux-ci tombent dans le piège… Car Trump devient prévisible…

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Lorgnette : Déception sud-africaine

Vingt-cinq ans après la fin de l‘Apartheid en 1994, l’Afrique du sud a connu de nouvelles élections, marquées par une victoire attendue mais décevante de l’ANC, le parti héritier de N. Mandela. Il obtient certes 57 % des voix (en baisse de 4,5 %) mais il s’agit plus d’un vote d’habitude que de conviction, encore moins de résultats.

Le résultat a été accueilli par une gêne discrète et silencieuse : voici en effet la première puissance d’Afrique qui s’écroule lentement dans tous les domaines, notamment économique avec un taux de chômage « officiel » de 28 % et un PIB en chute libre. Le pays n’a pas procédé aux investissements nécessaires pour entretenir son parc industriel et minier et la sécurité est une des pires d’Afrique, continent qui a pourtant des références en la matière.

Certes, le nouveau dirigeant, C. Ramaphosa qui a succédé dans l’urgence en 2018 à Jacob Zuma a réussi à passer sous silence l’énorme scandale de corruption qui touchait ce dernier. La nouvelle élite s’est plus montrée prédatrice que réformatrice. La réforme annoncée de la terre risque de casser le dernier secteur fonctionnant encore un peu. Derrière la déception pointe l’inquiétude. Peu le disent…

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Crédit photo : Ministère des armées (ici)

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Trump et le Moyen-Orient (LV 118)

Certains battent les tambours de guerre à Washington contre l’Iran. Est-ce à dire que le conflit est inéluctable ? Probablement pas pour deux raisons : d’abord, D. Trump n’est pas partisan des engagements militaires : s’il est brutal, ce n’est pas un faucon à la différence de beaucoup dans l’établissement. Au fond, il veut faire monter les enchères pour pousser les Iraniens à négocier en position de faiblesse un nouvel accord. Pas sûr que ceux-ci tombent dans le piège… Car Trump devient prévisible…

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La rivalité entre les États-Unis, la Chine et la Russie (J. Shapiro)

Nous sommes heureux d’accueillir ce texte de Jeremy Shapiro, directeur d’études au sein du cabinet Geopolitical Futures (le nouveau cabinet de G. Friedmann). Il l’a prononcé l’autre jour, au festival de géopolitique organisé par nos amis de Limes, à Gênes. Nous remercions donc aussi bien J. Shapiro que Limes à cette occasion. JDOK

Avant de commencer, je dois féliciter l’Italie pour sa récente décision d’approuver l’initiative One Belt One Road de la Chine. J’ai entendu dire que l’Italie annoncera son soutien lorsque le président chinois Xi Jinping viendra en visite à la fin du mois. Je viens du Texas, aux États-Unis. J’aimerais que nous soutenions l’initiative One Belt One Road de la Chine dans notre pays également. Nous sommes Américains, et nous sommes Texans aussi, donc nous aimons l’essence, les armes à feu et les grands chapeaux et nous nous sentons très importants. Si la Chine investissait dans la construction d’un nouveau train à grande vitesse au Texas et aidait à construire de nouveaux ports à Houston, à la Nouvelle-Orléans et dans d’autres villes, cela améliorerait nos horribles problèmes de circulation. Je pourrais aussi rendre visite à ma famille plus régulièrement. Ce serait merveilleux.

Navires chinois escortant un bâtiment américain en mer de Chine méridionale. ©Belga

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La Vigie n° 111 : Vénézuéla, une crise d’efficacité | Le coefficient énergétique | Lorgnette : Crise franco-italienne

Lettre de La Vigie n° 111 (13 février 2019)

Vénézuéla : une crise d’efficacité

La crise au Vénézuéla est ambiguë : N. Maduro ne convainc pas à cause de la débâcle économique du pays, mais voir D. Trump et J. Bolton se poser en garants de la démocratie laisse circonspect. C’est que le Vénézuéla connaît une double crise d’efficacité. Ce fut une inefficacité sociale autrefois (qui conduisit H. Chavez au pouvoir), c’est une inefficacité économique aujourd’hui. Aussi faut-il se garder des positions trop tranchées des uns et des autres.

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Le coefficient énergétique

Le coefficient énergétique est devenu un facteur principal de la grande stratégie des États et du reclassement des puissances. Trois évolutions rapides sont en cours, la révolution du gaz qui s’accélère (GNL, hydrocarbures de schiste, gaz méditerranéen), la transition climatique qui piétine et l’énergie numérique qui décolle. La transition énergétique de la planète est un secteur très fluide.

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Lorgnette : crise franco-italienne

La France a rappelé son ambassadeur à Rome, au motif d’une visite non-annoncée du ministre italien de l’Economie, L. Di Maio (également dirigeant du M5S) à des Gilets jaunes. Il y a bien sûr des calculs politiques de part et d’autre : chez l’Italien, le désir de reprendre un peu l’avantage sur son allié et concurrent M. Salvini, de la Lega. Chez le Français, la volonté de dramatiser un clivage (moi ou l’extrême). La crise a pourtant des ressorts plus profonds : crise migratoire, investissements économiques (Fincantieri, Bolloré), Libye, conception de l‘Europe.

Au-delà de ces différends réels, déplorons que cela aille trop loin. Certes, la France a une obsession allemande (et américaine) et néglige depuis bien trop longtemps ses partenaires latins avec lesquels elle devrait pourtant s’entendre, que ce soit sur la Méditerranée, le Maghreb et au-delà l’Afrique. L’Italie quant à elle fait face à beaucoup d’impensés, sur son histoire, son rôle européen ou sa démographie et tend à reporter sur autrui des maux qui lui sont propres. Cependant, les deux sœurs latines ont tout pour s’entendre et auraient un grand avantage à construire ensemble. La proximité culturelle est grande et les intérêts géopolitiques très proches. Reprenons-nous !

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Crédit photo :ervega on Visual hunt / CC BY-NC-ND

JDOK

Vénézuéla : Crise d’efficacité (LV 111)

La crise au Vénézuéla est ambiguë : N. Maduro ne convainc pas à cause de la débâcle économique du pays, mais voir D. Trump et J. Bolton comme les garants de la démocratie laisse circonspect. C’est que le Vénézuéla connaît une double crise d’efficacité. Ce fut une inefficacité sociale autrefois (qui conduisit H. Chavez au pouvoir), c’est une inefficacité économique aujourd’hui. Aussi faut-il se garder des positions trop tranchées des uns et des autres.

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