La Vigie n° 111 : Vénézuéla, une crise d’efficacité | Le coefficient énergétique | Lorgnette : Crise franco-italienne

Lettre de La Vigie n° 111 (13 février 2019)

Vénézuéla : une crise d’efficacité

La crise au Vénézuéla est ambiguë : N. Maduro ne convainc pas à cause de la débâcle économique du pays, mais voir D. Trump et J. Bolton se poser en garants de la démocratie laisse circonspect. C’est que le Vénézuéla connaît une double crise d’efficacité. Ce fut une inefficacité sociale autrefois (qui conduisit H. Chavez au pouvoir), c’est une inefficacité économique aujourd’hui. Aussi faut-il se garder des positions trop tranchées des uns et des autres.

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Le coefficient énergétique

Le coefficient énergétique est devenu un facteur principal de la grande stratégie des États et du reclassement des puissances. Trois évolutions rapides sont en cours, la révolution du gaz qui s’accélère (GNL, hydrocarbures de schiste, gaz méditerranéen), la transition climatique qui piétine et l’énergie numérique qui décolle. La transition énergétique de la planète est un secteur très fluide.

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Lorgnette : crise franco-italienne

La France a rappelé son ambassadeur à Rome, au motif d’une visite non-annoncée du ministre italien de l’Economie, L. Di Maio (également dirigeant du M5S) à des Gilets jaunes. Il y a bien sûr des calculs politiques de part et d’autre : chez l’Italien, le désir de reprendre un peu l’avantage sur son allié et concurrent M. Salvini, de la Lega. Chez le Français, la volonté de dramatiser un clivage (moi ou l’extrême). La crise a pourtant des ressorts plus profonds : crise migratoire, investissements économiques (Fincantieri, Bolloré), Libye, conception de l‘Europe.

Au-delà de ces différends réels, déplorons que cela aille trop loin. Certes, la France a une obsession allemande (et américaine) et néglige depuis bien trop longtemps ses partenaires latins avec lesquels elle devrait pourtant s’entendre, que ce soit sur la Méditerranée, le Maghreb et au-delà l’Afrique. L’Italie quant à elle fait face à beaucoup d’impensés, sur son histoire, son rôle européen ou sa démographie et tend à reporter sur autrui des maux qui lui sont propres. Cependant, les deux sœurs latines ont tout pour s’entendre et auraient un grand avantage à construire ensemble. La proximité culturelle est grande et les intérêts géopolitiques très proches. Reprenons-nous !

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JDOK

Le coefficient énergétique (LV 111)

Le coefficient énergétique est devenu un facteur principal de la grande stratégie des États et du reclassement des puissances. Trois évolutions rapides sont en cours, la révolution du gaz qui s’accélère (GNL, hydrocarbures de schiste, gaz méditerranéen), la transition climatique qui piétine et l’énergie numérique qui décolle. La transition énergétique de la planète est un secteur très fluide.

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La question énergétique dans les orients – Orients Stratégiques n°6

La revue Orients stratégiques, à laquelle contribue notre partenaire Pierre Berthelot, a publié en début d’année son sixième numéro sur la question énergétique. Nous avons demandé à Nicolas Mazzucchi, chargé de recherche à la FRS, de nous proposer une recension : la voici. Merci à lui. JDOK

L’orient, pardon les orients, intriguent autant qu’ils fascinent et inquiètent. La question de savoir si le XXIe siècle sera celui de l’Asie est toujours ouverte, même si avec la mondialisation il est devenu difficile de cantonner aussi nettement les choses. Au sein de ces orients, la question énergétique – on aurait aussi bien pu parler des questions énergétiques tant les problématiques sont diverses – occupe une place centrale. Réunissant à la fois certains des plus grands producteurs et des plus importants consommateurs de toutes les ressources énergétiques possibles, les orients sont au cœur de l’énergie et des enjeux géopolitiques et géoéconomiques induits. Il apparaissait donc nécessaire de s’intéresser à ce domaine si particulier ; c’est chose faite avec ce numéro de la jeune revue Orients stratégiques. Continue reading « La question énergétique dans les orients – Orients Stratégiques n°6 »

La Vigie n°5 – Énergie : une arme indirecte mais puissante | Les atouts de la France

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Énergie : une arme indirecte mais puissante

Au cours des conflits et guerres des deux dernières décennies, nombreux furent les analystes à mettre en avant l’énergie comme explication ultime, toujours suivant le même discours : telle puissance (souvent les États-Unis) lance une opération militaire pour prendre le contrôle des ressources locales. On expliqua même la guerre d’Afghanistan par un projet de construction d’un oléoduc entre l’Asie centrale et l’océan Indien. Ces explications ont une part de vérité. Une part seulement, souvent bien moindre que ce qu’affirment ces observateurs à l’air entendu.

Bien plus significatif nous semble être la manipulation de l’arme énergétique, utilisée successivement par les États-Unis, l’Arabie Saoudite, enfin et conjointement la Russie et la Turquie.

[…]

Les atouts de la France

Dans l’intermède stratégique qui, comme on l’a dit, se dessine depuis 20 ans et promet d’être long et fertile en reclassements divers, il est essentiel d’avoir une claire conscience des atouts de la France. Car si l’on veut tirer notre épingle du jeu dans le concert international et continuer à prendre part à la gouvernance mondiale, il faut savoir en tirer parti. Et pour cela, non seulement les décliner, bien souvent avec emphase, mais aussi les valoriser, les hiérarchiser et les jouer à bon escient. Or on les a trop souvent confondus avec ces indicateurs du rang de la France qui n’abusaient plus que nous-mêmes : engagement pour le droit international, le multilatéralisme et les droits de l’homme, place de choix au Conseil de sécurité de l’ONU, posture nucléaire indépendante, francophonie, … cette longue litanie rituelle que nous aimons réciter pour nous rassurer. Mais sont-ce là de vrais atouts à l’heure de la géoéconomie triomphante ? Ne s’agit-il pas plutôt d’héritages défraichis d’une période qui s’estompe ? On peut le redouter.

[…]

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