LV 126 : Faire le point | Péninsule arabique | Lorgnette : PANG

Lettre de La Vigie du 2 octobre 2019

Faire le point

Faire le point des perspectives stratégiques de la France est une nécessité périodique, surtout quand la scène est animée comme actuellement. Pour cela il faut prendre du recul et croiser les grandes lignes de force observables. On en a identifié six qui en se recoupant dessinent le cadre dans lequel la France peut inscrire son action. Mais y est-elle préparée et disposée ?

Péninsule arabique

L’Arabie Séoudite est un pays neuf qui cherche depuis longtemps à contrôler son voisinage et notamment la péninsule arabique. Ce dessein s’est renforcé de la question de l’islam politique, structurelle depuis la fondation du royaume. Un dernier facteur, le pétrole, s’ajoute à ces déterminants. Il s’ensuit une attitude difficile à suivre dans une région hautement troublée.

Lorgnette : PANG

Derrière ce sigle au nom de pétoire se cache une formidable machine de guerre mobile capable de peser sur les équilibres stratégiques de la planète et de contrôler de vastes espaces stratégiques pour défendre nos intérêts et faire prévaloir nos vues. Le PANG, c’est le porte-avions de nouvelle génération. Il entrera en service en 2040 pour 40 ans et servira ce qu’on appelle la projection de puissance de la France dans le dernier quart du XXIe siècle.

Anticiper le renouvellement du PA CDG, c’est à la fois mesurer l’apport de celui-ci dans l’action extérieure actuelle du pays et se projeter en 2060 pour imaginer la conflictualité d’alors et y faire face. Vaste défi, nécessaire et réaliste. Nul ne doute de la centralité stratégique de l’Océan Indien, Méditerranée de demain, et de la zone Asie-Pacifique ; l’activité économique sera là-bas décisive et la France et ses voisins européens seront toujours plus concernés. Nul doute non plus qu’il faudra réguler cet espace maritime clé pour le développement de la planète, il faudra s’y mouvoir rapidement en tenue de combat et être en mesure d’y arbitrer les tensions. Qui en Europe saura le faire ? La France avec son PANG ! (À suivre)

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Crédit photo :  sjrankin on VisualHunt / CC BY-NC

Faire le point (LV 126)

Faire le point des perspectives stratégiques de la France est une nécessité périodique, surtout quand la scène est animée comme actuellement. Pour cela il faut prendre du recul et croiser les grandes lignes de force observables. On en a identifié six qui en se recoupant dessinent le cadre dans lequel la France peut inscrire son action. Mais y est-elle préparée et disposée ?

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LV 124 : Du bon pied | Une belle séquence diplomatique | Lorgnette : acheter le Groenland

Lettre de La Vigie du 4 septembre 2019

Du bon pied

Repartir du bon pied en matière de sécurité après un été lourd de tensions, c’est pour la France accorder une vive attention à la sécurité publique. C’est ensuite chercher à réaménager l’espace stratégique de son voisinage géopolitique. C’est enfin se dégager des pièges que tend de façon inconsidérée une administration américaine qui souffle le chaud et le froid et déstabilise la gouvernance mondiale. Notons que de façon pragmatique, des avancées attendues sont aujourd’hui en cours de développement.

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Une belle séquence diplomatique

Les sommets de chefs d’État servent souvent à peu de choses, sinon la mise en scène de l’entente supposée des dirigeants. C’est encore plus vrai des G7, habituellement. Pourtant, la fin d’été a vu une belle séquence diplomatique animée par le président Macron, qui a réussi à susciter une ouverture sur le dossier iranien et un accord sur la taxation des GAFA. Cela fut suivi par un discours aux ambassadeurs qui signale un changement de ligne et assurément un pragmatisme qui nous semble de bonne méthode

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Lorgnette : Acheter le Groenland

La proposition estivale de Donald Trump d’acheter le Groenland a suscité l’éternel flot de sarcasmes et provoqué une crise diplomatique avec le Danemark, qui demeure souverain sur l’île. Rappelons que l’idée n’est pas si absurde qu’il y paraît (les États-Unis ont déjà acheté Louisiane et Alaska et formulé deux propositions d’achat du Groenland par le passé), que l’Amérique y dispose de la base de Thulé, que l’intérêt géostratégique d’hier face à l’URSS est aujourd’hui renouvelé avec l’intérêt accru porté à l’Arctique, notamment par la Chine. Notons enfin que géologiquement, l’île est plus américaine qu’européenne.

Il reste que le Danemark demeure souverain, qu’il y a un statut d’autonomie (tout comme aux Féroé dont les récentes élections ont mis en avant les indépendantistes) et que cela pose la question de toutes ces îles du nord (Groenland, Féroé, Spitzberg/Svalbard) mais aussi, de la place que pourrait avoir l’Europe (non l’UE, compte-tenu de la non-appartenance de la Norvège) sur ces questions polaires. Autrement dit, au lieu de ricaner, s’y intéresser sérieusement. La France a paraît-il un ambassadeur pour les pôles : on ne l’a pas entendu sur le sujet.

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Du bon pied (LV 124)

Repartir du bon pied en matière de sécurité après un été lourd de tensions, c’est pour la France accorder une vive attention à la sécurité publique. C’est ensuite chercher à réaménager l’espace stratégique de son voisinage géopolitique. C’est enfin se dégager des pièges que tend de façon inconsidérée une administration américaine qui souffle le chaud et le froid et déstabilise la gouvernance mondiale. Notons que de façon pragmatique, des avancées attendues sont aujourd’hui en cours de développement.

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Belle séquence diplomatique (LV 124)

Les sommets de chefs d’État servent souvent à peu de choses, sinon la mise en scène de l’entente supposée des dirigeants. C’est encore plus vrai des G7, habituellement. Pourtant, la fin d’été a vu une belle séquence diplomatique animée par le président Macron, qui a réussi à susciter une ouverture sur le dossier iranien et un accord sur la taxation des GAFA. Cela fut suivi par un discours aux ambassadeurs qui signale un changement de ligne et assurément un pragmatisme qui nous semble de bonne méthode

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La Vigie n° 122 : Parias et États | Sous les seuils stratégiques | Lorgnette : au Kosovo

Lettre de La Vigie du 17 juillet 2019

Parias et États

La conflictualité actuelle résulte bien souvent de l’incapacité de la société internationale à permettre à des communautés de s’ériger en États viables et stables. La raison est à en rechercher dans la dislocation des systèmes d’empire qui laissent des peuples orphelins, dans la diversification peu cohérente du droit international et dans la mutation des acteurs internationaux. Pour réguler les tensions de la planète, il faut offrir à tous la perspective de l’État dont ils ont besoin.

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Sous les seuils stratégiques

La notion de seuil est bien connue des stratégistes depuis la mise au point de la dissuasion nucléaire. En dessous du seuil, nous vivrions sous le règne d’une guerre conventionnelle. Pourtant, dans le monde de l’après après-guerre froide, cette catégorie peine à expliquer tous les conflits que l’on a connus depuis trente ans et surtout, la conflictualité latente mais intense du monde contemporain. Il faut donc déterminer un nouveau seuil, bien en-dessous du seuil nucléaire : il permet de mieux comprendre les conflits du moment.

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Lorgnette : Au Kosovo

Il devait y avoir un sommet de Paris, début juillet, entre Serbie, Kosovo, Allemagne et France. Il fut annulé. Les diplomates espéraient arriver à la résolution d’un différend politique qui traîne depuis vingt ans : celui de la séparation du Kosovo de la Serbie. Il y eut un conflit, une opération de l’OTAN et depuis, les choses se sont calmées : l’heure est venue à la négociation.

On en connaît les principes, puisque Belgrade comme Pristina sont d’accord pour procéder à des échanges de territoire. Cette pratique ancestrale semble pourtant extrêmement compliquée à réaliser.

La première raison en est l’opinion publique, qu’elle soit serbe ou kosovienne. Pourtant, une préparation médiatique préalable devrait réussir à dépasser l’obstacle. Ensuite, les deux capitales ont adopté récemment des mesures de blocage qu’il faudra lever pour permettre la discussion : ultime posture de fermeté avant la négociation, ou raidissement durable ? À voir. Enfin, l’Allemagne n’est pas très favorable au principe d’échanges de territoires. C’est le plus gênant, car elle introduit là un principe d’intangibilité des frontières qui est pernicieux et contreproductif.

Laissons donc la place aux diplomates…

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Parias et États (LV 122)

La conflictualité actuelle résulte bien souvent de l’incapacité de la société internationale à permettre à des communautés de s’ériger en États viables et stables. La raison est à en rechercher dans la dislocation des systèmes d’empire qui laissent des peuples orphelins, dans la diversification peu cohérente du droit international et dans la mutation des acteurs internationaux. Pour réguler les tensions de la planète, il faut offrir à tous la perspective de l’État dont ils ont besoin.

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La Vigie n° 113 : Le goût de la paix | Géo XXI | Lorgnette : tension au Cachemire

Lettre de La Vigie n° 113 (13 mars 2019

Le goût de la paix

Tout le monde parle de la paix mais beaucoup se contentent de la disparition de la guerre dure. C’est ne pas voir que ce monde pacifié laisse de plus en plus libre court à une conflictualité multiple, nouvelle “guerre” qui va de pair avec la mondialisation libérale. La paix n’est plus une valeur absolue et dépassant toutes les autres, et par conséquent le goût de la paix s’étiole. Pourtant, dans leur demande de sécurité, c’est bien ce que les peuples exigent.

Lien vers l’article.

Géo XXI

Dans un monde non conforme et multiple, la géostratégie mondiale connait une nouvelle évolution qui doit articuler au début du XXIe siècle hétérogénéité et interdépendance, la virtualisation stratégique que permet la transformation digitale et la régionalisation géopolitique qui rééquilibre la mondialisation. A prendre en compte par la France pour en tirer parti.

Lien vers l’article.

Lorgnette : Tension au Cachemire

La frontière entre l’Inde et le Pakistan s’est brutalement embrasée l’autre semaine. À la suite d’un attentat de séparatistes au Cachemire, l’Inde a riposté avec ses avions de chasse. Une sorte de duel aérien s’est ensuivi, entraînant même la perte d’un MIG 21 indien dans des circonstances obscures. La connexion régulatrice entre les deux puissances nucléaires a fonctionné mais la tension acceptée démontre plusieurs choses.

Tout d’abord, l’escalade indienne puisque ses avions ont pour la première fois depuis 1971 frappé au-delà du Cachemire. Il y a là une stratégie risquée de la part de N. Modi, même si cela fait plusieurs fois que des incidents terroristes impunis frappent l’Inde. Cependant, si l’attentat est revendiqué par un mouvement pakistanais, son auteur est bien un Cachemirien indien. Il pose la question du contrôle indien de cette région : cela signale le durcissement de New-Dehli sur fond de la rhétorique nationaliste qui s’est approfondie ces dernières années. Jeu dangereux.

Dans le même temps, constatons que le Pakistan n’a pas reçu beaucoup d’appui, ni des Américains ni des Chinois. La faute sans doute à une lutte anti-terroriste peu convaincante. Mais l’isolement d’Islamabad est tout autant inquiétant.

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Crédit photo : Jon Himoff on VisualHunt.com / CC BY-NC-SA

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Géo XXI (LV 113)

Dans un monde non conforme et multiple, la géostratégie mondiale connait une nouvelle évolution qui doit articule au début du XXIe siècle hétérogénéité et interdépendance, la virtualisation stratégique que permet la transformation digitale et la régionalisation géopolitique qui rééquilibre la mondialisation. A prendre en compte par la France pour en tirer parti.

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La Vigie n° 107 : 2018, le monde qui va | 18 mois de politique étrangère | Lorgnette : Joyeux Noël

Lettre de La Vigie : 19 décembre 2018.

2018 : Le monde qui va

En 2018 nous avons basculé dans une nouvelle ère stratégique, celle de la dérégulation générale. Dans un flux stratégique intense et désordonné, la conflictualité de la planète a évolué, les modalités de l’exercice de la puissance se sont affirmées et diversifiées, des transitions laborieuses et des arbitrages se sont enclenchés mais on n’observe toujours pas d’état stable à l’horizon.

Lien vers « 2018 : le monde qui va »

18 mois de politique étrangère de la France

Le président E. Macron avait inscrit deux mots au programme de sa politique étrangère : Europe et pragmatisme. Au rayon du pragmatisme, on observe une discrétion bienvenue au Proche-Orient, l’absence de dessein au sud, la promotion peu convaincante d’une grande stratégie asiatique, une politique américaine fourvoyée. S’agissant de l’Europe, malgré de grandes ambitions fondées sur un logiciel ancien, les résultats sont très décevants. Ceci explique probablement cela.

Lien vers « 18 mois de politique étrangère »

Lorgnette : Joyeux Noël

Votre lettre d’analyse stratégique a entamé à l’automne sa cinquième année de parution. Elle a suscité en 2018 de nombreuses marques d’intérêt, reçu des encouragements variés et noué des dialogues multiples confirmant ainsi l’intuition initiale du besoin d’un cadre d’analyse stratégique autonome et extérieur au main stream institutionnel.

Ce faisant l’initiative initiale de 2014 a débouché cette année sur un véritable cabinet de synthèse stratégique doté de plusieurs grands secteurs : les publications, les formations, les débats et les études (ici).

Dans chacun de ces domaines clés de son activité, La Vigie veut rester fidèle à son modèle : densité, pertinence, cohérence et esprit critique. Elle envisage d’étoffer son équipe en renouvelant ses compétences et d’accorder une priorité plus grande aux enjeux régionaux qui concernent la France dans l’Europe. Une France ouverte sur le grand large de ses outremers. Une Europe vue comme un centre continental ouvert sur ses trois voisinages stratégiques essentiels, le transatlantique, l’euro-méditerranéen et l’eurasiatique, soucieuse et enfin comptable d’une régulation stratégique mondiale.

À tous Joyeux Noël et bonnes lectures.

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Source photo :y.caradec on Foter.com / CC BY-SA