LV 193 : Technologiser les armées | Quelle issue à la guerre ? | Lorgnette : la défense de Taïwan

Lettre de La Vigie du 25 mai 2022

Technologiser les armées

La technologisation des armées modernes, censée leur donner un avantage important sur leurs ennemis, montre des signes d’essoufflement avec la campagne d’Ukraine. Déjà menacées par la réponse asymétrique des engins improvisés, ces armées doivent aussi faire face à une tension sur leurs composants élémentaires. Les approvisionnements et leur acheminement ne semblent plus pouvoir être protégés dans un conflit aux répercussions mondiales.

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Quelle issue à la guerre ?

Traditionnellement, les guerres se concluaient par des traités de paix car l’ennemi n’était pas diabolisé. Depuis le XXe siècle, l’ennemi est souvent dépeint comme le mal qu’il faut annihiler : il paraît donc difficile de traiter avec lui. Pourtant, la guerre impose le plus souvent de se terminer et cela passe par des négociations : il faut savoir terminer une guerre.

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Lorgnette : La défense de Taïwan

Le président américain J. Biden a répondu nettement à une question sur l’engagement militaire américain en cas d’une attaque de Taïwan par la Chine : « oui, c’est ce à quoi nous nous sommes engagés » a-t-il dit lundi. Cette déclaration sort de l’ambiguïté usuelle : depuis le Taiwan relation act de 1979, Washington avait toujours laissé une incertitude quant à la nature de son soutien à Taïpei mais aussi de son respect de la doctrine chinoise d’« une seule Chine ».

S’agit-il d’une nouvelle sortie auxquelles J. Biden nous a habitués, usant de mots et d’expressions souvent peu diplomatiques ? En tout cas, son administration a tenu à corriger les propos du président. Plusieurs interprétations sont possibles : il y a divergence de vue entre le président et son administration, ou bien à la suite de l’Ukraine le président veut assurer ses alliés de la solidité de son soutien ou, encore plus subtil, être ambigu dans la sortie de l’ambiguïté envers la Chine.

Une dernière hypothèse n’est pas mentionnée mais est inquiétante : J. Biden se laisse aller à parler sans consulter son entourage, un reproche que l’on avait longtemps fait à son prédécesseur. Ce serait inquiétant.

JOCVP

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Crédit photo :Visual hunt

La Vigie n° 155 (GRATUIT) : Après Hong-Kong, Taïwan ? | La nouvelle doctrine Macron | Lorgnette : Soudan russe

Lettre de La Vigie n° 155 du 25 novembre 2020

Après Hong-Kong, Taïwan ?

Après l’abrogation anticipée de la Loi Fondamentale à Hong Kong et la promulgation de la Loi sur la Sécurité Nationale, le 1er juillet 2020, Pékin a affaibli sa crédibilité internationale tout en adressant un signal clair sur la manière retenue afin de régler des différends à caractère international, considérés par le Parti Communiste comme des affaires intérieures chinoises. Dans un contexte stratégique instable, où les relations entre la Chine et les États-Unis ne manqueront pas de connaitre des tensions, la normalisation du statut de Taïwan est une question à laquelle les meilleures chancelleries doivent se préparer de manière concertée, au risque de se retrouver à nouveau dépourvues.

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La nouvelle doctrine Macron

Le récent entretien donné par le Président de la République sur la politique étrangère constitue une “doctrine Macron”. Le diagnostic est clair et témoigne d’une belle évolution. La dénonciation d’un consensus de Washington est lucide, l’appel à l’autonomie stratégique européenne est précisé, la désignation d’un axe euro-africain marque une priorité . Il reste que ce discours brillant manque peut-être de pédagogie avec nos voisins et partenaires et masque difficilement les limites de la mise en œuvre de cette ambition.

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Lorgnette : Soudan russe

La Russie semble partout. On la voit en Syrie, dans le Caucase, en Libye, en Égypte (LV 99) pour n’évoquer que des pourtours méditerranéens. Voici qu’elle vient de signer un accord pour établir une base navale au Soudan. Cela témoigne d’une « grande stratégie » qui articule plusieurs éléments : d’abord, le retour en Afrique que l’on constate depuis de longues années, avec des actions en RCA et des liens plus solides avec diverses puissances du continent. Ensuite, une ouverture obstinée vers des « mers chaudes », en l’espèce l’océan Indien. Quand Chine et Japon ont établi des bases à Djibouti, Moscou s’installe un peu plus au sud, permettant ainsi un relais vers l’Afrique de l’Est et l’Indo-Pacifique. Notons enfin la consolidation d’une puissance maritime renaissante, densifiée encore par l’ouverture du passage du nord.

Du point de vue soudanais, alors que le régime transitoire a vu le départ d’Omar el Béchir (voir billet et LV 123), l’ouverture du jeu est manifeste : il s’agit de trouver des relais hors des parrains américains et séoudiens (même si Khartoum s’est rapproché d’Israël). Mais aussi de peser face à des voisins problématiques (Soudan du sud, Égypte, voire Éthiopie et Tchad).

JOCV

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Crédit photo : Le grand continent

Après Hong-Kong, Taïwan ? (LV 155) (gratuit)

Après l’abrogation anticipée de la Loi Fondamentale à Hong Kong et la promulgation de la Loi sur la Sécurité Nationale, le 1er juillet 2020, Pékin a affaibli sa crédibilité internationale tout en adressant un signal clair sur la manière retenue afin de régler des différents à caractère international, considérés par le Parti Communiste comme des affaires intérieures chinoises. Dans un contexte stratégique instable, où les relations entre la Chine et les États-Unis ne manqueront pas de connaitre des tensions, la normalisation du statut de Taïwan est une question à laquelle les meilleures chancelleries doivent se préparer de manière concertée, au risque de se retrouver à nouveau dépourvues.

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