L’économie joue un rôle important dans la guerre : depuis la constitution d’une base industrielle de défense jusqu’à l’imposition de sanctions, depuis la mobilisation du pays dans un contexte de guerre totale jusqu’à l’identification de cibles économiques, la guerre entraîne à la fois une économie de guerre et une économie dans la guerre.
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La semaine a été marquée par la chute de Soledar sur le front, l’envoi de matériel occidental à l’Ukraine, la nomination de Gerassimov à la tête des forces russes. Voici donc une très longue enfilade.
La conjonction de la pandémie mondiale et de la guerre en Ukraine a fait basculer le monde dans un deuxième XXIe siècle aux contours confus. La conflictualité libérée est désormais auto-entretenue et la planète de 8 milliards d’habitants ne bénéficie plus du recours aux régulateurs hérités du XXe siècle qui avaient permis d’aborder en sûreté relative la fin de la Guerre froide. Ce dangereux basculement dans la jungle stratégique semble irréversible. La France doit prendre en compte cette nouvelle réalité stratégique.
En stratégie et en relations internationales, les mots comptent. Or, le discours contemporain ne cesse d’utiliser des mots qui reposent sur des conceptions passés et qui n’aident pas à comprendre, partant à résoudre, les conflits du moment : Guerre, Paix, Droit de la guerre, victoire, territoire, négociation en sont les exemples les plus frappants.
Le décès de Joseph Ratzinger marque la fin d’une époque. Voici en effet un pape qui aura été le dernier moderne.
L’intellectuel progressiste de l’après-guerre, acteur influent du concile Vatican II, s’était peu à peu transformé en gardien rigoureux d’une ferme tradition catholique. Élu pape sans l’avoir désiré, mal à l’aise avec les médias, il choisit le nom de Benoît en référence à Benoît XV et ses tentatives de paix lors de la 1ère guerre mondiale et à Saint-Benoît, patron de l’Europe : un pape très européen, finalement, peu en phase avec la planétisation du monde qui l’entourait.
C’est au fond le dernier moderne : il a prêté sa plume à Jean Paul II pour l’encyclique Fides et ratio de 1988, qui reflétait parfaitement son esprit rationnel. Il était déstabilisé par le monde contemporain, post-moderne, où l’émotion et la mousse médiatique prédominent sur la recherche du vrai. Aussi retiendra-t-on surtout son « renoncement » à l’état papal en 2013, laissant le siège de Pierre à un successeur plus à l’aise avec les nouvelles conditions du moment. Cet intellectuel n’était ni pleinement pasteur, ni véritable homme de pouvoir. Exemple rare d’un homme parvenu au sommet sans l’avoir recherché.
JOCVP
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La conjonction de la pandémie mondiale et de la guerre en Ukraine a fait basculer le monde dans un deuxième XXIe siècle aux contours confus. La conflictualité libérée est désormais auto-entretenue et la planète de 8 milliards d’habitants ne bénéficie plus du recours aux régulateurs hérités du XXe siècle qui avaient permis d’aborder en sûreté relative la fin de la Guerre froide. Ce dangereux basculement dans la jungle stratégique semble irréversible. La France doit prendre en compte cette nouvelle réalité stratégique.
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En stratégie et en relations internationales, les mots comptent. Or, le discours contemporain ne cesse d’utiliser des mots qui reposent sur des conceptions passés et qui n’aident pas à comprendre, partant à résoudre, les conflits du moment : Guerre, Paix, Droit de la guerre, victoire, territoire, négociation en sont les exemples les plus frappants.
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Pour ce premier billet de l’année, je récapitulerai logiquement la situation sur l’ensemble du front, grâce aux cartes de @pouletvolant3 que je remercie au passage Lien vers l’article complet en fin d’enfilade.
Je ne comptais pas écrire en ce jour de Noël mais finalement, pas mal de choses se sont déroulées qui méritent un petit point. Lien vers l’article complet en fin d’enfilade.
L’année écoulée a vu sombrer bien des stratégies qui péchaient par leur manque de profondeur et leur élaboration à une époque où le retour de la guerre n’était pas sérieusement envisagé. Le conflit d’Europe de l’est rappelle que la stratégie est une dialectique des volontés utilisant la force pour résoudre leur conflit. Une révision des réflexions stratégiques s’impose à ceux qui veulent demeurer libres.
La guerre d’Ukraine montre une stabilisation des fronts qui n’est peut-être pas due seulement au mauvais temps d’hiver mais aussi à l’épuisement des belligérants. Les deux parties tentent de remonter en puissance, en hommes comme en matériel. Mais malgré leurs déclarations, aucune ne peut sérieusement envisager la victoire. Le temps des négociations est venu, sans qu’il promette autre chose qu’un cessez-le-feu.
La récente coupe du monde est riche d’enseignements. Saluons d’emblée la victoire de l’Argentine et le parcours improbable mais finalement si proche du succès de la France. La compétition s’est passée dans une bonne ambiance et les grincheux des deux camps se sont tus : aussi bien les professeurs de morale qui appelaient au boycott que ceux qui annonçaient des dissensions internes à l’issue des matchs à enjeu, notamment contre le Maroc. Le bon sens a triomphé et un patriotisme tranquille a prévalu.
Ces compétitions de sport ont en effet une immense vertu : celle de transformer l’affrontement et la rivalité entre nations en un jeu qui suffit à apaiser la plupart des tensions, d’autant que les adversaires sont aléatoires. Un match entre les États-Unis et l’Iran revêt l’attention mais malgré l’arrière-plan géopolitique, l’affrontement reste bénin. Le sport permet à peu de frais (quoi qu’on dise des dépenses de la coupe du monde ou des salaires des joueurs) à la fois d’unir les nations sans les pousser dans des excès chauvins, et d’organiser des adversités dont le résultat se résout à un simple score.
Vertu pacifiante du sport qui distribue bonheur et émotions simples.
JOCVP
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