N° 43 : Éloge du débat stratégique en France | Priorités à l’Est de l’Europe | Stratégie 2017 : vu de Bamako

Abonné ? Téléchargez directement la lettre en cliquant sur ce lien !

Extrait des articles présents dans cette lettre :

Éloge du débat stratégique en France

A quoi servent les militaires, sinon à protéger notre pays des guerres et, quand elles sont là, à les gagner ? À quoi sert le débat stratégique, sinon à placer les intérêts et les responsabilités de sécurité de la France sur l’échiquier de la conflictualité actuelle pour faciliter la compréhension, la décision et l’allocation des ressources nécessaires à nos engagements au service de la défense du pays, de la paix et de la sécurité internationale ? Mais, il est vrai que, fatiguée de grandeur, la France demande plus de sécurité, moins d’initiatives, de responsabilités, moins d’aventures, ce que diagnostiquait Chaunu, il y a 20 ans déjà. Aussi le débat stratégique est-il atone comme si on renonçait à en faire dépendre notre sécurité et à mobiliser les Français. […]

Priorités à l’est de l’Europe

Les priorités stratégiques françaises sont bien connues : cadre européen réaffirmé, lutte contre le jihadisme, action en Afrique, présence active au Moyen-Orient, influence dans nos zones d’intérêt (océan Indien, Polynésie, Caraïbes). Mais à l’heure où les programmes des divers candidats à la présidentielle donnent tous la primauté à l’Europe, nul ne relève que les Européens de l’Est ont des perceptions différentes des nôtres. Or il n’y a pas de stratégie européenne possible sans politique russe. […]

Lorgnette : Tournant tunisien

Stratégie 2017 : vu de Bamako (Moussa Mara)

Le principal atout de la posture stratégique de la France aujourd’hui est son influence culturelle dans notre espace, qui est véhiculé par la langue, les pratiques administratives et étatiques et la devise de la République qui fait encore écho en Afrique francophone.  […]

Source image : Peer.Gynt via Visual Hunt / CC BY-NC-SA

Pour lire les articles en entier, connectez-vous ou achetez le numéro dans la boutique !

 Attention, vous devez avoir le logiciel Acrobat Reader installé sur votre poste pour lire notre lettre (format .pdf).

Faut-il penser l’EI au passé ?

Après une année 2014 marquée par la surprise devant l’émergence de l’État Islamique, une année 2015 inquiète devant sa résistance, ce début d’année 2016 semble marqué par un regain d’optimisme envers l’organisation. Ainsi, les instituts anglo-saxons dressent le décompte exact des pertes de territoire de l’organisation. Selon une étude de Janes parue en décembre dernier, elle aurait perdu 14 % de son territoire en 2015. Une autre étude de fin mars 2016 évoque le chiffre de 25 %. Ceci concerne l’Irak et la Syrie. On pourrait de même évoquer les revers subis par l’EI en Libye, dont la récente perte de Derna en Cyrénaïque. (Texte de l’intervention prononcée le 30 avril dernier au Forum International de Réalités, à Hammamet, en Tunisie. OK)

Le Royaume-Uni aurait tué un millier de combattants de l'EI. Source

Certains pensent alors qu’il y a une solution militaire à l’EI et que l’on réussira à l’annihiler. En avril, le ministre français de la défense, JY Le Drian, lors d’une visite en Irak, estimait qu’en 2016, aussi bien Rakka que Mossoul (les deux places-fortes de l’EI) pouvaient tomber (voir ici ). Dès lors, la question qui vient à l’esprit est la suivante, aussi provocante paraisse-t-elle : faut-il penser l’EI au passé ? Pour y répondre, nous évoquerons d’abord le Moyen-Orient puis la Libye, avant de conclure sur le cadre tunisien.
Continue reading « Faut-il penser l’EI au passé ? »