N° 58 bis : Finir l’année en relisant Bainville | Une année de La Vigie | Vœux et Index 2016 (Gratuit)

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Chers lecteurs, pour vos étrennes et parce que vous avez un peu de temps entre Noël et le nouvel an, La Vigie est heureuse de vous adresser cette lettre gratuite pour vous faire découvrir notre travail. Extrait des articles présents dans cette lettre :

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Finir l’année en relisant Bainville

L’année 2016 a tenu ses promesses avec ce tournant stratégique d’ampleur évoqué la semaine dernière. Montons maintenant sur la colline, échappons à cette fureur du monde que la « trêve des confiseurs » n’a guère atténuée. Y siègent en observateurs bien des penseurs pour temps difficiles ; nous avons choisi de nous asseoir auprès de Jacques Bainville pour écouter ses « Réflexions sur la politique » (Plon 1941).

Ce n’est pas, on s’en doute, pour sa proximité avec l’Action française ni pour son royalisme qu’est choisi cet académicien brillant, mort il y a 80 ans. Il livre ici des aphorismes politiques dont la pertinence nous éclaire en cette année d’élections présidentielles. C’est en expert stratégique que nous parle ici ce grand historien.  […]

Une année de La Vigie

La Vigie est née à l’automne 2014. Nous voici au milieu de notre troisième année qui marque pérennité et consolidation : la formule tient ses promesses et a trouvé son lectorat. Elle est même influente, si on en juge à quelques idées ou concepts que nous avons proposés et qui ont été repris dans le débat public : cela prouve que nous sommes écoutés et confirme la validité de notre projet.

Cela faisait un an que nous ne vous avions pas donné quelques comptes. Pour ce dernier numéro de l’année, en lecture libre, les voici. […]

Lorgnette : Meilleurs vœux

Index : des articles publiés sur le site ou la lettre depuis le 19 novembre 2015

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La Vigie n°26 | Manoeuvres russes en Syrie – Défaire l’Etat Islamique

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Manoeuvres russes en Syrie

Il faut admirer l’artiste : Vladimir Poutine tient encore la vedette et réussit à orienter l’actualité internationale sur des sujets où on l’attendait peu. Certains tombent parfois dans la caricature en expliquant que c’est « un joueur d’échec » et qu’il a un plan de long terme. Plus simplement, c’est un remarquable tacticien qui sait saisir les bonnes occasions et même les provoquer, car il bénéficie d’un atout maître : une vraie réflexion géopolitique et la centralité de décision qui lui permet d’éviter les tergiversations et d’avoir une vraie continuité d’action. La manœuvre en cours en Syrie en est un parfait exemple, d’autant qu’elle a plusieurs niveaux.

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Défaire l’Etat Islamique

Pourquoi tergiverser ? C’est une action légitime car cette structure surgie de nulle part nous a nommément déclaré une  guerre totale. C’est une mission prioritaire, car cette cohorte radicale déstabilise une région qui compte pour nous. C’est une action à notre portée collective car nous sommes nombreux à vouloir détruire EI, l’État islamique. Quelles sont les options militaires, les modalités d’action, les acteurs à déployer, les résultats à attendre, le cadre espace-temps et budget-risque de cette entreprise ? Mettons bout à bout tout cela pour comprendre pourquoi l’essentiel n’a pas commencé et ce qui reste à faire.

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La Vigie n°16 – Turquie, entre ottomanisme et islamisme | Militaires à tout faire ?

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Turquie, entre ottomanisme et islamisme

La Turquie se prépare aux élections législatives difficiles du 7 juin prochain. À l’occasion du renouvellement des 550 députés, le président turc, Recep Erdogan, espère que son parti, l’AKP, atteindra les deux-tiers des sièges, ce qui lui permettrait de modifier la constitution à sa guise, en faveur d’un exécutif plus fort. En effet, le poste de président est encore largement honorifique.

Toutefois, la préparation de l’élection a laissé voir de multiples tensions au sein de l’AKP (voir ici) qui viennent après les fortes tensions politiques rendues publiques l’an dernier, à l’occasion des élections présidentielles. La gauche s’était alors mobilisée (manifestations violemment réprimées notamment dans un parc d’Istanbul), tandis que les islamistes s’étaient eux-mêmes durement divisés, les güleinistes se démarquant nettement de la ligne de l’AKP. Erdogan avait malgré tout gagné les élections.

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Militaires à tout faire ?

On peut s’inquiéter- nous sommes quelques-uns dans ce cas, et souvent à contre-courant (cf. La Vigie n°15bis) – de la propension actuelle à confier à « l’armée » toutes les tâches d’ordre et d’autorité que l’État ne sait plus assumer ou que la France refuse d’endosser directement.

L’opération intérieure « Sentinelle », le Service militaire volontaire à vocation sociale, l’éradication des trafiquants qui rackettent les migrants en Méditerranée sont les récents avatars de ces missions militaires de dernier recours. Pendant la guerre froide, il en allait de même pour l’aménagement du territoire, la recherche scientifique fondamentale, le soutien à l’exportation de matériel militaire qui constituaient les à-côtés coûteux des budgets militaires et supportaient des coûts relevant d’autres ministères (affaires sociales, industrie, intérieur), au nom de la cohésion, de la souveraineté ou de l’autonomie de la France. Les forces armées sont, en France, le couteau suisse de l’État.

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La Vigie n°10 – Lybie, Boko Haram et la question des frontières en Afrique | Mettre la France en garde

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Libye, Boko Haram et la question des frontières en Afrique

L’intangibilité des frontières avait été un des principes fondateurs de l’OUA au sortir de la colonisation, au début des années 1960. Elle répondait à deux principes. Le premier visait à éviter d’ouvrir la boîte de Pandore d’un redécoupage selon des lignes improbables, qui aurait provoqué la manifestation d’ethnies et sous-ethnies intriquées, donc une division fractale du continent. Mieux valait des frontières insatisfaisantes mais agréées à des frontières éventuellement plus justes mais assurément sources de complications et de violences sans fin. Le deuxième principe affirmait l’existence  et la centralité des nouveaux États, selon un principe westphalien : il voulait prévenir toute guerre de conquête. Bref, chacun préférait une stabilité apaisante, espérant que le temps ferait son œuvre pour créer des nations à l’intérieur de ces États neufs.

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Mettre la France en garde

À trop évoquer la guerre, à temps et à contretemps, on en arrive à se payer de mots, à s’intoxiquer, à alimenter un marché de dupes. En se concentrant sur un ennemi déclaré (Daesh en fournit un beau spécimen, quasi providentiel), on s’abstient de traiter du sujet essentiel, bien actuel, les vulnérabilités de la France. On serre les rangs en exaltant la fibre patriotique (comme le 11 janvier), on dénonce le danger extérieur mais on occulte des fragilités intérieures bien présentes. Aujourd’hui pourtant les vulnérabilités de la France pourraient résulter beaucoup plus de la situation intérieure du pays que de la tension extérieure qu’il doit affronter.

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La Vigie n°3 – 14 Novembre 2014

Extrait des articles présents dans cette lettre :

Néo-ottomanisme, phase 2

Il y a quelques années, l’AKP, parti démocrate musulman qui venait d’arriver au pouvoir en Turquie sous la houlette de Recep Erdogan, voulut marquer sa différence également en politique étrangère. Ainsi, son ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu inventa le « néo-ottomanisme ». La formule avait l’avantage de revenir à l’époque d’avant Mustapha Kemal, ce qui n’était pas inutile en termes de politique intérieure. Elle avait un parfum d’empire, ce qui est toujours plaisant, même si celui-là ne s’était pas terminé de façon bien flamboyante. Le préfixe néo devait donc arranger le tout et lui donner l’onction du moderne. Et puisqu’il fallait bien théoriser les choses, Davutoglu inventa la formule : « zéro problème avec les voisins ». On assista donc à des projets avec les Syriens, on poursuivit la coopération avec les Israéliens, on entreprit même un rapprochement avec les Arméniens ; enfin on fut poli avec les Grecs puisqu’on espérait encore, à l’époque, négocier l’entrée dans l’Union européenne.

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Surchauffes

Plusieurs phénomènes se conjuguent aujourd’hui pour amplifier la situation de grande fluidité stratégique déjà évoquée. Ils créent cette situation générale d’indétermination stratégique qui nous renvoie à nos responsabilités, à notre lucidité et à notre courage. Comment surveiller les évolutions de la planète et y agir en temps utile pour y préserver nos intérêts ? Que voulons-nous que ce monde devienne au sortir du désordre actuel ?

C’est que de grandes inconnues engagent aujourd’hui notre avenir, des inconnues structurantes pour nous comme pour tous les acteurs du paysage stratégique. Elles résultent de situations observables par tous de surchauffe dans des compartiments essentiels du jeu stratégique : l’Europe, les États-Unis d’Amérique, la Chine et l’Afrique.

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La Vigie n°2 – Les trois bandes africaines d’insécurité | Fluidité stratégique

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Les trois bandes africaines d’insécurité

Dans la macédoine intellectuelle qui nous est servie à tout bout de champ, le confusionnisme règne en maître. On nous explique ainsi les crises africaines sous le même et unique angle du terrorisme. De la Libye au Mali, du Soudan au Nigéria, d’Ethiopie en Algérie, le continent souffrirait d’un seul mal : le terrorisme. Accessoirement, même si personne ne prend trop la peine de le dire, de terrorisme islamiste.

Une telle approche paraît aussi partiale, réductionniste, schématique et, pour tout dire, propagandesque que d’autres touchant au même sujet de l’Afrique. Au choix : retard de développement, surnatalité, facteur ethnique, domination du capitalisme international, Françafrique.

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Fluidité stratégique

Sans doute faut-il revenir sur ce qui s’est passé à la fin de la Guerre froide. La dislocation d’un des deux Grands d’alors, l’Union soviétique, s’est faite sans bataille rangée finale, presque par consentement mutuel. Mais on a occulté soigneusement le fait que les Russes se libéraient eux-mêmes du soviétisme même si le défi technologique lancé par Reagan fit vaciller le Kremlin. Sans revenir sur cette « victoire froide » et sur le rôle inhibiteur d’un « grand soir » qu’y jouèrent la mémoire tragique des deux Guerres mondiales et l’arme atomique, gardons-nous d’oublier ces réalités toujours actives. Ce qu’on mesure tous les jours c’est qu’en levant l’hypothèque de l’affrontement des Grands, on avait libéré de puissantes forces, dérégulé le cadre géostratégique mondial et dopé une mondialisation qui a depuis bouleversé l’ordre laborieusement établi au XXesiècle.

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