La peur est désormais omniprésente dans nos sociétés. Elle témoigne à la fois ‘un grand confort mais aussi d’une profonde inquiétude. Or, cette attitude refuse d’envisager le progrès et ne voit que les dangers, là où il faudrait prendre des risques. La peur est défaitiste et entrave tout projet stratégique.
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Le centre de gravité de l’Europe, si on se réfère à une définition stratégique, réside dans la grande dorsale européenne qui allait traditionnellement de Londres à Milan, en passant par le Rhin. Les événements de 2020 modifient la donne et mettent brutalement en avant la question allemande, qui déterminera l’avenir de l’Europe. Seul un véritable partenariat entre la France et l’Allemagne permettrait de pérenniser une Europe puissante.
La pandémie a suscité de nombreux appels à la “résilience”. L’opération des armées a d’ailleurs repris ce nom de baptême. Derrière la surmédiatisation du mot, revenons aux fondements de ce qu’il signifie. Son introduction dans le vocabulaire stratégique date du LBDSN de 2008 dans un contexte de lutte contre le terrorisme, inadapté à la crise actuelle. Surtout, la résilience se construit avant la crise : l’invoquer quand celle-ci survient démontre surtout que l’on est démuni dans la conduite de celle-ci.
La brutalité de la pandémie met soudainement sous tension l’édifice institutionnel européen. Depuis plus d’un mois, dans le champ de compétence économique de l’Union, les positions s’affrontent très durement. Lors des précédentes crises, l’affrontement opposait « tous contre un » (la Grèce en 2012 lors de la crise de l’euro, l’Allemagne en 2015 au moment de la crise migratoire). On assiste cette fois-ci à la constitution de deux camps, farouchement opposés : les frugaux (Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède, Finlande) et les amis de la cohésion (Espagne, France, Italie).
En jeu : la possibilité d’une dette commune, autrement dit le passage technique à la solidarité budgétaire, les plus riches payant pour les moins riches. Les frugaux le refusent, d’autres (la France) y voient un moyen de progresser vers une souveraineté européenne : la méthode du grand pas, en quelque sorte. Or, il est probable que les frugaux gagneront car l’équilibre politique et économique européen leur convient. Sinon, certains (Italie) pourraient être tentés de sortir de l’euro. Mais s’il y a transfert, d’autres pourraient le quitter : la Finlande a déjà communiqué en ce sens.
Cette fois, la crise est existentielle.
JOCV
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La pandémie a suscité de nombreux appels à la « résilience ». L’opération des armées a d’ailleurs repris ce nom de baptême. Derrière la surmédiatisation du mot, revenons aux fondements de ce qu’il signifie. Son introduction dans le vocabulaire stratégique date du LBDSN de 2008 dans un contexte de lutte contre le terrorisme, inadapté à la crise actuelle. Surtout, la résilience se construit avant la crise : l’invoquer quand celle-ci survient démontre surtout que l’on est démuni dans la conduite de celle-ci.
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La crise sanitaire à laquelle nous faisons face nous rappelle un certain nombre de termes oubliés ou négligés du vocabulaire stratégique : surprise stratégique, signaux faibles, stratégie des moyens, défensive et innovation, liberté de mouvement, résilience… certains perdent leur intérêt, d’autres regagnent une importance qu’il n’aurait pas fallu cesser de leur accorder.
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