LV 246 : La dilaborescence des organisations | Ecosse, réunie ou désunie ? | Lorgnette : 75 ans

Lettre de La Vigie n° 246 du 10 juillet 2024

La dilaborescence des organisations

Parler d’organisation peut s’avérer ambigu, car cela suggère que l’organisation est elle-même organisée. Des exemples français récents (Atos, la dissolution) montrent que ce n’est pas toujours le cas. Les organisations, comme les civilisations, sont mortelles (une civilisation n’est-elle d’ailleurs pas aussi une forme d’organisation ?). Certaines adoptent cependant un étonnant comportement, celui de la dilaborescence qui est une décomposition à petits pas.

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Ecosse, réunie ou désunie ?

Les élections britanniques du 4 juillet ont vu la représentation écossaise changer radicalement de couleur : les indépendantistes ont cédé la place aux travaillistes. Voici l’occasion de s’attarder sur cette région et sur les leçons à tirer de ce vote.

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Lorgnette : 75 ans

Le sommet de l’Alliance atlantique qui s’ouvre ce mercredi à Washington sera comme à l’habitude présenté comme un succès. Telle est la loi du genre car un sommet de l’Otan est un rite dont la liturgie sert d’abord à célébrer un acte de foi : celui de l’article 5 et donc de la défense collective, du « un pour tous et tous pour un », de la solidarité transatlantique.

Comme d’habitude, la déclaration sera lue avec attention par les experts qui examineront deux choses : d’une part la question ukrainienne : Kiev doit rejoindre l’Alliance, c’est entendu, mais par un pont (perspective longue, celle des Américains ou des Allemands) ou un chemin (perspective rapide, celle de beaucoup d’Européens dont la France) ? Vu le poids politique des uns et des autres, ce sera un « pont ».

D’autre part, la question américaine. L’Alliance n’a de sens que si Washington joue le jeu. Célébrer à Washington le 75ème anniversaire du traité fait aussi partie d’une mise en scène, de politique intérieure cette fois : J. Biden est en difficulté dans sa campagne électorale et tous les alliés craignent le retour de D. Trump qui bloquerait plus encore l’Alliance qu’il ne le fit. Sur les photos d’anniversaire, les sourires seront crispés.

JOVPN

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La Vigie n° 202 : Raspoutitsa d’automne | Carré stratégique transatlantique | Lorgnette : la rue iranienne gronde

Lettre de La Vigie du 12 octobre 2022

Raspoutista d’automne

A l’automne 2022, saison des premiers froids et des bourbiers, on relève les multiples enlisements qui affectent la France stratégique: l’impasse totale et inquiétante de la guerre en Ukraine qui sature le paysage euro-atlantique, les marécages où s’enlisent des relations intercontinentales à la fois radicales et sceptiques et enfin le marais budgétaire du modèle d’armée futur et des investissements de sécurité à consentir pour la sécurité de la France et des Français. Un automne déjà bien embourbé.

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Carré stratégique transatlantique

De Moscou à Washington, de Prague à Berlin, les enjeux stratégiques transatlantiques se sont altérés au cours du mois passé. De la guerre en Ukraine aux questions de dissuasion, d’une Europe élargie au-delà de l’UE à la prégnance des questions économiques, tout indique une montée des tensions.

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Lorgnette : La rue iranienne gronde

Encore une fois, l’Iran connaît des manifestations massives, après celles de 1999, 2009, 2017 et 2019. Les spécialistes nous disent que cette fois, les choses sont différentes, que la nouvelle génération est connectée, que plus personne ne croit à la possibilité de réformer le régime, que les femmes sont partie prenante.

Ce qui n’a pas changé, c’est la répression du régime qui déploie ses escadrons de gardiens de la révolution et autres bassidjis. L’armée reste en retrait et pourrait décider du sort du pays, si les affrontements persistaient.

Personne ne croit plus en effet à la légitimité du régime théocratique en place à Téhéran. Pour autant, il a su interpréter les intérêts du pays et mener une politique étrangère active malgré l’hostilité américaine et séoudienne, avec des succès réels, notamment dans son environnement proche. Une chute du régime ne mettrait probablement pas fin aux rivalités géopolitiques régionales.

Mais l’observateur s’interroge : au XXIe siècle, un mouvement populaire révolutionnaire, même massif et durable, peut-il mettre à bas une tyrannie ? Les exemples soudanais ou biélorusses ne plaident pas en ce sens. Nous verrons bien.

JOCVP

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Crédit photo : awestomestories

LV 129 (Gratuit) : L’Europe et le Nord | Morte OTAN | Lorgnette : social et géopolitique

Lettre de La Vigie du 13 novembre 2019

L’Europe et le Nord

Les marches du Nord de l’Europe constituent un espace mal connu de la France et pourtant essentiel pour l’équilibre européen. Nous analysons le tiraillement des pays nordiques entre Washington et Moscou alors qu’ils tentent de maintenir un ancrage européen. Cette zone présente un intérêt pour la France dans l’élaboration de sa stratégie arctique et vis-à-vis de la Russie mais aussi et surtout dans le cadre de sa stratégie européenne.

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Morte OTAN

L’entretien du président Macron à The Economist a le mérite de dire tout haut ce qui se murmurait dans des cercles restreints : au moins, le prochain sommet de l’Alliance à Londres, le mois prochain, sera intéressant. Ces propos sont réfléchis et ne constituent pas simplement une petite phrase : ils sont le résultat d’un diagnostic réfléchi sur le lien transatlantique et la raison d’être de l’Europe. On peut reprocher à E. Macron une arrogance bien française : mais telle est peut-être encore l’exception française, celle de dire des choses nécessaires même si elles paraissent désagréables.

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Lorgnette : Social et géopolitique

Quel est le point commun entre WhatsApp et un ticket de métro ? Pas grand-chose : le projet d’une taxe sur le premier a déclenché le plus grand mouvement de protestation au Liban depuis des années ; l’augmentation du second a eu le même résultat au Chili. Nous avons beaucoup parlé des révoltes (Algérie, LV 112 et DS 11 ; Soudan : LV 115 et 123) ou mouvements sociaux (Brésil LV 104 ; Gilets jaunes : LV 106 et 109). Partout, des manifestations mobilisent des foules qui n’ont plus confiance en leurs gouvernements : outre les exemples cités, évoquons le cas de Hong-Kong, de l’Irak, de la Guinée, de l’Equateur ou de la Catalogne.

Les raisons en sont multiples : lutte anti-corruption ou rejet d’un système oppressant, elles ont en commun une volonté d’écoute et la recherche du bien commun, que les élites en place sont accusées de ne pas vouloir (ou pouvoir) développer.

Constatons une mondialisation des manifestations, pour des motifs divers mais avec des mobilisations qui ne se tarissent pas et que le temps ou la répression réussissent difficilement à éteindre. C’est un facteur nouveau qu’on ne saurait négliger.

JOCV

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Source photo : NATO on VisualHunt / CC BY-NC-ND

Morte OTAN (LV 129)

L’entretien du président Macron à The Economist a le mérite de dire tout haut ce qui se murmurait dans des cercles restreints : au moins, le prochain sommet de l’Alliance à Londres, le mois prochain, sera intéressant. Ces propos sont réfléchis et ne constituent pas simplement une petite phrase : ils sont le résultat d’un diagnostic réfléchi sur le lien transatlantique et la raison d’être de l’Europe. On peut reprocher à E. Macron une arrogance bien française : mais telle est peut-être encore l’exception française, celle de dire des choses nécessaires même si elles paraissent désagréables.

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