Bilan hebdomadaire n° 64 du 11 juin 2023 (guerre d’Ukraine)

La contre-offensive ukrainienne semble avoir été déclenchée, au moins sa première phase active. On sent une inquiétude chez les Ukrainiens, une pointe de soulagement chez les Russes, malgré de premiers succès ukrainiens.

Carte : Poulet Volant (ici)

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3 thoughts on “Bilan hebdomadaire n° 64 du 11 juin 2023 (guerre d’Ukraine)

  1. En une semaine de combats intenses, la première ligne de défense n’est entamée qu' »en largeur » et les pertes en hommes et en matériel sont abyssales. La percée, une percée ça perce, n’a pas eu lieu et se trouve donc en échec complet. La logique aurait voulu qu’on arrête les frais après 2 jours, « on » a préféré continuer à faire saigner la bête (des milliers de soldats courageux à défaut de n’être que de la chair à canon envoyée inutilement au massacre). On a maintenant stabilisation du front, ce qui est, je le rappelle le contraire exact d’une percée. Cette contre offensive là est finie. À la prochaine !

    Comme on peut se permettre de l’affirmer, cette guerre, dominée par les drones et l’artillerie de précision dans tous ses aspects y compris aériens, rend absolument impossible toute offensive du type « choc de poing blindé » qui plus est dirigé dans une zone hérissée de défenses multiples et minée de partout. Impossible en juillet 43 ET en juillet 2023.

    Alors on arrête d’ergoter et on ouvre les yeux: il faut arrêter immédiatement toute aide militaire à l’Ukraine et faire entamer des négociations en espérant (est-ce encore possible ? ) de garder Odessa.

    1. argumentation un peu superficielle et fondée sur un pseudo humanisme (pardonnez moi) :
      1/ la phase de négociation n’est envisageable que lorsqu’une des deux parties prend conscience qu’elle a plus à perdre qu’à gagner ou que les deux parties admettent le match nul. aucun des deux camps n’en est à ce stade. et je comprends que les ukrianiens n’acceptent pas l’occupation de 15% de leur terrioire (qu’avons nous fait en 1914?)
      2/l’appel à la négociation pour des motifs « humanistes » revient à passser l’agression russe par pertes et profits. il donne donc une prime à toute future guerre d’agression.
      3/ ne demandez pas à un peuple qui subit l’agression et l’invasion d’abandonner le combat parce qu’unintellectuel chaudement installé dans son canapé à 2000km de distance « considère que ce n’est pas bien ». un peu comme si , agressé à votre domicile, on vous prie aimablement de ne pas chercher à défendre votre bien.
      4/ au plan stratégique, les USA auraient intérêt à la négociation s’ils ont la certitude que l’ours russe a les dents suffisamment cassées , et pour longtemps, pour pouvoir ensuite se concentrer sur la chine.
      5/ en europe/ croire que la situation de l’armée russe nous satisfait est un peu court : en supposant que les combats cessent aujourd’hui, le complexe russe est capable de reconstituer une force blindée mécanisée (avec tous ses défauts) en 7-10 ans. calculez : 30 chars produits par moi , soit 350 chars par an et 2000 chars en 7 ans. ce que les européens ne savent aps faire. on comprend donc l’investissement polonais.
      on est donc très loins de vos considérations basiquement beni oui-oui…

      1. Vous me permettrez de raisonner en ne considérant que NOS intérêts d’Européens et de Français et en excluant précisément tout humanisme béni oui oui, ce qui me semble être plutôt VOTRE attitude, apparemment exclusivement consacrée à défendre (à mon avis à tort) les intérêts du gouvernement ukrainien actuel au nom de principes moraux basiques ignorants des réalités.
        1) J’ai mentionné qu’il fallait obliger à négocier. L’Ukraine n’a pas les moyens de maintenir sous son autorité des régions russophones qui ont fait sécession, et qui manifestent leur volonté d’indépendance.
        2) La notion d' »agression russe » est partisane, partiale et inexacte. Il s’agit d’un conflit qui dure depuis 2014 et les négociations précédentes que nous avions imposées n’étaient, du fait de ses garants (France et Allemagne), que des simulacres. Que l’on en vienne aux armes était prévu, s’en étonner est une hypocrisie.
        3) Le peuple ukrainien est divers et clivé, et sa situation est celle d’une guerre civile. Abandonner le combat et discuter est le meilleur conseil qu’on puisse donner depuis un canapé: exhorter à l’héroïsme et à la recherche de la mort est-il selon vous plus honorable ?
        Cela n’est pas mon avis, je dirais « au contraire ».
        4) La Russie s’est considérablement renforcée depuis les sanctions imbéciles de 2014 et on l’a grandement sous-estimée. Les sanctions économiques sont en échec, et l’assistance militaire de l’OTAN aussi. Il semblerait qu’à l’occasion de cette guerre qui se prolonge exagérément, ce soit bien l’Occident qui se soit fait édenter: dédollarisation, désindustrialisation, démilitarisation: voilà la réalité.
        5) Je ne comprends pas votre point. Ce qui est vrai c’est que l’industrie militaire, nerf essentiel de toute action armée est en marche en Russie, et pas en Occident. La victoire russe est donc assurée à moyen terme. Je vous le répète, il faut négocier.

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