Lectures de vacances (LV 148) (gratuit)

Pour ce sixième numéro d’été, voici quelques lectures hétéroclites pour vous distraire ou vous aider à approfondir des sujets complexes dont la pandémie du Covid 19 nous a appris à retrouver le goût et la nécessité. Bonne lecture. N’oubliez pas de vous réabonner et de nous diffuser largement. JOCV

Notre sélection :

Le crépuscule de l’universel Chantal Delsol, Ed. du Cerf, 2020

Retour de service John le Carré, Seuil, 2019

Le sous-marin qui a torpillé le mur de Berlin Thierry Dalberto A. Compte d’auteur, 2019

De l’autre côté de la machine Voyage d’une scientifique au pays des algorithmes Aurélie Jean, Ed l’Observatoire, 2019

C’était mieux avant Michel Serres, Manifeste le Pommier 2017

Paris-Berlin ; la survie de l’Europe E. Husson, Gallimard, 2019

World War Z Brooks, Broadway Books, 2011

Opération Serval, notes de guerre B. Barrera, Seuil, 2015

La Bombe Glénat, 2020

Carnets sahariens, suivi de Cinquante ans de Sahara Frison-Roche, Arthaud, 2009

Révolution Cyberindustrielle en France L. Bloch, Economica, 2015

Sept jours avant la nuit G.-P. Goldstein, Folio Gallimard, 2017

Histoire de l’Atlantique Paul Butel, Perrin Tempus, 2012

Mondes en guerre (2 tomes sur 4) Dir H. Drévillon, Passés composés, 2019

Kisanga Emmanuel Grand, Livre de poche, 2019

L’utopie déchue Félix Tréguer, Fayard 2019

Le continent de la douceur Aurélien Bellanger

Le crépuscule de l’universel

Chantal Delsol, Ed. du Cerf, 2020

Ce livre est une somme érudite qui fourmille de références et de repères passionnants. L’introduction qui l’ouvre en contient la thèse et les résumés des six chapitres qui le concluent en fournit la trame. Ce puissant travail de fond arrive à point pour éclairer la dialectique entre la profonde délégitimation que connaît actuellement le monde libéral occidental et la recherche effervescente de nouvelles pluralités certes enracinées mais loin d’être légitimantes. Il parle d’adhésions multiples et de maturités différenciées, de reliefs sociopolitiques tenaces, irréductibles ; il dit que le monde ne s’est pas aplati, que la victoire de l’individualisme est d’abord l’émancipation du collectif qui soudait la destinée des peuples et des sociétés ; il observe que la marche vers le progrès n’est pas irrésistible et que ses voies sont diverses voire contradictoires.

On y voit que la recherche d’alternatives à la voie royale du modèle dit occidental qui avait cours jusqu’ici (LV 146), l’affirmation du pluralisme des valeurs et des fondations est au cœur des débats sur le monde d’après qu’a suscité la pandémie Covid 19. On sera avisé d’approfondir cette réflexion pour découvrir ces illibéraux et autocrates qui, en s’affichant sans vergogne conquièrent des droits sur l’avenir et ouvrent de nouvelles voies à la viabilité et à la légitimité politiques au XXIe siècle. L’humanisme moderne s’est dégradé en humanitarisme post-moderne et l’auteure montre qu’il y perd son identité et sa vertu unificatrice. Au passage on relèvera la préciosité absconse du concept de holisme. Un grand livre qui a inspiré le numéro 142 de La Vigie, l’altérité à son comble.

Retour de service

John le Carré, Seuil, 2019

Voilà ce que l’on attendait pour l’été. Un bon roman qui nous replonge dans l’ambiance douce-amère de la Guerre froide et de ses coups fourrés aux intrigues complexes et aux enjeux obscurs. On retrouve avec plaisir la communauté du renseignement britannique avec ses personnages cyniques et désabusés, ces agents ordinaires à la vie banale mais aux actions savamment millimétrées que l’auteur préféré des Français a si souvent servis. Son talent est intact et sa construction impeccable. Il nous entraîne ici avec vivacité dans une histoire aux rebondissements multiples dans lequel le badminton a le beau rôle pour tendre un piège sophistiqué aux ennemis de toujours. On note avec délice dans le climat de phobie russe du moment la rémanence d’une fascination qu’a toujours exercée l’intelligence de Moscou sur une société pourtant experte en cynisme ordinaire. L’auteur qui en traite avec délice, y ajoute une pointe de nostalgie. On enviera ceux qui n’ont pas encore consommé ce mets de choix qu’on leur conseillera de déguster à petites doses. Du bel ouvrage, Indeed !

Le sous-marin qui a torpillé le mur de Berlin

Thierry Dalberto A. Compte d’auteur, 2019

Il a fallu à l’auteur de solides connaissances scientifiques et techniques sur la navigation sous-marine et une expertise géostratégique pointue pour imaginer ce scénario improbable : l’apparition impromptue du T14, un Akula de dernière génération, et de Karpov, son commandant aux pieds feutrés en plein cœur de la base américaine de San Diégo en 1987. L’invincibilité progressive de l’arme sous-marine changerait en fait la donne stratégique. La guerre sous-marine prendrait le pas sur la guerre des étoiles et contraindrait les Grands au dialogue stratégique, le mur de Berlin serait devenu inutile. Tel est l’argument dont l’auteur se prévaut pour nous exposer de multiples épisodes plus ou moins connus des guérillas auxquelles s’adonnèrent les sous-marins pendant la Guerre froide et mettre en scène pêle mêle, actions d’espionnage industriel, catastrophes d’explosion de torpilles et accidents de plongée qui ont marqué ces années-là. Ce livre original est un hommage rendu aux baroudeurs du service silencieux de la Guerre froide. Un beau travail artisanal certes car réalisé à son compte par un marin d’abord pour son plaisir et notre édification. Mais on l’en remerciera vivement.

De l’autre côté de la machine Voyage d’une scientifique au pays des algorithmes

Aurélie Jean, Ed l’Observatoire, 2019

Un livre lumineux, naturel, pédagogique, indispensable une fois lu, un vrai roman.

Il s’agit d’un voyage dans la modélisation numérique du vivant, du réel, du défi de le coder le mieux possible tout en se gardant de tous les biais. Comment observer la vie, la modéliser, expérimenter méticuleusement la validité des algorithmes élaborés, en chasser l’implicite pour s’attacher à ne conserver que l’explicite vérifié afin de constituer le miroir le plus parfait de la réalité. L’auteure expose ses chemins personnels de découverte et révèle que pour elle la nature est ordonnée et sage. Elle affirme que la vie répond bien à des règles explicites, répétables si l’on sait s’affranchir des ambiguïtés et des biais que crée la subjectivité rémanente de nos observations et de nos raisonnements. Il nous faudra donc maîtriser le virtuel pour rencontrer le réel.

La belle affaire, dira-t-on ? De purs jeux intellectuels pour cerveaux doués. Pas vraiment, nous expose l’auteure qui montre comment en confiant à l’IA, la mal nommée intelligence artificielle, le travail résultant des transcriptions algorithmiques démontrées du réel, on peut optimiser bien des entreprises et des activités humaines et interpréter bien des phénomènes complexes. Ce faisant en se délestant ainsi sur la machine du travail méthodique qui monopolise notre esprit, on retrouve de la marge pour explorer notre inconscient et toutes les richesses du monde virtuel qu’il contient et que nous n’avons pas encore eu le loisir de sonder et d’exploiter. Hymne à la science et à la technique qui nous affranchissent de l’inutile et curiosité de l’activité neuronale et des richesses qu’elle promet. Éloge aussi de la liberté et de l’humilité pour aborder l’immensité des savoirs et la richesse des causalités et promotion de l’inclusion numérique universelle pour abattre les barrières sociales. Prenez le temps d’entrer dans ce monde que l’auteure rend si accessible.

C’était mieux avant

Michel Serres, Manifeste le Pommier 2017

C’est le privilège de la longue vie que de se souvenir et de comparer. Notre illustre savant, académicien atypique et philosophe décalé, nous raconte un avant qui sent la vie rurale et besogneuse, celle des territoires qui procurent des accents chantants, celle du temps lent des saisons et des aléas multiples qui affectaient lourdement la vie et la société.

Son manifeste est celui d’un humaniste bouillonnant de vie, un français universel, qui a traversé un siècle de bouleversements techniques, politiques et sociaux, armé simplement de sa curiosité, de son enthousiasme et de son bon sens. Sa foi en l’avenir est intacte : c’est tellement mieux aujourd’hui : la paix, la longévité, la paix, les antalgiques, la paix, la Sécu, la paix, l’alimentation surveillée, la paix, l’hygiène et les soins palliatifs, la paix, ni service militaire ni peine de mort, la paix, le contrat naturel, la paix, les voyages, la paix, le travail allégé, la paix, les communications partagées … C’est bon à lire !

Paris-Berlin ; la survie de l’Europe

  1. Husson, Gallimard, 2019

L’universitaire Edouard Husson est un éminent spécialiste de l’Allemagne, si ce n’est le plus fin connaisseur de notre voisin outre-Rhin à l’heure actuelle. Il nous livre ici une analyse des relations franco-allemandes à l’aune des intérêts allemands. C’est la méconnaissance des intérêts allemands, de leurs véritables points forts, mais aussi de leurs faiblesses et de leurs défis, qui explique les trop nombreuses occasions manquées et incompréhensions de ce couple entré dans l’Histoire européenne. Avec pédagogie, E. Husson nous fournit des clés de compréhension et des pistes pour réorienter la construction européenne.

Un plaidoyer pour le réalisme en relations internationales, accessible à tous, même aux non-germanophones et aux non-spécialistes.

World War Z

  1. Brooks, Broadway Books, 2011

Surmontez l’appréhension naturelle d’une intrigue se basant sur l’apparition de « zombies » – qui n’est vraiment qu’un prétexte, rien ne relève du genre d’un livre d’horreur ou de peur – et lisez cet ouvrage avec l’épidémie de Covid-19 en tête. Véritable petit traité de géostratégie, qui montre la dispersion de l’ordre international établi devant une crise mondiale sanitaire, a fortiori sécuritaire. Des réponses nationales non coordonnées à la décroissance économique, le « monde d’après » ne sera plus exactement le même.

À la structure narrative originale, vous apprécierez les connaissances interculturelles de l’auteur. Parfaite lecture estivale, à la fois légère et pourtant étonnamment sérieuse.

Opération Serval, notes de guerre

  1. Barrera, Seuil, 2015

À l’heure où l’opération Barkhane fait face à des défis sans pareille pour stabiliser la bande sahélo-saharienne, il est utile de relire la genèse de cette « guerre ». Même si quelques considérations trop tactiques n’intéresseront que le lecteur passionné, elles n’empêchent pas la lecture de ce récit qui sait concilier une approche didactique du combat interarmes d’une armée de Terre moderne, les traditions de notre armée et un profond respect pour les réalités locales dans la zone d’opérations. Poignant, on reste admiratif devant la prouesse militaire que représente l’opération Serval, dans des conditions extrêmes. Pourtant, on sent germer, surtout à la fin, les prémisses des difficultés actuelles et les tentatives de récupération politiques de l’intervention française. Mais ceci est une autre histoire.

La Bombe

Glénat, 2020

Mieux qu’une bande dessinée, ce long album de 500 pages raconte l’histoire de l’invention de la première bombe atomique et de son premier lancement opérationnel sur Hiroshima. Tout commence en 1933, lorsqu’un physicien hongrois, Leo Szilard, décide de quitter son université à Berlin, devant l’arrivée de Hitler au pouvoir, pour rejoindre les États-Unis. Là commencent les premières recherches puis, à partir de l’entrée en guerre, le lancement du projet Manhattan. On croise Fermi, Heisenberg, le général Grooves et tous les autres qui ont participé, d’une façon ou d’une autre, à cette histoire. Nous connaissions leurs noms sans savoir exactement qui avait fait quoi. Cet album de référence, mieux peut-être qu’un essai, nous donne à comprendre ce qui s’est passé, grâce à une documentation impeccable et un dessin (N&B) éblouissant.

Carnets sahariens,

suivi de Cinquante ans de Sahara

  1. Frison-Roche, Arthaud, 2009

Pour approfondir votre connaissance du désert africain, repartez à la découverte du Sahara et de la zone frontalière Algérie-Niger-Mali-Libye dans ce classique. À dos de méharis en suivant un guide targui, replongez dans l’âge d’or, qui n’a duré qu’un demi-siècle, d’un Sahara pacifié et quasiment inexploré, propice à toutes les aventures humaines et scientifiques. L’auteur lui-même mesure les changements entre ses premières expéditions dans l’entre-deux guerres et son retour quelques décennies plus tard.

Une manière de vivre autrement les sables chauds de l’été, véritable évasion aux touches nostalgiques : si seulement ces territoires étaient encore aussi pacifiques !

Révolution Cyberindustrielle en France

  1. Bloch, Economica, 2015

Ancien responsable de l’informatique scientifique de l’Institut Pasteur et DSI de l’université Paris-Dauphine, L. Bloch nous rappelle quelques fondements utiles à la pensée cyber : les couches matérielles et logiques constituent le socle pour le reste. Le livre reste très actuel et il est un des seuls à s’intéresser aux défis véritablement industriels à relever pour rester dans la course, que ce soit en France ou en Europe. Il n’y a pas de fatalité, nous avons même certaines cartes utiles à jouer.

Très structuré et fruit d’un véritable esprit scientifique, cet ouvrage s’adresse néanmoins à un public un peu averti ou ayant quelques notions de cybersécurité.

Sept jours avant la nuit

G.-P. Goldstein, Folio Gallimard, 2017

Les bons romans de géopolitiques sont rarissimes. Celui-ci en est un, à l’évidence, qui prend la suite d’un déjà remarqué Babel minute zéro. Julia O Brien, agente de la CIA, est libérée des geôles russes pour être immédiatement replongée dans une aventure extrême : Un groupe d’extrémistes hindous a réussi à fabriquer des bombes nucléaires et après un premier attentat, annonce en avoir placé une ou plusieurs autres. Le roman n’est pas la simple course au temps, d’usage dans ce genre d’ouvrages, car il témoigne de vraies connaissances des situations géopolitiques locales (en Inde ou en Arabie Séoudite) mais aussi des véritables interrogations liées à la prise de décision d’un homme d’Etat face à la crise. En cela, il ne s’agit pas seulement de tourner les pages compulsivement (c’est un très bon roman), mais aussi d’en profiter pour comprendre et s’interroger.

Histoire de l’Atlantique

Paul Butel, Perrin Tempus, 2012

Les ouvrages d’histoire se divisent souvent en des genres bien convenus : biographies, période chronologique, histoire transversale et histoire d’un lieu. Il s’agit souvent de pays ou de villes, plus rarement d’ensembles géographiques (montagnes, mers). Cette histoire de l’Atlantique appartient à cette dernière catégorie et a été écrite par un spécialiste des Antilles, Paul Butel. Il est particulièrement à l’aise avec la période du XVIIe au XIXe siècle, qui vit l’essentiel des trafics et migrations transatlantiques et pour laquelle les données sont plus nombreuses. Est-ce sa perception ou la réalité ? on a l’impression, à le lire, que l’essentiel se fit dans l’Atlantique nord car il y a très peu de relation de ce qui se fît au sud. Il reste qu’on découvre l’importance précoce de Liverpool dans le commerce océanique, le rôle esclavagiste des colonies américaines, la part relative de ce commerce négrier dans l’enrichissement français, l’effacement précoce de l’Espagne, les tentatives de la France qui manquèrent de continuité et l’arrivée, à la fin du XIXe siècle, de la puissance allemande.

Mondes en guerre (2 tomes sur 4)

Dir H. Drévillon, Passés composés, 2019

Cette somme en quatre volumes (deux parus cette année) réunit, sous la direction d’Hervé Drévillon, les analyses des historiens sur la guerre à leur époque de prédilection. Le premier tome est consacré à la période vaquant de la Préhistoire au Moyen-Âge, le second volume à l’époque moderne (jusque 1870). Ces ouvrages sont non seulement bien écrits, ils sont également remarquablement illustrés grâce à une iconographie soigneusement choisie. On attend avec impatience le troisième tome (1870-1945) et le quatrième (de 1945 à nos jours). Un fonds de bibliothèque stratégique.

Kisanga

Emmanuel Grand, Livre de poche, 2019

Voici un très bon polar qui nous emmène en RD Congo et la région des Grands lacs. L’enjeu : à la fois une opération minière qui allie un géant minier français et de nouveaux investisseurs chinois, le tout servant à illusionner des investisseurs anglo-saxons ; et la recherche d’une opération ratée des services français, dix ans auparavant, du côté du Ruanda et de l’est de la RDC, qui mettrait en cause le dirigeant du groupe français. On le comprend, le tableau peint une âme humaine bien noire même si le héros, improbable, est un des cadres du groupe qui recherche la vérité au mépris de ses intérêts et au péril de sa vie : on le sent embarqué là un peu par hasard, anti-héros logiquement inattendu mais qui apporte le regard frais sans être pourtant candide. Enfin, on sent cette Afrique profonde du côté du Katanga, avec sa vitalité, ses profondes injustices et ses richesses gâchées.

L’utopie déchue

Félix Tréguer, Fayard 2019

Le sous-titre de l’ouvrage dit son programme : une contre-histoire d’Internet, du XVe au XXIe siècle. L’auteur est membre de la Quadrature du net, association militant pour la sauvegarde de la liberté d’expression sur Internet et des libertés publiques. Le programme du livre est donc celui de la liberté d’expression et des tentatives de contrôle de celle-ci par les pouvoirs, au travers des siècles : autrement dit, ce qui arrive aujourd’hui à la « régulation de l’Internet » ne serait que la réplication de méthodes expérimentées par le passé par les pouvoirs. Le changement est évident aujourd’hui, car nous observons l’association de divers types de pouvoirs (politique, économique, médiatique) qui de facto s’entendent pour maîtriser cet espace de liberté que devrait être l’Internet. Un livre qui permet de prolonger notre article « Pays média, pays réel » du LV 147.

Le continent de la douceur

Aurélien Bellanger

Aurélien Bellanger est un auteur contemporain important, d’une veine houellebecquienne mais dont les préoccupations tournent autour de l’information (on se souvient d’un remarquable Théorie de l’information) mais aussi de l’espace et de son ordonnancement politique. On avait ainsi adoré L’aménagement du territoire mais aussi Le grand Paris. Son dernier opus prend l’Europe comme sujet avec une excellente métaphore, celle d’un pays qui n’existe pas, la principauté de Karst (ex-Yougoslavie). La principauté vit l’invention des machines horlogères à la complication diabolique et l’utilité inconnue, mais aussi accueillit un mathématicien hors pair, dont le souvenir irrigue le roman qui conte l’histoire de la diaspora karste et de la « résurrection » de la principauté. C’est follement drôle avec beaucoup de références en tout sens, une moquerie gentille de l’UE (la nouvelle machine karstienne), l’inclusion géographique et historique des deux hémisphères européens, un BHL traité pour ce qu’il est, à savoir un personnage farce de roman. On s’amuse beaucoup en se sentant intelligent et cultivé avec une douce ironie, pour ne pas dire moquerie, envers cette Europe qui se croit si importante alors qu’elle n’est plus qu’un doux souvenir.

JOCV

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