En marge du forum de Doha, le numéro 2 du parti chrétien-démocrate allemand CDU Norbert Röttgen a déclaré il y a dix jours que le nouveau positionnement de politique étrangère des USA était une « zweite Zeitenwende », un deuxième changement d’ère, en faisant référence à la déclaration du précédent chancelier O. Scholz face à l’agression russe de 2022 (LV 215).
L’Allemagne est encore plus désemparée et les écailles lui tombent des yeux : elle avait toujours tout misé sur l’Atlantisme, envers et contre tout, confondant une fois de plus « allié » et « ami ». L’Allemagne ne sera pas protégée inconditionnellement par les États-Unis et elle ne s’en rend compte que maintenant. Les intérêts divergent désormais.
La nouvelle stratégie de sécurité américaine a le mérite de forcer les pays atlantistes idéologues de comprendre qu’ils doivent arrêter de se bercer d’illusions et qu’il va falloir revenir à une bonne dose de pragmatisme. Le réveil est brutal et douloureux. Mais après une phase de sidération, logique après une crise, nous osons espérer un retour à la Realpolitik et un réalignement européen, qui serait bénéfique à tous, France comprise.
JOVPN
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Olivier Kempf
