Disons les choses simplement : la situation du pays inquiète, comme si nous étions en train de glisser dans un tobogan sans pouvoir s’arrêter. Les institutions ne permettent plus de trouver un équilibre politique et démocratique. Le budget, l’économie et les finances sont au plus mal. Plus grave, le tissu social semble déchiré de toute part entre France des villes, des banlieues, des campagnes, des littoraux, de la diagonale du vide, sans même évoquer les multiples fracturations sociales, éducatives et culturelles. La démographie s’affaisse également, elle qui était un atout.
À l’extérieur, malgré les péroraisons flamboyantes si caractéristiques de « l’esprit français », notre diplomatie ne pèse plus, même en Europe. Les difficultés intérieures sont trop visibles, le manque de cohérence trop évident ! Au fond, le vieux pays souffre dedans comme dehors du même mal : l’épuisement d’un grand dessein, faute d’avoir su penser et renouveler les fins, les voies et les moyens. Malheureusement, seul le tragique semble désormais à même de susciter à nouveau de grandes voix. Mais que de souffrances d’ici là !
Vous pouvez lire également les autres articles (en lecture gratuite), notamment :
C’est curieux chez les diplomates ce besoin de faire des phrases (Cadet 111)
La Vigie
La Vigie
Auteur Invité
Olivier Kempf
