N° 63 : Russie, stratégie des limites – Yémen, cœur arabique

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Russie : stratégie des limites

Ces dernières semaines, on a bien sûr beaucoup parlé de Trump mais quasiment autant de la Russie de Poutine. Que ce soit en Syrie, en Libye, en Amérique, en Europe ou en Ukraine, au pôle Nord ou en Asie centrale : elle était partout. De quoi s’agissait-il ? Retour à la guerre froide, marque d’une superpuissance, expression d’un fantasme, fascination d’une réussite ? Un peu de tout cela mais finalement, trop rares sont ceux qui observent à froid la puissance russe, détaillent ses atouts (réels) et ses faiblesses (tout aussi marquées, cf. LV 44), et analysent la stratégie suivie par Moscou, mélange de méthode, de calcul, de pragmatisme et d’instinct atavique. Bref, après les enthousiasmes douteux et les indignations faciles, le temps est venu de penser stratégiquement la Russie […].

Yémen, cœur arabique

Le conflit inter-yéménite qui s’intensifie sous nos yeux renvoie à trois dossiers essentiels : la gouvernance arabique, la sécurité du golfe d’Aden et la tension islamiste régionale. Et pour nous à des enjeux stratégiques : l’équilibre politique de la péninsule arabe entre Méditerranée orientale, Corne de l’Afrique et Golfe arabo-persique ; la fluidité du trafic maritime mondial sur l’artère vitale qui relie Shanghai à Rotterdam via la mer de Chine, le détroit de Malacca, le Bab el Mandeb, Suez, Gibraltar et Ouessant ; et enfin le foyer radical d’un islam politique qui enflamme le monde musulman […].

Lorgnette : Aller sur la lune

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N° 53 : Alep, Sanaa, Washington | Partage du fardeau

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53-bombardement

Alep, Sanaa, Washington

Les médias occidentaux se sont répandus, au cours des quinze derniers jours, sur « le massacre d’Alep-Est ». L’émotion est vive, mais l’émotion, c’est ce que vendent les médias aujourd’hui. Émotion partiale qui oublie les « massacres » qui se déroulent à Sanaa et ne traduit que les incohérences de Washington, et celles d’autres bien-pensants à sa suite. Ainsi, la récente initiative française apparaît comme le voile pudique de notre bonne conscience jeté sur la nudité de notre impuissance. De quoi s’agit-il? De stratégie ? Non, de communication. Le gouffre est profond entre la réalité et les paillettes de la com. Stratégie pourtant, puisqu’il est question de la guerre, manière violente mais usuelle de résoudre des contradictions politiques.  […]

Partage du fardeau

Adressée par les pays engagés dans l’action militaire, cette requête de solidarité est souvent lancée avec insistance à des partenaires considérés comme frileux voire passagers clandestins de leurs entreprises stratégiques. Elle vise à mutualiser les coûts et les risques et à élargir la plateforme politique de légitimation de l’action. Plus insidieusement, elle permet de distribuer les tâches à mesure des moyens et des capacités supposés. Mieux encore, d’enrôler méthodiquement des États dans des travaux de planification opérationnelle voire de planification de défense. Cela débouche sur des acquisitions d’équipements au titre de la standardisation des moyens et donc de l’efficacité de l’action alliée ou multinationale. Partager le fardeau, c’est aligner les planètes militaires sur une nécessité stratégique commune. JDOK. […]

Source image : bnpositive via VisualHunt / CC BY-SA

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La Vigie n°13 – Yémen, déclencheur ou révélateur ? | Mise en garde nationale

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Yémen, déclencheur ou révélateur ?

La crise yéménite a pris ces derniers jours soudainement un tour beaucoup plus visible, alors que seuls les spécialistes regardaient se développer des évolutions marquées depuis quatre mois. Nombre de commentateurs s’alarment soudain du risque d’un embrasement régional, comme si la région ne subissait pas, depuis maintenant quatre ans, l’accumulation incandescente de conflits enchevêtrés. Aussi faut-il voir dans l’actuelle guerre en « Arabie heureuse » (surnom traditionnel du Yémen) plus le révélateur d’affrontements géopolitiques sous-jacents que le déclenchement d’une guerre régionale généralisée.

[…]

Mise en garde nationale

Nous y voilà. La semaine dernière, un Conseil de défense semble avoir freiné la glissade continue de notre posture militaire Les effectifs de l’Armée de Terre (et non ceux de l’Armée comme l’ont titré des journaux mal avisés) vont être réévalués pour faire face à la menace intérieure (autre formulation imprécise peu républicaine). L’attaque terroriste du début janvier 2015 a réintroduit le territoire national au cœur des responsabilités militaires. Même si la Gendarmerie et la Marine, « nationales », l’Armée de l’Air ou le Service de santé assumaient déjà normalement leurs parts régulières de la sécurité, de la protection et des soins de la population française. Même si un dispositif d’urgence au long cours, Vigipirate, engageait déjà une partie des forces armées (de l’Armée de Terre principalement) dans la protection des points sensibles. « Sentinelle », le nouveau dispositif prescrit, destiné à durer, mobilise désormais en principe 7000 militaires, autant que le contrat opérationnel d’action extérieure du dernier Livre blanc. L’actualisation de la loi de programmation militaire 2014/2019 va devoir y mettre rapidement bon ordre alors que le budget 2015 est sous-financé avec des montages qui opposent Bercy et Brienne. Cette brutale mise en garde du territoire national suggère quelques commentaires car un château de cartes conceptuel s’effondre sous nos yeux, la fragilité nationale s’expose désormais à la vue de tous et la nécessité sécuritaire d’une citoyenneté encadrée se redécouvre. C’est de cohérence stratégique et tactique dont nous avons le plus besoin. On va le voir.

[…]

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