Que nous dit Erdoğan ? (LV 156)

R. Erdoğan est aujourd’hui dépeint par certains comme le principal adversaire de la France. La provocation est un art qu’il faut décoder pour ne pas tomber dans son piège. Le dirigeant turc est un habile politique qui a su se maintenir au pouvoir depuis plus de quinze ans et change désormais son assise intérieure. Cela motive une grande partie de son actuelle politique extérieure, dont le point de friction majeur se trouve en Méditerranée orientale. Bien le diagnostiquer permet d’envisager la conduite stratégique à tenir.

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L’efficacité des sanctions européennes : , une « puissance normative » piégée dans la Méditerranée orientale (Th. Karathanasis)

Sur un sujet un peu technique, nous sommes heureux de publier ce texte de Theodoros Karathanasis, Doctorant, Centre d’Etudes sur la Sécurité Internationale et les Coopératives Européennes (CESICE), ORCID de l’unviersité de Grenoble. Partant du cas des incursions turque dans la ZEE exclusive de CHypre, il évoque l’efficacité de la politique européenne de sanctions. Merci à lui. LV.

Source

« Le moment est venu d’agir maintenant et d’envisager aussi des sanctions contre la Turquie », a déclaré Manfred Weber le 23 juillet 2020 en s’exprimant lors d’une session extraordinaire du Parlement européen sur les conclusions du sommet. Continue reading « L’efficacité des sanctions européennes : , une « puissance normative » piégée dans la Méditerranée orientale (Th. Karathanasis) »

Turbulente rentrée (LV 150)

L’été a permis au Français de retrouver une certaine normalité. Le monde, quant à lui, a plutôt aggravé les tensions : entre une inquiétante Amérique, une Chine ambiguë, une Afrique qui va toujours mal, une Méditerranée qui s’échauffe, un Est européen douloureux, la rentrée est turbulente et agitée. Convenons que notre diplomatie a du mal à ordonner ces désordres et à imprimer des lignes claires.

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La Vigie n° 147 : Pays média, pays réel | Au sud | Lorgnette : Ministère de la mer

Lettre de La Vigie du 22 juillet 2020

Pays média, pays réel

Les médias contemporains sont décevants, pris dans l’étau de l’instantanéité, de l’émotion, de l’indignation morale. Ils contribuent donc largement à l’ère de “post-vérité” et constituent désormais une classe déconnectée et assujettie. Pire, ils éloignent les responsables politiques de leur mission de long terme et renforcent les dérives de polarisation, au risque de la radicalisation et donc de la division. Le stratégiste ne peut rester indifférent à cette évolution délétère.

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Au sud

Un vide stratégique s’est installé en Méditerranée dont la Turquie et la Russie ont tiré parti en arbitrant à chacune leur façon l’inextricable question libyenne. C’est le moment pour les Sud-européens de prendre la main et de conduire avec leurs vis-a-vis une stratégie véritablement transméditerranéenne pour préserver leurs intérêts et contribuer au développement et à la sécurité d’un flanc Sud porteur de risques qui se rapprochent.

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Lorgnette : ministère de la mer

Après deux tentatives infructueuses (81/83 et 88/91), la récente création d’un ministère de la Mer porte les espoirs d’un secteur dynamique au service d’une stratégie maritime globale. Les atouts maritimes de la France sont connus (LV 145), tout comme les écueils sur lesquels se sont échoués les ministères précédents.

La grande complexité ainsi que la transversalité des questions maritimes nécessite un rôle ministériel et politique fort, s’appuyant sur les acquis, alors qu’enjeux et opportunités offertes par les océans sont considérables :

  • bien commun à protéger, étudier et exploiter durablement ;
  • prospérité économique et développement de notre société tirés de nos ZEE par un engagement éco-responsable ;
  • intégration de nos filières maritimes, pour entraîner le monde dans le sillage de notre croissance bleue, en bâtissant une force économique et écologique innovante (pêche, alimentation, construction, transport, propulsion, énergies marines, ports, secteur fluvial) ;
  • garantir la sécurité et la sûreté de nos activités et de nos espaces maritimes au regard du droit international.

Ces objectifs tirés du discours du PR (Montpellier, 3/12/19) transparaissent dans les attributions du nouveau ministère (15/7/20). Puisse-t-il devenir, avec l’aide de tous, l’accélérateur stratégique recherché.

JOCV

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Crédit photo : Kris Olin on Visual hunt / CC BY-NC-SA

Au sud (LV 147)

Un vide stratégique s’est installé en Méditerranée dont la Turquie et la Russie ont tiré parti en arbitrant à chacune leur façon l’inextricable question libyenne. C’est le moment pour les Sud-européens de prendre la main et de conduire avec leurs vis-a-vis une stratégie véritablement transméditerranéenne pour préserver leurs intérêts et contribuer au développement et à la sécurité d’un flanc Sud porteur de risques qui se rapprochent.

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La Vigie 135 : L’Europe et son Sud | Le Brexit et la fin de l’UE | Lorgnette : Coronavirus : chinois ?

Lettre de La Vigie du 5 février 2020

L’Europe et son Sud

Longtemps considéré comme pré carré des pays européens méridionaux, le rivage du Sud de la Méditerranée et son hinterland deviennent aujourd’hui un enjeu qui concerne tous les pays européens, quels qu’ils soient. Seule une stratégie multilatérale à long terme permettra de résoudre les crises nombreuses de cette région qui menacent l’Europe.

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Le Brexit et la fin de l’UE

Le Brexit est donc entré dans la loi et un pays a, pour la première fois, quitté l’Union Européenne. Certes, il reste encore quelques mois de négociation pour régler les détails des relations futures mais l’essentiel est dit. L’UE perd bien plus qu’un 28ème de ses membres : outre la taille (population, PIB) ou la contribution au budget commun (qui aura des répercussions sur la solidarité envers les pays plus pauvres, souvent les derniers entrés), elle perd un acteur stratégique. Si le Royaume-Uni y perdra peut-être, l’UE voit avec son départ le commencement de la fin.

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Lorgnette : Coronavirus : chinois ?

L’épidémie de Coronavirus surprend l’observateur. Aussi bien pour son traitement en Chine, qui témoigne de la fébrilité du gouvernement alors que le rythme de croissance s’étiolait et que la reprise en main préalable voulait permettre au président Xi de mieux contrôler. La crise suscite un mécontentement populaire qu’il faut suivre avec attention, surtout si le pou-voir ne réussit pas à endiguer l’épidémie.

Accessoirement, on observe un mouvement massif de quarantaines : il s’agit de villages, de quartiers, de villes entières et même de pays, comme en témoigne la réduction drastique des relations avec la Chine et les fermetures des frontières. On peut y voir la nouvelle phase de la mondialisation, telle que nous la connaissons depuis dix ans : alors que les échanges se sont multipliés incroyablement (y compris de maladies), voici que la réaction aux effets négatifs réside dans la fermeture et le rapatriement local : ici protectionnisme, là isolement sanitaire d’un pays suspect. Le coronavirus est symbolique des temps géoéconomiques et au-delà, géopolitiques. Souhaitons que cette maladie soit contrôlée avant de tout contaminer.

JOCV

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Crédit photo :(Mick Baker)rooster on Visualhunt.com / CC BY-ND

L’Europe et son Sud (LV 135)

Longtemps considéré comme pré carré des pays européens méridionaux, le rivage du Sud de la Méditerranée et son hinterland deviennent aujourd’hui un enjeu qui concerne tous les pays européens, quels qu’ils soient. Seule une stratégie multilatérale à long terme permettra de résoudre les crises nombreuses de cette région qui menacent l’Europe.

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LV 130 : Peuples en mouvement | Europe-Asie : mêmes équations ? | Lorgnette : Pape et nucléaire

Lettre de La Vigie du 27 novembre 2019

Peuples en mouvement

Cet automne a vu des manifestations massives d’un bout à l’autre de la planète : en Amérique Latine, en Afrique du nord, au Proche Orient, en Europe mais aussi en Asie. Que signifie ce phénomène mondial et simultané, quand l’analyse de chaque mouvement suggère des facteurs contingents et locaux ? Malgré les différences (objet, durée, motivation sociale ou politique), ils partagent la déception envers les pouvoirs en place. Surtout, ils apparaissent comme une conséquence nouvelle de la mondialisation, aussi paradoxale que semble cette conclusion.

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Europe-Asie : mêmes équations ?

En vingt ans, la France et le Japon sont devenus des partenaires stratégiques du XXIème siècle rétablissant un niveau de relations que les deux pays n’avaient pas connu depuis l’avènement de l’ère Meiji, contribuant à l’ouverture de l’archipel à la modernité à la fin du XIXème siècle. Au fil du XXème, après avoir été alliés lors du premier conflit mondial, ils sont devenus des alliés des États-Unis après 1945. Dotés de cultures stratégiques différentes qui rendent compte de leurs histoires distinctes, leur autonomie stratégique et leurs postures d’alliance à l’égard de Washington comportent aujourd’hui des points communs qu’il est intéressant de relever à l’approche du prochain sommet de l’Otan.

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Lorgnette : Pape et nucléaire

Le discours du pape François à Nagasaki (ici) constitue un revirement de jurisprudence notable. En effet, l’Église catholique n’a jamais caché son opposition à l’arme nucléaire. Mais après de nombreux débats, elle s’était résolue, en France, à admettre le principe de la dissuasion (texte de la conférence épiscopale de 1983). La dissuasion avait été reconnue comme un mal nécessaire. Mais pour le Pape François, elle est « perverse » : « La paix et la stabilité internationales sont incompatibles avec toute tentative de compter sur la peur de la destruction réciproque ou sur une menace d’anéantissement total ». Quant à l’arme nucléaire, si son usage avait toujours été condamné, l’Église ne disait rien de sa possession. L’avoir ou la fabriquer est désormais condamné : « l’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaires est aujourd’hui, plus que jamais, un crime. C’est immoral ».

Le Pape lance un appel à une négociation internationale, notamment autour du TIAN (LV 87). C’est le seul moment où la morale rejoint la réalité. Car force est de constater qu’aujourd’hui, malgré les objectifs affirmés par le TNP, on ne se dirige pas vers un monde sans armes nucléaires. Au contraire.

JOCV

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Source photo : https://visualhunt.com/f3/photo/48145521021/b495857e84/

Peuples en mouvement (LV 130)

Cet automne a vu des manifestations massives d’un bout à l’autre de la planète : en Amérique Latine, en Afrique du nord, au Proche Orient, en Europe mais aussi en Asie. Que signifie ce phénomène mondial et simultané, quand l’analyse de chaque mouvement suggère des facteurs contingents et locaux ? Malgré les différences (objet, durée, motivation sociale ou politique), ils partagent la déception envers les pouvoirs en place. Surtout, ils apparaissent comme une conséquence nouvelle de la mondialisation, aussi paradoxale que semble cette conclusion.

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Chypre et la géopolitique de la Méditerranée orientale (A. Marghelis)

Le Proche-Orient peut se définir comme la région bordant la Méditerranée orientale. Il s’y déroule un grand jeu (question israélo-palestinienne, guerre civile syrienne, foucades turques) où  les grandes puissances extérieures s’affrontent (États-Unis, Russie) au travers de relais locaux. Un des pions de cette partie est Chypre, qui connaît de rapides évolutions ces derniers temps. Aris Marghalis, bon connaisseur de la région et qui a déjà publié dans LV, nous fait le point de ces calculs. Merci à lui. JDOK.

Source

Nous avions abordé précédemment le durcissement du jeu géopolitique sur l’axe Balkans-Méditerranée orientale en évoquant l’intégration sans nuance de la Grèce au projet géopolitique américain. D’une part, pour finir de priver la Russie de ses entrées dans les Balkans, dont la Grèce est l’embouchure naturelle, et pour l’expulser de Méditerranée orientale. D’autre part, pour tenter de briser le tandem Russie-Turquie, de plus en plus insupportable pour Washington. En raison de sa localisation, l’île de Chypre semble ne pas pouvoir se soustraire à cette dynamique. Continue reading « Chypre et la géopolitique de la Méditerranée orientale (A. Marghelis) »