Jeu d’équilibre turc (LV 192)

Le régime turc tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir, mais l’économie fait cruellement souffrir l’homme de la rue depuis un an, et la crise ukrainienne ne fait que réduire les marges de manœuvre, en rendant la position diplomatique vis-à-vis de la Russie délicate. Alors que R. Erdogan s’efforce d’améliorer ses relations extérieures, la seule échappatoire devrait être une présence accrue en Libye, où les hydrocarbures représentent une planche de salut pour la Turquie, loin de la Russie et de l’Iran.

This content requires that you purchase additional access. The price is 3.00€ 3.00€ or free for our Abonnement 3 mois et Abonnement 1 an members.

Acheter cet article (3.00€) Choisir un abonnement

La Vigie n° 187 : L’Est de « l’Ouest » | Guerre en Ukraine [ Lorgnette : le facteur nucléaire GRATUIT

Lettre de La Vigie du 2 mars 2022

Compte-tenu de l’actualité, La Vigie met ce numéro en lecture gratuite. N’hésitez pas à vous abonner pour nous soutenir.

L’Est de l’Ouest

L’Europe n’a pas défini sa frontière orientale faute d’avoir entrepris sa réunification à la fin de l’ère soviétique. Peu à peu la Russie nouvelle a été mise au ban de l’Europe et l’enjeu ukrainien est devenu la cause du récent coup de force de Moscou pour démilitariser Kiev. De son côté la Turquie kémaliste tournée vers l’Europe a laissé la place à une Turquie frériste, déployée tous azimuts aux marches de l’Europe, de l’Asie de l’Ouest et en Afrique. Turquie et Russie sont des compétiteurs d’une Union européenne qui ne sait plus penser son Est, qui est aussi l’Est de l’Ouest.

Pour lire l’article, cliquez ici

Guerre en Ukraine

La guerre entre la Russie et l’Ukraine suscite toute les attentions. Il convient de revenir brièvement sur ses causes, lointaines ou proches, sur les facteurs ayant conduit personnellement V. Poutine à décider de l’agression, aux buts dans la guerre et aux buts possibles de guerre, enfin aux réactions mondiales, tant de l’Alliance atlantique que des pays tiers ou surtout de la Chine.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Le facteur Nucléaire

Cette crise a bien évidemment une dimension nucléaire. En effet, l’agression russe de l’Ukraine est une guerre conventionnelle menée dans un cadre dissymétrique (l’Ukraine ne peut gagner sur le terrain). Elle change des conflits asymétriques que nous connaissions depuis deux décennies qui opéraient sous le seuil d’une certaine intensité. Dans le cas présent, ce seuil a été franchi. Mais il n’agit pas seulement dans les domaines terrestres, aériens et maritimes : les autres domaines des opérations multi-milieux et multi-champs (M2MC) sont également ouverts : spatial, cyber, électromagnétique, cognitif…

Ce faisant, ce conflit pose la question d’un autre seuil, celui qui le surplombe et le sépare du domaine nucléaire. En effet, l’agression physique sollicite la mécanique de l’escalade. C’est pourquoi V. Poutine a posé rapidement cette limite en menaçant de représailles toute tentative de contrer militairement son offensive. Notre ministre des Affaires étrangères a répondu que l’Alliance était aussi une alliance nucléaire. Il s’agit-là du rappel de la rhétorique qui définit la grammaire de la dissuasion. C’est un autre signe du retour à une nouvelle Guerre froide en Europe.

JOCVP

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo :Ministère de la défense d’Ukraine

La Vigie n° 185 : Chili pionnier | Fébrilité stratégique | Lorgnette : impasse libanaise

Lettre de La Vigie du 2 février 2022

Chili pionnier

Le Chili, ce pays du bout du monde, est d’abord déterminé par sa géographie. Isolé, il est à la fois américain, océanien et antarctique. Il a une expérience politique originale qui connaît en ce moment de nouveaux développements. Il est également un enjeu de la rivalité sino-américaine puisqu’il a des échanges économiques avec les deux pays. Négligé par la France, il pourrait pourtant devenir un partenaire du Pacifique.

Pour lire l’article, cliquez ici

Fébrilité stratégique

Le puzzle stratégique se complique avec les crises autour de l’Ukraine et de Taïwan. La fébrilité règne et révèle la place prise par l’altérité stratégique irréductible que véhicule la rivalité installée entre États-Unis et Chine et l’ambiguïté stratégique que facilite le recours aux activités de déception et d’intimidation. Quelle place pour l’autonomie stratégique dans l’interdépendance qui se renforce ? Pour la France en Europe, une incitation à hâter une réunification raisonnable du continent européen qui tarde .

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : impasse libanaise

Le Liban poursuit son affaissement national, atteignant cette fois des niveaux inconnus de dégradation. Il vivait depuis longtemps sur une illusion, celle d’un pacte national qui aurait ses racines en 1943. La guerre civile de 1975 et la montée en puissance du Hezbollah, pseudo-État, avaient déjà mis à mal ce mirage. La réalité d’une corruption clanique, se diffusant largement jusqu’aux plus bas échelons de la société, constitue le facteur fondamental du dépérissement du pays du Cèdre. Plusieurs chocs sont venus contrecarrer l’illusion du retour à la normale que certains observaient dans les années 2000 : d’une part la guerre civile syrienne qui a projeté au Liban 1,7 Mh de réfugiés (25% d’une population de 6,8 Mh) ; d’autre part, les États du Golfe, soutiens traditionnels de la classe politique, ont cessé leur appui. Aussi la gigantesque explosion qui frappe le port de Beyrouth à l’été 2020 a montré le roi nu et accéléré l’implosion de l’État.

Il s’ensuit une longue dégradation d’abord économique et financière, mais aussi juridique et bientôt sécuritaire. La société se délite, stade ultime du dépérissement étatique. Ce processus visible au Proche-Orient comme en Afrique marque la fin du modèle occidental de l’État.

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : Miradortigre on Visualhunt

Géopolitique du Reis (Josseran T.)

Nous sommes heureux d’accueillir ce texte de Tancrède Josseran, spécialiste émérite de la Turquie. Attaché de recherche à l’Institut de Stratégie de Comparée (ISC) il a notamment dirigé le numéro 124 de la revue Stratégique sur la Turquie. Merci à lui. LV

La politique étrangère d’Ankara déroute. Depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan (2002), elle a connu d’incessants va-et-vient. Tour à tour candidate à l’Union Européenne, élève modèle du FMI, héraut d’un « islam modéré », Ankara marche désormais sur les brisées des démocraties illibérales et regarde vers l’Eurasie. Ce jeu de bascule déconcerte.

Source

Est-il le produit des caprices d’un vulgaire démagogue assoiffé de pouvoir ? Erdogan serait-il juste un homme de coup dépourvu de toute vision d’ensemble ? Rien n’est plus discutable. En dépit de toutes les oscillations d’une politique drossée par les embruns d’un monde en ébullition et des emportements du Reis [le chef], il existe un objectif jamais démenti : faire ou refaire de la Turquie une puissance globale. En réalité tout est lié : le projet islamo-conservateur coiffe l’activisme extérieur qu’en politique réaliste Erdogan sait ajuster aux circonstances.

Continue reading « Géopolitique du Reis (Josseran T.) »

La Vigie n° 173 : Sur les fronts | Lorgnette : Voyage géopolitique au Maroc | Lectures d’été

Lettre de La Vigie du 4 août 2021

Sur les fronts

Alors que la « pause estivale » occulte l’actualité internationale en France, les affaires sérieuses continuent de se dérouler ailleurs. Voici donc une série d’instantanés stratégiques sur les frictions du monde : Tunisie, Afghanistan, Yémen, Polynésie, Pegasus, Sahel.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Voyage géopolitique au Maroc

Mer, montagne et désert, le Maroc offre de multiples visages. Sultanat puis royaume pluriséculaire à l’histoire brillante et au riche patrimoine, c’est un pays à visiter pour comprendre les enjeux du Maghreb et de l’Afrique. Découvrez le Maroc en novembre prochain avec le Pr Kader Aberrahim et nos partenaires de Conflits et d’Ictus Voyages. Voici donc le premier voyage d’étude géopolitique de La Vigie !

Lors de ce périple, vous serez accompagnés de guides francophones ainsi que de Kader Abderrahim, professeur à Science Po, directeur de recherche associé à La Vigie  et auteur à Conflits. Il a notamment publié une Géopolitique du Maroc dont nous avons rendu compte (ici). Deux rencontres avec des personnalités marocaines sont prévues, à Marrakech et Tanger, pour échanger sur les grands enjeux géopolitiques du pays. Outre les sites historiques du Maroc, une visite commentée de Tanger Med, premier port d’Afrique, est également organisée. Renseignements et inscriptions ici.

Les transports sont effectués en autocar grand tourisme et les nuitées assurées en hôtel 4 étoiles.

Lectures d’été

Pour votre été, nous vous proposons de lire : Le versant du soleil (R. Frison-Roche) – It doesn’t take a hero (HN Schwarzkopf) – Unité 8200 (D. Alfon) – Quand la France commence-t-elle ? (B. Lançon) – Guerres invisibles (Th. Gomart) – Non-retour ( Jusseaume et alii).

Pour lire l’article, cliquez ici

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : actu fr

LV 173 : Sur les fronts

Alors que la « pause estivale » occulte l’actualité internationale en France, les affaires sérieuses continuent de se dérouler ailleurs. Voici donc une série d’instantanés stratégiques sur les frictions du monde : Tunisie, Afghanistan, Yémen, Polynésie, Pegasus, Sahel.

This content requires that you purchase additional access. The price is 3.00€ 3.00€ or free for our Abonnement 3 mois et Abonnement 1 an members.

Acheter cet article (3.00€) Choisir un abonnement

La Vigie N° 171 : Doter la France d’une grande stratégie | Les jeux de la guerre et du hasard | Lorgnette : Iran et négociations

Lettre de La Vigie datée du 7 juillet 2021

Doter la France d’une grande stratégie

La discontinuité dans la trajectoire mondiale qu’a causée la pandémie invite la France à repenser le cadre stratégique de son action actuelle; faute de cohérence européenne suffisante, elle doit se doter d’une vision nationale à long terme et définir les axes d’une grande stratégie de longue haleine pour laquelle six facteurs clés à hiérarchiser et combiner sont proposés au lecteur.

Pour lire l’article, cliquez ici

Les jeux de la guerre et du hasard

La stratégie est chose trop sérieuse pour qu’on n’y dédie pas tout son temps. Les jeux constituent un moyen foisonnant pour s’y consacrer. En ces temps où nous ne cessons d’être surpris par notre environnement, il serait temps d’être sérieux et, enfin, de jouer.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Iran et négociations

En Iran, Ebrahim Raissi a été élu président de la République le 19 juin dernier, au terme d’une campagne molle qui a suscité une abstention record, signe de la désaffection des électeurs et peut-être de la mise à l’écart de tous les candidats réformateurs. La presse l’a qualifié d’ultraconservateur. Le système l’a probablement sélectionné d’abord pour sa capacité à maintenir : il est conservateur au sens premier. Il reste que ce pays appauvri et corrompu souffre des sanctions imposées par D. Trump et que durant sa campagne, M. Raissi n’a cessé d’affirmer sa volonté d’obtenir la levée des sanctions.

C’est l’objet des négociations de Vienne, qui sont au cœur de l’attention du nouveau président américain (LV 168). Aussi ne faut-il pas s’étonner du dernier rapport de l’AIEA qui indique que l’Iran a « débuté les étapes nécessaires à la production d’uranium métal enrichi ». Cela ne surprend personne mais vient à point pour mettre la pression sur les autorités iraniennes et les inciter à négocier.

Ainsi, une nouvelle direction iranienne paraît en mesure de pouvoir discuter avec la nouvelle direction américaine. Espérons que le conservatisme de M. Raissi laissera place à un fin pragmatisme pour transiger.

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : Intermines

La Vigie 168 : Du nouveau au Moyen-Orient I Dissuasion inversée I Lorgnette : Rafale en rafales

Lettre de La Vigie datée du 26 mai 2021

Du nouveau au Moyen-Orient

Le théâtre moyen-oriental évolue très rapidement. En effet, l’Arabie Séoudite semble mener une remise à zéro de sa politique extérieure, reprenant langue avec le Qatar et la Syrie, approfondissant son dialogue avec l’Irak et ouvrant même les ponts avec l’Iran. Pendant ce temps-là, Joe Biden avance prudemment dans sa reprise des négociations avec Téhéran, tandis qu’Israël se retrouve dans une impasse.

Pour lire l’article, cliquez ici

La dissuasion inversée

La pensée stratégique française de la dissuasion nucléaire est traditionnellement dominée par une vision, extrêmement réaliste. La dissuasion du faible au fort est efficace et évidente. En réalité, des calculs purement matériels ne suffisent pas à expliquer l’usage, mais surtout le non-usage de la bombe nucléaire en premier depuis 1945. Il faut prendre notamment en compte des facteurs normatifs comme celui du “tabou nucléaire”: qui est véritablement dissuadé de faire quoi ? La question est plus ouverte qu’il n’y paraît.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Rafales en Rafales

Dassault vient de vendre une trentaine de chasseurs Rafale supplémentaires à l’Égypte, ainsi qu’une douzaine à la Croatie, tandis qu’on annonce une vente prochaine à l’Indonésie. Cette rafale de succès surprend, quand on se souvient des difficiles débuts commerciaux de l’appareil. Pourquoi l’avion se vend-il si bien aujourd’hui ?

Observons une reprise générale de l’équipement militaire à travers le monde d’autant que beaucoup de pays doivent renouveler leurs flottes, ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans. L’offre russe est moins intéressante et beaucoup de pays ont souhaité prendre leurs distances avec les États-Unis, à la suite des excès de D. Trump. Dès lors, l’alternative européenne plaît. Le Rafale cumule plusieurs avantages : plus cher que le Gripen mais doté de capacités bien supérieures, il a été conçu pour être mis à niveau régulièrement et offre aujourd’hui une polyvalence que l’Eurofighter n’a pas.

Un avion national peut donc trouver son chemin commercial et la coopération internationale ne constitue pas forcément une nécessité économique indispensable : à rappeler au moment de dures négociations sur le SCAF !

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo : dalbera on VisualHunt.com

Du nouveau au Moyen-Orient (LV 168)

Le théâtre moyen-oriental évolue très rapidement. En effet, l’Arabie Séoudite semble mener une remise à zéro de sa politique extérieure, reprenant langue avec le Qatar et la Syrie, approfondissant son dialogue avec l’Irak et ouvrant même les ponts avec l’Iran. Pendant ce temps-là, Joe Biden avance prudemment dans sa reprise des négociations avec Téhéran, tandis qu’Israël se retrouve dans une impasse.

This content requires that you purchase additional access. The price is 3.00€ 3.00€ or free for our Abonnement 3 mois et Abonnement 1 an members.

Acheter cet article (3.00€) Choisir un abonnement

La Vigie n° 165 : Global Britain | Quelles alliances pour la France ? | Lorgnette : Europe sur canapé

Lettre de La Vigie datée du 14 avril 2021

Global Britain

Trois mois après l’entrée en vigueur du Brexit, le gouvernement britannique a publié, en mars, deux documents chargés d’afficher le cap et d’allouer les moyens d’une stratégie interministérielle intégrant les politiques de sécurité, de défense et de développement avec la politique étrangère du pays. Cet exercice a permis au Premier ministre, Boris Johnson, de préciser le sens à donner au concept Global Britain, apparu au lendemain du référendum scellant le départ du Royaume-Uni de l’UE, en 2016. La connaissance de ces document est indispensable pour apprécier l’avenir d’une relation UK/UE à construire et plus particulièrement celle à développer entre la France et le Royaume-Uni, liés par des intérêts communs, un traité de sécurité bilatéral, une alliance au sein de l’OTAN et qui, selon les domaines, sont alliés, partenaires ou rivaux.

Pour lire l’article, cliquez ici

Quelles alliances pour la France ?

Poser la question des alliances ne revient pas tellement à savoir avec qui ou contre qui s’allier qu’à déterminer pour quoi le faire. Certes, les institutions héritées du XXe siècle demeurent utiles pour la France, qu’il s’agisse de l’Onu, de la francophonie, de l’Alliance atlantique ou de l’Union européenne. Pourtant, aucune ne répond à la stratégie intégrale nécessaire face à une nouvelle conflictualité sous le seuil. Il faut donc compléter ces instruments par d’autres alliances, plus fugaces et moins structurées, mais ductiles.

Pour lire l’article, cliquez ici

Lorgnette : Europe sur canapé

La récente rencontre entre la Turquie et les représentants européens a tourné à la farce. À l’issue de la rencontre, le président du Conseil, Charles Michel, est allé s’asseoir dans un fauteuil face à R. Erdogan alors que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, se retrouvait à l’écart sur un sofa.

Les commentateurs ont beaucoup critiqué le dirigeant turc, soupçonné d’avoir manigancé cette mauvaise manière. Ce fut ensuite M. Michel qui fut critiqué, accusé de machisme. Pour le coup, la faute en revient surtout à l’Union. R. Erdogan a pour habitude de ne mettre qu’un fauteuil à ses côtés lorsqu’il reçoit un chef d’État et il aurait pu difficilement en mettre deux, au risque de paraître dominé. De plus, il cherche en ce moment à se réconcilier avec les Européens.

Hiérarchiquement en effet, le président du Conseil est au-dessus du président de la Commission. On peut certes critiquer les services protocolaires européens qui n’ont pas décelé l’incident ni prévenu les dirigeants européens. Surtout, l’Union a eu tort de venir à deux. Elle a ainsi montré ses faiblesses et son organisation compliquée.

Dans le cas présent, l’alambiquage byzantin était européen, non du côté turc.

JOCV

Abonnés : cliquez directement sur les liens pour lire en ligne ou téléchargez le numéro pdf (ici), toujours avec votre identifiant/mot de passe. Nouveau lecteur : lisez l’article au numéro, en cliquant sur chaque article (2,5 €), ou alors en vous abonnant (abo découverte 17 €, abo annuel 70 €, abo. orga 300 € HT) : ici, les différentes formules.

Crédit photo :  Bart Heird on Visualhunt.com