Étude stratégique n°2 (gratuit) : Évolutions de la politique française en Syrie

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Cette étude a été menée en collaboration avec le King Faisal Center for Research dans le cadre de son projet de recherche « The Middle East Strategy Project ». Rendue le 2 janvier 2016, nous la publions aujourd’hui. Elle est co-publiée par La Vigie et le KFCR.

Évolutions de la politique française en Syrie

Hollande

Longtemps les observateurs ont glosé sur la « politique arabe de la France », lancée en son temps par le général De Gaulle, qui prônait une sorte de troisième voie à l’écart des deux autres. C’est elle qui justifia une approche particulière de la question palestinienne (longtemps la seule question sensible au Proche Orient) puis, un peu plus tard, de la question libanaise (notamment au cours de la guerre civile de 1975 à 1990).

Face au nouvel ordre des choses qui fit suite à la fin de la division Est-Ouest, aux guerres du Golfe successives, à l’espoir puis à l’échec des négociations israélo-palestiniennes, cette politique perdit de sa clarté et de sa consistance. Les positions changèrent encore plus rapidement au début des années 2010 : d’une part, avec l’appui français tardif aux révoltes arabes (ce qui entraîna une position ferme sur la guerre civile syrienne), mais aussi, sous couvert du primat donné dès 2007 mais amplifié en 2012 à une diplomatie économique, par la recherche d’alliances approfondies avec les riches pays du Golfe, d’abord le Qatar puis l’Arabie Saoudite.

Cette dynamique est en train d’évoluer brutalement à nouveau à la suite des attentats qui frappèrent Paris en 2015, d’abord l’attaque ciblée contre Charlie hebdo mais surtout l’attaque indiscriminée du 13 novembre qui causa 130 morts à Paris. On assiste depuis à un brusque revirement de la politique française sur la question syrienne, qui affecte en profondeur « la nouvelle politique arabe » de la France. […]

Plan

I : Du passé au passif

11- Passé et contexte

12-      Les 1001 chemins de la posture française, 2011-2015

13-      Un brusque revirement

II : Organiser le changement de posture : activisme diplomatique

21- Cadre multilatéral : quelle légitimité ?

22-      Alliances bilatérales : coaliser les coalitions ?

23-      Alliances moyen-orientales

III: Limites et perspectives

31-      Guerre et politique

32-      Quels buts politiques ?

Photo credit: UN Women Gallery via Visual hunt / CC BY-NC-ND

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Étude stratégique La Vigie n° 1 : De la retenue russe en Syrie

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Extrait de l’étude stratégique présente dans cette lettre :

De la retenue russe en Syrie

Beaucoup a été dit sur l’annonce par Vladimir Poutine du retrait partiel de ses forces en Syrie. Un mot réunit les analyses et leurs points de vue divers : surprise. Là-dessus, tout le monde s’accorde, Poutine a surpris la communauté internationale. Voici peut-être les premières leçons : la capacité de la direction russe non seulement à maîtriser le temps stratégique mais aussi à gérer ses déclarations publiques ; et l’autisme des analystes. Cela relativise grandement les propos de ceux qui affirment que la Russie n’a pas de soft power. Disons qu’il diffère du soft power occidental, parce que s’il dispose de moins de moyens massifs, il réussit pourtant à changer la donne. Or cette leçon peut être tirée de l’ensemble du dispositif russe en Syrie. Car Moscou, avec finalement des moyens limités (qu’on les compare simplement aux moyens américains ou de la coalition qu’ils actionnent), réussit à obtenir des gains réels. S’il est facile de dire qu’il n’a pas tout obtenu (moyen fréquent de dévaloriser le succès), constatons pourtant qu’il a obtenu beaucoup et vite, là où on lui prédisait seulement l’échec et l’enlisement. Pour autant, une appréciation mesurée de la situation ne peut se contenter de cette seule évaluation, puisque beaucoup d’incertitudes demeurent, qu’elles aient trait aux acteurs mais aussi aux événements en cours. De même, alors que la plupart des commentaires occidentaux se sont focalisés sur la place de la Russie dans l’ordre international (façon de discuter ses rapports avec un Ouest fantasmé), finalement peu de choses ont été dites sur les conséquences locales et régionales, pourtant la priorité de Moscou. […]

Poutine Lavrov

Source image : http://en.kremlin.ru/events/president/news/51511

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N° 37 : Ennemis en Europe | Anciennes et nouvelles pistes | Stratégie 2017 : vu de Bruxelles

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Des ennemis en Europe

Ennemi. Le mot a été prononcé par un ministre européen à l’encontre d’un autre pays européen. Le journal Le Monde rapportait ainsi, vendredi soir, que « le ministre de l’intérieur grec a été très dur. Il a reproché longuement à l’Autriche d’avoir organisé, la veille, sans l’inviter, une réunion des Balkans. Il a dénoncé une démarche ennemie ». La crise des réfugiés est-elle donc si grave que le mot « ennemi » peut désormais avoir cours entre États européens, ceux-là même qui affirmaient que « l’Union, c’est la paix » ? On peut bien sûr mettre l’emploi de ce mot au compte de la tension, de la fatigue ou de tout autre état psychologique. Mais justement, les mots traduisent l’inconscient. Nous en sommes donc là : un stade où les différends politiques dominent tout, où l’animosité prend le pas sur la discussion. Terrible échec d’un modèle européen qui n’apporte plus de solution aux crises du moment. […]

Anciennes et nouvelles pistes

Un an avant la campagne présidentielle qui décidera d’un projet pour la France dont on souhaite qu’il permette la relance stratégique du pays, on est confronté à un dilemme pesant. De deux choses l’une, soit la marche du monde impose à la France d’assumer sa relégation stratégique et une forme de cogestion européenne de l’impuissance sécuritaire, sociale et économique (voir plus haut) ; soit un sursaut collectif réactive la voie réactionnaire classique du raidissement national, politique, policier et militaire. Habituée aux politiques éclairées de progrès, la France risque d’être bien en peine de se déterminer en matière de défense si elle se contente mimétiquement des vieilles recettes. Comment sécuriser cette fragile France-là ? Comment la sortir des turbulences ? Ces questions seront difficiles à traiter sans vision stratégique, sans volonté politique et sans mesures d’urgence : il nous faudra donc les réunir dans une même main. […]

Stratégie 2017 : vu de Bruxelles (André Dumoulin)

Le principal atout de la France est qu’elle est devenue la première puissance militaire de l’Europe occidentale. Son histoire, sa culture stratégique, ses intérêts mondiaux se traduisent par une série d’engagements opérationnels et une capacité d’entrer en premier de façon réactive dans les théâtres d’opération. Elle aide les plus petits États européens alliés à débattre de leur propre implication diplomatique, politique et militaire, et du degré de soutien coopératif à accorder à Paris. Elle les pousse à prendre position sur les questions de solidarité, de partage de risques, de tâches et de zones d’action. Elle garantit de fait le haut du spectre de la défense européenne commune par sa dissuasion nucléaire. […]

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N° 36 : Quelles sont les causes de l’État Islamique ? | Pour sortir de l’impuissance | Stratégie 2017 : vu de Rome

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Quelles sont les causes de l’État Islamique ?

Certains responsables continuent de parler de « guerre contre le terrorisme », refusant d’analyser les ressorts de l’ennemi nommément désigné, l’État Islamique. Or, il n’est de bonne stratégie que procédant d’un bon diagnostic qui exige la compréhension des sources de la puissance de l’ennemi. S’agissant d’un mouvement terroriste qui se prétend État, il convient donc de dresser le diagnostic des causes qui ont conduit à son apparition. Trois thèses sont couramment avancées : des racines socio-économiques, culturelles ou politiques. Étudions-les successivement. […]

Pour sortir de l’impuissance

Nous évoquions en début d’année le grand tournant stratégique qui se profilait en 2016 et les risques de dérapage (cf. LV 33). Comment notre posture de défense et de sécurité se prépare-t-elle à des évolutions d’une telle ampleur ?

La leçon inaugurale de la chaire des grands enjeux stratégiques nous apporte la réponse du ministre de la défense (texte ici). Ce tour d’horizon daté du 18 janvier, à la fois réaliste, pragmatique et serein, vaut d’être lu. On pourra certes déplorer des angles morts stratégiques, réticences politiques implicites à mener une véritable analyse de défense et de sécurité permettant de sortir d’une forme assumée d’impuissance. Mais il y a là une réflexion de qualité d’un ministère qui vient de migrer sur le site de Balard, l’Hexagone français, avec sa matière grise militaro-stratégique et sa capacité de décision et de conduite technico-opérationnelle. […]

Stratégie 2017 : vu de Rome (Amiral F. Sanfelice di Monteforte)

L’Occident a peur, face à l’agressivité de l’EI, et la France, durement frappée, peine à réagir psychologiquement aux attentats de Paris. Ce type de situation n’était pas inattendu. Nous vivons en effet dans un monde en transition où le revanchisme arabe a amassé tant de ressources humaines et une force financière si considérable qu’il peut nous opposer ses objectifs de puissance. Aujourd’hui, nos valeurs, nos idéaux et notre culture même, qui ont modelé le système international, sont durement contestés, voire rejetés. […]

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La Vigie n° 33 : 2016, année du grand tournant ? | L’Amérique et le monde en 2016

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

2016, amorce du grand tournant ?

Pour commencer cette nouvelle année 2016, explorons les perspectives de sécurité de la France. La pression sécuritaire devrait se maintenir dans le cadre d’un état d’urgence intégré pas à pas dans la dynamique sociétale du pays. Les grandes échéances de ses partenaires pourraient transformer en profondeur l’environnement de sécurité de la France. Nous vivons sans doute le début d’un grand tournant géostratégique avec le risque d’un dérapage politique. […]

L’Amérique et le monde en 2016

Si 2015 fut une année stratégiquement intense, il est fort probable que 2016 le sera également. L’évolution du monde dépendra également des développements de la puissance américaine qui demeure la première, qu’on le veuille ou non. Or, les États-Unis seront en campagne électorale pour la présidentielle, l’actuel occupant de la Maison-Blanche ne pouvant se représenter. Il est donc pertinent d’ouvrir cette année en traversant l’Atlantique.  […]

Stratégie 2017 : vu d’ailleurs

Avec ce numéro 33, commence une nouvelle rubrique de La Vigie. Elle occupera la page 7 de notre lettre bimensuelle jusqu’à l’été 2016. Un certain nombre de chercheurs de  pays voisins de la France y donneront leur avis sur le rôle stratégique de la France vu de leur capitale et la place qu’elle tient  dans la stratégie de sécurité de leur pays. Ces contributions seront rassemblées et transmises aux candidats à l’élection présidentielle de 2017. Pour ce numéro 33, Cette Stratégie 2017 est vue de Tunis.

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La Vigie n° 32 : 2015, la double inflexion | L’UE, point de non-retour

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

2015, la double inflexion

Reprenons la tradition de l’« aide-mémoire au roi » (cf. LV n°6) pour esquisser un bilan : tendances stratégiques observées en 2015 (ce numéro, LV n°32) et perspectives de sécurité françaises en 2016 (le prochain, LV n°33). On pressent que cette année 2015 se termine pour la France sur une double et forte inflexion, celle de la prise en compte dans l’urgence du grave défi de sécurité intérieure qu’est le terrorisme et celle d’un changement de pied brutal dans l’action extérieure en Syrie sur la base d’un nouveau réalisme stratégique collectif. […]

L’UE, point de non-retour

Signe des temps, on ne compte plus les commentaires suggérant des solutions de la dernière chance pour sauver l’Europe. Les éditorialistes de nos quotidiens se relaient à longueur de colonnes pour « sauver le projet européen ». Signe que l’optimisme de rigueur qui prévalait est parvenu à son terme et qu’il ne s’agit plus de corriger tel défaut mais de préserver un chef d’œuvre en péril. Or il nous semble condamné.

Les problèmes sont de taille, il est vrai. L’Union européenne semble être entrée en agonie, souffrant d’un logiciel inadapté aux temps nouveaux qu’elle avait cru pouvoir dominer. Car cette Europe-là était en effet fondée sur le rejet du politique traditionnel, et voici que c’est le politique la rejette. […]

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La Vigie n°31 – Contre l’EI, buts de guerres, buts dans la guerre | Algérie, noyau dur du Maghreb

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Contre l’EI, buts de guerre, but dans la guerre

Le mot guerre a été massivement employé ces trois dernières semaines. Si la France est en guerre (quelle que soit l’approximation juridique et même stratégique de cet « état de guerre »), le stratégiste doit poser la question des buts de guerre et des buts dans la guerre. Cette précision n’est pas anodine car elle renvoie à Clausewitz qui distinguait le but politique (le Zweck) de l’objectif stratégique et militaire (le Ziel). Le premier est au sens propre le « but de guerre », le second le « but dans la guerre ». […]

Algérie, noyau dur du Maghreb 

Rien n’est plus stratégique pour la France que le Maghreb. Et rien n’est plus central au Maghreb que l’Algérie. Tout ce qui les concerne a un impact direct et indirect sur la France du fait des populations et des mémoires qu’ils ont encore en partage.

Ce postulat posé, il ne faudrait pas réduire le destin du Maghreb à celui de l’Algérie. Mais il faut admettre que sans volonté algérienne, aucune intégration maghrébine n’est possible et que sans une intégration maghrébine minimale, il n’y a pas de  stabilité et de sécurité durables en Méditerranée occidentale. Dès lors, pour la France et sa défense, l’Algérie est un partenaire clé et du fait de leur histoire commune, un voisin décisif. Où en est donc l’Algérie ?  […]

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La Vigie n° 30 : En garde ! | Les alliances de la France après les attaques

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En garde !

La Vigie s’inquiète depuis ses origines des questions d’ordre, de sécurité publique, de vulnérabilités et de la part qu’en prennent les militaires. La mise en garde du pays est une de ses priorités. (Voir nota à la fin) Moins de 15 jours après les attaques terroristes de Paris, beaucoup a été dit, mais quelques pistes méritent encore toute notre attention. Il a été asséné que les assauts ont été conduits comme des actes de guerre par des soldats de l’armée jihadiste. Réfutons ces qualifications. Si les armes sont de guerre, les tactiques employées relèvent d’abord du crime organisé plutôt que du combat militaire.  […]

Les alliances de la France après les attaques

La politique extérieure de la France a brusquement évolué à la suite des attentats du 13 novembre, tous les observateurs l’ont noté. En effet, l’EI a forcé la clarification d’une situation confuse : il y a plus d’un an, nous observions en effet que « les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis », pour marquer à quel point le système d’alliance était flou. Pourtant, une constante, déjà : « Le Groupe État islamique (GEI) a réussi une performance absolument remarquable : être ennemi avec tout le monde, sans exception, et n’avoir aucun allié ». Il a persisté dans cette voie et réussi, en perpétrant en moins d’un mois des attentats à Ankara, Charm el Cheikh (avion russe), Beyrouth et Paris, à forcer la réunion de la plupart de ses ennemis. Pour faire bonne mesure, il a même exécuté un otage chinois.

Paris a réagi extrêmement vivement, abandonnant nombre de ses ambiguïtés, mais pas toutes. Ce faisant, il a opéré des choix conformes à la nouvelle désignation de l’ennemi. De ce point de vue, la « guerre » est une clarification.  […]

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La Vigie n° 29 bis : Les Français en guerre ? |Une année de La Vigie (Gratuit)

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Les Français en guerre ?

Les attentats du 13 novembre ont plus que jamais suscité l’usage du mot guerre. Le PR le premier, dès le soir du drame, utilisait le mot Cette attaque terroriste menée militairement constitue donc bien un acte de guerre. La déclaration d’état d’urgence, la fermeture des frontières et la nouvelle mobilisation militaire, mesures prises en réaction immédiate, ont confirmé la situation de guerre. Toutefois, utiliser ce vocable qui est tout sauf anodin va imposer désormais une vraie cohérence, tant est grande l’ignorance de la guerre de notre élite politique, éduquée dans 70 ans de paix et guère entrainée à penser cet impensable.

Le premier constat qui s’impose est qu’à la différence des attentats de janvier, aucune cible n’était visée pour elle-même, seul comptait son impact médiatique […]

Une année de La Vigie, et des projets

La Vigie a fêté son premier anniversaire. Nous vous devons donc quelques comptes. Et puis vous dire aussi nos projets. Car quand nous avons commencé, nous ne savions pas à quel rythme notre offre prendrait son envol. Un an plus tard, avec 87 articles publiés (dont ceux de dix auteurs extérieurs), nous avons réussi à réunir 170 lecteurs payants (soit environ un tous les deux jours) et le site a suscité 110.000 vues. C’est encourageant compte-tenu d’un rythme de publication régulier adopté et surtout de l’offre de « seulement » 37 articles en libre accès. Bien évidemment, nous sommes impatients d’élargir cette base mais nous disposons désormais d’un socle qui démontre une certaine influence, que nous mesurons aussi à la qualité de certains de nos abonnés (dont nous ne pouvons citer les noms) et celle des messages d’encouragement reçus, aux reprises multiples et aux débats suscités. Cela confirme notre intuition d’un véritable besoin d’une analyse stratégique de haut niveau, qui ne se laisse pas déstabiliser par le chaos apparent et élabore des clefs de compréhension pour un public bien souvent insatisfait de ce qu’il trouve couramment ailleurs. […]

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La Vigie n° 29 : Balkans difficiles, Europe incertaine | La guerre encore et toujours

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Balkans fragiles, Europe incertaine

Angela Merkel a très récemment évoqué (ici) le risque qu’il y ait des conflits armés en Europe (« I do not want military conflicts to become necessary there again », ici). De façon extrêmement surprenante, la déclaration n’a pas été commentée en France. Pourtant, alors qu’on ne cesse de nous chanter que l’Europe, c’est la paix, entendre la dirigeante du plus puissant pays du continent prononcer un tel avertissement aurait dû susciter un débat public sur une question tellement stratégique. Il n’en a rien été. Il n’est pas anodin que la déclaration d’A. Merkel ait porté sur la question des réfugiés, sur celle des frontières et sur celle des Balkans. En effet, son raisonnement est le suivant : […]

La guerre encore et toujours

La guerre hante la mémoire collective. Il est vrai que l’histoire montre que des désordres économiques et sociaux puis des escarmouches militaires ont souvent précédé les grandes guerres. Alors, vu les tensions actuelles, chacun d’annoncer la guerre même si personne ne la prépare vraiment. À l’Ouest, on est en quête de dictateurs à abattre, d’ennemis à désigner, de complots à dénoncer, de déflagrations naissantes à détecter, de précautions militaires à prendre, voire de préemptions à préparer … La situation stratégique actuelle se prête, de fait, aux parallèles inquiétants et on ne s’en prive pas.

Mais pourquoi ce sinistre vertige et ces surenchères alarmistes? […]

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