La campagne électorale américaine est particulièrement anormale : non seulement à cause du Covid mais aussi parce qu’elle démontre l’affrontement, bloc à bloc de deux Amériques irréconciliables et prêtes à en découdre, refusant par avance la victoire de l’autre camp. Au-delà de la disparition du ciment WASP, c’est une conception de la modernité qui s’éloigne. Ce numéro de La Vigie s’interroge enfin sur les conséquences de la victoire de D. Trump ou de celle de J. Biden : dans les deux cas, les perspectives ne sont pas fameuses.
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Quelques pistes de réflexions et d’attente pour la France et l’Europe pour parer à une forme de récession stratégique de la planète et s’affranchir de quelques impasses probables. Le monde d’après la coronacrise reste encore indéterminé pour quelque temps.
L’Amérique est désormais l’épicentre de la pandémie mondiale avec des chiffres exceptionnels qui confirment qu’elle demeure le pays de tous les extrêmes. Les conséquences politiques, économiques, militaires et diplomatiques sont d’ores et déjà nombreuses. Pourtant, cette crise accélère le tournant déjà entamé en ce XXIe siècle, celui de la sortie de la centralité américaine.
La coronacrise précipite les événements. Par une ruse de l’histoire, voici que la pandémie qui frappe les familles royales d’Arabie Séoudite provoque à Riyad une évolution notable : celle d’arrêter les frais au Yémen.
Chacun sait que cette guerre a été ordonnée par l’impétueux Mohamed ben Salman qui croyait pouvoir résoudre facilement et par la force l’imbroglio yéménite. Ce conflit qui dure depuis 2015 a suscité l’intervention d’une coalition séoudienne. Elle n’a jamais réussi à atteindre ses objectifs, notamment celui de chasser les houthistes de leurs positions au nord du pays : le conflit a fait plus de 110.000 morts et provoqué la pire crise humanitaire du moment.
C’est pourquoi le Royaume a offert un cessez-le-feu la semaine dernière, rejeté par les houthis qui n’ont jamais cru aux offres séoudiennes et qui sont en passe de reprendre la province de Marib. Ils sont en position de force et de facto, l’Arabie constate qu’elle a perdu la guerre. L’enjeu est de savoir comment solder les comptes et gérer les relations avec l’Iran. Mais un premier cas de Covid 19 au Yémen risque d’accélérer les choses et de pousser les Séoudiens à se retirer unilatéralement.
JOCV
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L’Amérique est désormais l’épicentre de la pandémie mondiale avec des chiffres exceptionnels qui confirment qu’elle demeure le pays de tous les extrêmes. Les conséquences politiques, économiques, militaires et diplomatiques sont d’ores et déjà nombreuses. Pourtant, cette crise accélère le tournant déjà entamé en ce XXIe siècle, celui de la sortie de la centralité américaine.
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la scène politique américaine est secouée, depuis plusieurs semaines par des affaires trouvant leur origine dans la politique étrangère du pays : ici « l’affaire ukrainienne », là l’offensive turque dans le nord de la Syrie. A chaque fois, une initiative du président Trump qui suscite le tumulte à l’intérieur : une procédure de destitution est ainsi lancée tandis que le parti Républicain s’émeut fortement de la trahison envers les Kurdes. Nul ne sait encore s’il s’agit d’un tournant mais ces événements manifestent la profonde méfiance que suscitent désormais des États-Unis, écartelés entre leur intérêts et leurs valeurs.
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L’expression cyberguerre sonne bien et est régulièrement employée par beaucoup : Pourtant, elle est fausse, ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait pas une cyberconflictualité latente marquée par l’opposition de tous contre tous. Par ailleurs, la guerre n’ignore le cyberespace car il y a au contraire beaucoup de cyber dans la conduite de la guerre et des opérations militaires.
La grande stratégie est l’art des combinaisons. L’équation de la stratégie de la France est simple à énoncer, mélange de défense d’intérêts, d’exercice de responsabilités, de valeurs assumées, d’atouts valorisés et de faiblesses compensées. Dans la friche stratégique actuelle elle est difficile à établir, notamment en présence d’une profonde crise européenne et d’une panne de multilatéralisme.
Entre Iran et États-Unis, le torchon brûle depuis des semaines et les observateurs peinent à décoder les discours menaçants, les invectives vengeresses et les déclarations provocatrices. On notera que l’initiative de la dérégulation vient de Washington depuis deux ans, d’un président qui jette aux orties l’Accord de Paris, le JCPoA iranien, le traité FNI et tout dispositif multilatéral qui amoindrirait la position de force à partir de laquelle il veut restaurer la prédominance des intérêts américains dans le monde. On a noté avec intérêt que le clan des Européens était resté uni dans la préservation de cet accord avec l’Iran et qu’il s’est engagé dans une résistance résolue à la position américaine. L’Occident n’est plus ici qu’une fiction, les intérêts et les méthodes divergent.
Restent deux pays bien embarrassés qui tentent de s’entremettre avec des atouts pour le faire, le Japon et la France, dont les analyses stratégiques convergent de mieux en mieux, notamment sur les questions maritimes. Lors du dernier G20, bien décevant par ailleurs, ils ont été des artisans de la désescalade.
La désescalade, voilà bien la grande stratégie dont la France doit être l’artisan inlassable dans le monde (LV 89).
JDOK
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La relation entre la France et ses forces armées évolue. Une armée globale émerge, intégrée, combattante, interarmisée, servie par un haut commandement expérimenté soutenant une politique dont la centralisation présidentielle est contrainte à la courte vue par un mandat court. La préservation des éco-systèmes des différentes armées est essentielle pour alimenter cette nouvelle armée tout comme l’entretien d’un écosystème stratégique militaire de niveau stratégique pour préserver la posture militaire de la France sur le long terme.
Certains battent les tambours de guerre à Washington contre l’Iran. Est-ce à dire que le conflit est inéluctable ? Probablement pas pour deux raisons : d’abord, D. Trump n’est pas partisan des engagements militaires : s’il est brutal, ce n’est pas un faucon à la différence de beaucoup dans l’établissement. Au fond, il veut faire monter les enchères pour pousser les Iraniens à négocier en position de faiblesse un nouvel accord. Pas sûr que ceux-ci tombent dans le piège… Car Trump devient prévisible…
Vingt-cinq ans après la fin de l‘Apartheid en 1994, l’Afrique du sud a connu de nouvelles élections, marquées par une victoire attendue mais décevante de l’ANC, le parti héritier de N. Mandela. Il obtient certes 57 % des voix (en baisse de 4,5 %) mais il s’agit plus d’un vote d’habitude que de conviction, encore moins de résultats.
Le résultat a été accueilli par une gêne discrète et silencieuse : voici en effet la première puissance d’Afrique qui s’écroule lentement dans tous les domaines, notamment économique avec un taux de chômage « officiel » de 28 % et un PIB en chute libre. Le pays n’a pas procédé aux investissements nécessaires pour entretenir son parc industriel et minier et la sécurité est une des pires d’Afrique, continent qui a pourtant des références en la matière.
Certes, le nouveau dirigeant, C. Ramaphosa qui a succédé dans l’urgence en 2018 à Jacob Zuma a réussi à passer sous silence l’énorme scandale de corruption qui touchait ce dernier. La nouvelle élite s’est plus montrée prédatrice que réformatrice. La réforme annoncée de la terre risque de casser le dernier secteur fonctionnant encore un peu. Derrière la déception pointe l’inquiétude. Peu le disent…
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Certains battent les tambours de guerre à Washington contre l’Iran. Est-ce à dire que le conflit est inéluctable ? Probablement pas pour deux raisons : d’abord, D. Trump n’est pas partisan des engagements militaires : s’il est brutal, ce n’est pas un faucon à la différence de beaucoup dans l’établissement. Au fond, il veut faire monter les enchères pour pousser les Iraniens à négocier en position de faiblesse un nouvel accord. Pas sûr que ceux-ci tombent dans le piège… Car Trump devient prévisible…
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Nous sommes heureux d’accueillir ce texte de Jeremy Shapiro, directeur d’études au sein du cabinet Geopolitical Futures (le nouveau cabinet de G. Friedmann). Il l’a prononcé l’autre jour, au festival de géopolitique organisé par nos amis de Limes, à Gênes. Nous remercions donc aussi bien J. Shapiro que Limes à cette occasion. JDOK
Avant de commencer, je dois féliciter l’Italie pour sa récente décision d’approuver l’initiative One Belt One Road de la Chine. J’ai entendu dire que l’Italie annoncera son soutien lorsque le président chinois Xi Jinping viendra en visite à la fin du mois. Je viens du Texas, aux États-Unis. J’aimerais que nous soutenions l’initiative One Belt One Road de la Chine dans notre pays également. Nous sommes Américains, et nous sommes Texans aussi, donc nous aimons l’essence, les armes à feu et les grands chapeaux et nous nous sentons très importants. Si la Chine investissait dans la construction d’un nouveau train à grande vitesse au Texas et aidait à construire de nouveaux ports à Houston, à la Nouvelle-Orléans et dans d’autres villes, cela améliorerait nos horribles problèmes de circulation. Je pourrais aussi rendre visite à ma famille plus régulièrement. Ce serait merveilleux.
La décision de Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire iranien n’a surpris que les crédules. Il confirme une promesse de campagne et met en œuvre sa politique de remise en cause de l’état du monde. Elle a bien sûr des conséquences au Moyen-Orient et sur l’ordre nucléaire. Elle a surtout des effets économiques très profonds qui affectent d’abord les Européens. Ceux-ci sont à l’heure de vérité, s’apercevant que l’État voyou n’est pas celui qu’ils croyaient. Réagiront-ils avec fermeté ou démontreront-ils, encore une fois, leur impuissance ?
L’impossible régulation
La régulation nucléaire stratégique a mis du temps à s’établir dans le monde bipolaire de la guerre froide. La dérégulation a commencé à la fin de celle-ci avec la multipolarité, les tolérances et les exceptions et les truquages. Elle s’amplifie avec le retrait américain de l’accord iranien qui menace la sortie de l’impasse coréenne, ignore la nécessaire valorisation de l’électronucléaire, renvoie des pays à rassurer vers une prolifération nucléaire militaire rampante. Le désarmement nucléaire n’est pas pour demain.
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Certification de l’accord nucléaire iranien, au-delà de la communication politique
1 – La question nucléaire iranienne, centrale dans la communication politique n’est pas le cœur du problème Iranien. Si l’Iran est confiné d’un point de vue économique c’est pour une raison très différente : ce pays est le laboratoire de la contre-mondialisation. S’il dérange, c’est qu’il a mis au point un système idéologique extrêmement élaboré prônant le rétablissement des frontières, la perpétuation des identités et désignant comme ennemi le mondialisme et son moteur.
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